Imaginez-vous embarquer pour un voyage dans l’esprit tourmenté d’un jeune garçon nommé Griffin, accompagné de son fidèle ours en peluche Birly. Ensemble, ils affrontent des cauchemars et tentent d’atteindre la sérénité intérieure. Dès le départ, on ne peut s’empêcher de penser à Little Nightmares, mais avec une touche d’Alice au pays des merveilles dans une version un peu plus folle. Les développeurs du studio Frozen Line ont clairement puisé leur inspiration dans ces jeux, mais l’univers visuel me rappelle davantage une galerie d’art délirante. On passe des tableaux colorés aux moments sombres avec une aisance déconcertante. C’est un peu comme si Salvador Dalí et Tim Burton avaient eu un bébé et l’avaient confié à un enfant de 5 ans pour le coloriage. Bref, bonne lecture.
Bienvenue dans le monde imaginaire de Griffin
Daydream Forgotten Sorrow commence de façon abrupte, avec Griffin fuyant un monstre terrifiant, et puis paf, il se réveille dans son lit. Ouf, tout ça n’était qu’un cauchemar ! Mais les cauchemars ne font que commencer, et Griffin devra faire preuve d’intelligence, de courage et, surtout, de patience (beaucoup de patience) pour résoudre les énigmes et surmonter les dangers qui se dressent sur son chemin.
En parlant d’énigmes, elles sont assez équilibrées et variées, même si parfois on se demande ce que le jeu attend de nous. Mais bon, personne n’a dit que la logique des cauchemars était facile à comprendre !



Atmosphère envoutante
Ce qui rend Daydream Forgotten Sorrow vraiment spécial, c’est son atmosphère envoûtante. Les paysages sont à la fois doux et enfantins, mais ils basculent rapidement dans le cauchemar le plus sombre. Les mouvements de caméra mettent en valeur les décors, les jeux de lumière sont magnifiques, et les cinématiques sont dignes d’un film hollywoodien. Chaque niveau est unique, que ce soit un château médiéval, des îles célestes ou des souterrains effrayants. Et les personnages sont très bien conçus, avec des détails adorables comme les chaussettes dépareillées de Griffin ou les cornes de cerf sur son bonnet. Franchement, ce jeu mérite toutes les récompenses pour sa direction artistique et Dieu sait qu’il en a eu !
Les petites coquilles…
Mais maintenant, abordons les problèmes. Et le principal, en tout cas pour ma part, c’est la maniabilité. Les déplacements sont imprécis, les collisions sont floues, et évaluer les distances relève du défi olympique. Les phases de plateformes sont souvent frustrantes, avec des sauts millimétrés et des objets qui tombent sans prévenir. C’est un peu comme jouer au saute-mouton avec un troupeau de kangourous sur un terrain miné. Et ne parlons même pas des caméras fixes en 2,5D qui te font tomber dans le vide plus souvent que tu ne touches le sol. Un conseil, utilisez une manette si vous voulez garder un semblant de santé mentale.



Enfin, le jeu souffre d’un manque d’ambition au niveau du scénario. L’histoire est assez basique, avec un méchant qui kidnappe des enfants pour une raison obscure et un héros qui doit les sauver. On aurait aimé un peu plus de profondeur, peut-être des dialogues entre Griffin et Birly pour explorer les peurs et les doutes du personnage. On connaît tous un enfant qui parle à son doudou… Mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie, surtout pas dans les cauchemars.
Résumé
En conclusion, malgré ses défauts, Daydream Forgotten Sorrow est une expérience visuelle captivante qui vous plonge dans un univers onirique et effrayant. Les énigmes vous feront cogiter, les paysages vous émerveilleront et les moments de tension vous feront pousser des cris stridents. Notez également que si, vous êtes arachnophobe, prenez votre mal en patience… Enfin, si vous êtes prêt à faire preuve de patience et à accepter une maniabilité parfois hasardeuse, ce jeu vous récompensera avec une aventure unique en son genre. Alors, prêt à affronter vos propres cauchemars ?