Il y a 21 ans, Jackie Chan fondait sa première école d’arts martiaux. Aujourd’hui, son héritage inspire directement Phantom Blade Zero, où chaque combat et chaque acrobatie s’inspirent des chorégraphies légendaires du cinéma hongkongais. Lors de notre session preview chez NVIDIA et à la Gamescom 2025, nous avons pu tester ce beat’em up kung-fu nerveux pendant près de 2 heures. Il est temps de découvrir un jeu qui ne se contente pas de reproduire des clichés, mais qui se veut immersif, précis et visuellement travaillé.
Une vision cinématographique portée par Jackie Chan
Vingt ans après avoir formé une génération entière d’artistes martiaux, Jackie Chan continue de marquer l’univers du jeu vidéo par son influence. Phantom Blade Zero, développé par le studio chinois S-Game, ambitionne de transposer l’intensité et la précision des films de kung-fu dans une expérience interactive. Le directeur du jeu, « Soulframe » Liang, souhaite recréer l’expérience de jouer à travers un véritable film d’action.
Le studio s’inspire de l’âge d’or des films de Hong Kong des années 1970 et rend hommage à des légendes telles que Bruce Lee, Jet Li, Donnie Yen, et bien sûr Jackie Chan lui-même. La volonté de S-Game est de créer une authenticité totale, un style qu’ils appellent “kung-fu punk”, où l’action classique rencontre des éléments visuels futuristes.
Phantom Blade Zero offre un très beau réalisme !
Pour concrétiser cette ambition, le jeu repose sur une capture de mouvement de pointe, réalisée au studio Flying Goat à Shanghai. Les mouvements des cascadeurs sont reproduits à la perfection, y compris les postures, les regards et les réactions face à un adversaire. Chaque saut, chaque coup et chaque acrobatie que l’on voit dans les démos est l’œuvre de vrais spécialistes issus de la Jackie Chan Stunt Team.
La technique employée est impressionnante : câbles, poulies et contrepoids permettent de réaliser des acrobaties complexes en toute sécurité. Les animateurs coordonnent chaque mouvement avec une précision millimétrée pour garantir un rendu naturel. Le tout en conservant l’intensité dramatique des scènes. C’est cette combinaison de prouesse physique et d’expression artistique qui donne à Phantom Blade Zero son réalisme et sa fluidité, rendant hommage aux arts martiaux chinois traditionnels.
Phantom Blade Zero se place entre infiltration et baston
La démo commence dans un couloir très linéaire. Après un tutoriel rapide, on se remet dans le bain en affrontant des ennemis classiques avant de rencontrer deux boss mémorables. Le premier, un gros balourd armé d’une masse tournoyante, impressionne par sa force et ses animations. Chaque coup inflige une vraie pression, et la vigilance devient indispensable.
Le bestiaire évolue rapidement. Dans le village, des ninjas agiles attaquent à distance, et un sorcier capable de clouer le joueur au sol avec des lianes ajoute de la variété. Les combats ne sont jamais prévisibles : plusieurs ennemis peuvent vous attaquer simultanément, ce qui demande d’enchaîner esquives et parades avec précision.
Combats et arsenal : danse de lames et stratégies
Le gameplay de Phantom Blade Zero repose sur un système classique mais efficace : attaque légère (carré) et attaque lourde (triangle), que l’on combine pour créer des combos variés. Les parades réagissent au timing exact de l’ennemi et permettent de déclencher des contre-attaques spectaculaires.
L’arsenal est riche et diversifié : une lame simple, un katana rapide et des doubles lames nerveuses, mais aussi une arme secondaire comme un arc ou la giga-massue d’un boss vaincu. Chaque arme modifie réellement l’expérience de combat et encourage le joueur à adapter sa stratégie. La fluidité des animations, combinée aux mouvements chorégraphiés façon kung-fu, offre un vrai plaisir à la manette.
Phantom Blade Zero n’est pas un Souls-like !
Pour clarifier, Phantom Blade Zero n’est pas un Dark Souls. Le jeu mise sur l’action frénétique et le plaisir immédiat : les ennemis ne réapparaissent pas après la mort, la sauvegarde se fait via une clochette façon feu de camp, et les modes de difficulté s’adaptent au joueur. Même en mode Facile, les combats de boss restent exigeants et offrent des moments tendus sans jamais verser dans la frustration punitive.
Univers et direction artistique
Le style visuel est un véritable hommage aux films de kung-fu : rues chinoises en ruines, éclairages néon, effets de sang et débris en plein vol. La linéarité des niveaux ne gêne pas. car elle permet de maintenir un rythme soutenu et de se concentrer sur l’action. On peut parfois bifurquer pour découvrir des coffres ou activer des raccourcis, ajoutant un soupçon d’exploration au gameplay.
Toutefois, aucun jeu n’est parfait en démo. La caméra de Phantom Blade Zero peut parfois devenir capricieuse… Surtout lorsque le joueur est encerclé ou coincé contre un mur. L’impact des coups, bien que correct, gagnerait à être un peu plus brutal, par exemple avec des vibrations supplémentaires sur la manette pour renforcer le ressenti. Ce sont des axes d’amélioration plutôt que de vrais défauts, et ils ne gâchent pas l’expérience globale.
Mes impressions sur Phantom Blade Zero à la Gamescom 2025
Au final, Phantom Blade Zero tient toutes ses promesses. C’est un beat’em up moderne, intense et visuellement séduisant, où le joueur ressent l’influence directe du cinéma kung-fu. Les animations sont impeccables, les combos satisfaisants et les affrontements spectaculaires. Les axes d’amélioration sont mineurs et ne remettent pas en cause la qualité globale du jeu.
Prévu en 2026 sur PC et PS5, avec une version Xbox possible mais non confirmée, Phantom Blade Zero de S-Game est un titre à suivre de près. On a hâte de voir comment S-Game développera l’histoire et perfectionnera la caméra et l’impact des coups. En attendant, chaque combat reste un véritable plaisir à la manette et un hommage vibrant aux maîtres du kung-fu.