L’information n’était certainement pas passée inaperçue, enflammant le net de toute part, Bayonetta 2, la suite du Beat’em all déjanté de Platinum Games restera une exclusivité Wii U.
Bien loin de faire l’unanimité, cette décision marque un tournant décisif dans l’histoire de la franchise Bayonetta, ainsi que dans les relations entre Nintendo et le monde du gaming. Entre stratégie et nécessité, retour sur ce qui pourrait bien être un des plus grands coups de marketing de l’histoire du jeu vidéo.
Rappel des faits :
En 2008, Sega signait un partenariat avec Platinum Games, permettant par ce biais la naissance de l’excellent Bayonetta. Décrié par la critique et les pontes du jeu vidéo, le jeu, sorti sur PS3 et XBOX 360 sût tout de même trouver sa place dans le cœur des joueurs, tant grâce à son gameplay nerveux qu’a son univers coloré, et parvint à s’écouler à plus de deux millions d’exemplaires à travers le monde.
Une suite est envisagée, mais les mauvais résultats de Sega poussent la firme à jeter l’éponge ; le projet est mis au rebut.
« Nintendo a sauvé Bayonetta »
C’est en tout cas ce qu’affirmera par la suite Hideki Kamiya, un des pères fondateurs des séries Resident Evil et Devil may cry, actuellement directeur en charge de Bayonetta 2.
Nintendo, ayant flairé la bonne affaire, accepte d’éditer et de publier le titre, qui, faute des fonds nécessaires, devait tout simplement être abandonné. Malheureusement, la contrepartie finit par tomber : Bayonetta 2 sera exclusif à la Wii U.
Les fans s’insurgent. Ils sont à l’origine du succès de la série, cette suite, ils estiment qu’elle leur revient de droit. Ils voient en cette exclusivité une tentative de plus pour booster les ventes de la Wii U et tenter de rattraper la concurrence sur un marché plus féroce que jamais.
La toile s’enflamme, Platinum Games en prend pour son grade, et justifie cette exclusivité par une volonté de sauver le projet pour offrir ce second opus à la communauté. La réalité semble pourtant toute autre. Trop longtemps infantilisée, reniée par une partie non négligeable de joueurs, la Wii peine à convaincre et reste dans l’esprit d’une majorité comme une console réservé au casual gaming.
Nintendo veut changer cet état de fait, et se met à la recherche de titres sérieux. La franchise lui apparait alors comme une évidence. Possédant une crédibilité déjà acquise, Bayonetta 2 permettra également de pousser la Wii U plus loin qu’elle ne l’a jamais été en termes de performances techniques.
Nintendo campe donc sur ses positions concernant l’exclusivité, mettant en jeu la rentabilité du titre et l’avenir de Bayonetta, jouant ce qui semble être un énorme coup de marketing sur le champ de bataille de la guerre des consoles.
Sous les couverts d’un bienveillant sauvetage au nom de l’amour du jeu vidéo, la firme nipponne mise sur la publicité générée par le meilleur facteur de communication qui soit dans le monde vidéoludique : le joueur mécontent. Au vu des remous provoqués par l’affaire, il y a fort à parier que le succès fut au rendez-vous.
Pour l’heure, et bien qu’ils s’y refusent, les fans n’auront d’autres choix que d’investir chez Nintendo et s’estimer heureux que cette suite puisse voir le jour, mais gageons toutefois qu’un portage verra le jour tôt ou tard, du moins c’est à espérer !
Romain
Ça n’engage que moi, mais je ne le trouve pas terrible cet article… Je m’explique :
D’abord, faut arrêter d’abuser du texte en gras… Une phrase par-ci par-là, soit, mais là c’est vraiment too much (c’est une critique amicale, pas une attaque gratuite).
Ensuite, c’est très clairement partial comme article, on sent que le rédacteur fait partie de cette catégorie de joueurs frustrés par cette exclusivité qui est dépeinte dans l’article.
Je ne suis pas un Nsex, mais ça me gêne de voir Nintendo dépeint comme un charognard qui a flairé une proie facile : alors que personne n’y croyait, eux ont eu le cran de redonner une chance à la série. Le fait que Bayonetta 2 soit exclusif à la Wii U n’est pas une contrepartie expressément exigée par Nintendo : c’est un jeu de commande, c’est-à-dire un titre first party, et donc son exclusivité est intrinsèquement liée à cette nature particulière.
Bayonnetta 2 est donc exclusif à la Wii U comme Uncharted 4 est exclusif à la PS4, ni plus ni moins. Présenter Nintendo comme un charognard qui a sorti le chéquier pour s’accaparer l’exclusivité du titre, c’est de la malhonnêteté intellectuelle.
Par ailleurs, je n’ai pas compris cette phrase : « Décrié par la critique et les pontes du jeu vidéo, le jeu, sorti sur PS3 et XBOX 360 sût tout de même trouver sa place dans le cœur des joueurs »…
Heu… comment dire ? C’est tout le contraire : le jeu a été salué par la critique mais fut boudé par la majorité des joueurs, et c’est précisément cet déception commerciale (sans aller jusqu’à parler d’échec total) qui compromis l’existence d’une suite.
Je tiens à préciser qu’à la base j’appartiens à cette catégorie de joueurs PS360 frustrés au premier abord.
Mais plus j’en apprends sur la genèse du projet, et plus je donne raison à Nintendo et Platinum Games.
Amicalement,
Romain.
Gice
Tu as tout à fait raison sur la question Romain. Cet article repose sur les dires d’un ancien rédacteur qui ne fait plus partie de l’équipe (ce fut d’ailleurs le seul qu’il ait écrit). Pour ce qui est du coup de la charogne, je ne pense pas non plus que Nintendo ait besoin de cela pour prouver son existence (plus de 30 ans sur le marché du jeu vidéo). Néanmoins, nous voulions voir si des personnes comme toi pourrais contester cette pseudo attaque envers Nintendo. N’hésites pas à commenter nos autres articles, nous te répondrons avec plaisir :).
Romain
Merci pour ta réponse, Gice. =)
J’ai parcouru le site et ait lu d’autres articles (notamment les tiens) au cours des jours qui ont suivi mon commentaire, et je tiens à dire que j’ai lu beaucoup de bonnes choses. Il y a d’autres dossiers qui eux, m’ont paru très bons; mais (malheureusement) on commente plus facilement les propos qui nous gênent que ceux avec lesquels on se sent en phase.
Au plaisir d’autres commentaires j’espère, et bonjour à toute la Belgique ! 😉