Jouer pour la première fois à Warhammer 40K: Dawn of War 4, c’est comme retrouver un vieux pote qu’on n’avait pas vu depuis des années. Pendant plus de trente minutes, j’ai mené mes Space Marines au combat contre des orcs bien décidés à me transformer en confettis, et croyez-moi : le plaisir était immédiat.
Warhammer 40K: Dawn of War 4 signe le grand retour d’une licence culte du RTS, et ce n’est pas peu dire que les attentes sont énormes. J’ai pu y jouer lors d’une session preview organisée par Plaion, et l’expérience a rapidement pris la forme d’un duel épique entre stratégie réfléchie et chaos total. Ici, on ne cherche pas à réinventer la roue : on reprend les bases solides qui ont fait la renommée de la série, et on les modernise juste ce qu’il faut pour rappeler que même si le RTS est considéré comme un genre de niche aujourd’hui, il n’a jamais vraiment disparu.
Warhammer 40K: Dawn of War 4, le retour d’un RTS culte
La première chose qui frappe en lançant Warhammer 40K: Dawn of War 4, c’est ce sentiment d’héritage assumé. Le jeu s’inscrit clairement dans la lignée de ses prédécesseurs. Les développeurs de King Art Games, Elliott Verbiest (senior game designer) et Jan Theysen (co-fondateur et directeur créatif), l’assument pleinement : il ne s’agit pas de transformer le RTS en un blockbuster taillé pour concurrencer les shooters, mais bien de créer un titre fidèle, pensé pour deux communautés précises celle des passionnés de Warhammer et celle des amoureux du temps réel stratégique.
Ce positionnement est rafraîchissant. Là où beaucoup de studios cherchent à simplifier leurs mécaniques pour séduire un large public, Warhammer 40K: Dawn of War 4 assume son identité. Il se destine à ceux qui aiment réfléchir, construire, anticiper et parfois perdre tout un escadron parce qu’on a eu la brillante idée de lancer un assaut frontal contre des orcs retranchés derrière trois bunkers. Oui, c’est du vécu.
Une mission test pleine de Space Marines et d’Orcs
La mission à laquelle j’ai eu accès était simple dans son pitch : mes Space Marines devaient voler au secours des forces de la Garde Impériale, écrasées par une bande d’orcs déterminés à réduire Kronus en cendres. Mais derrière ce scénario basique se cache une complexité tactique qui fait tout l’intérêt de Warhammer 40K: Dawn of War 4.
La carte était dominée par les orcs, et seuls quelques points de ressources neutres séparaient mes troupes du reste du territoire ennemi. Chaque avancée était un dilemme : prendre un point avec mes unités d’élite et risquer de les voir balayées par le nombre, ou sécuriser mes arrières en construisant des défenses. Rapidement, j’ai compris que ce jeu allait me forcer à penser chaque mouvement.
Ce qui rend cette mission particulièrement prenante, c’est l’équilibre constant entre puissance et vulnérabilité. Mes Space Marines étaient redoutables en combat rapproché, capables de pulvériser des groupes entiers d’ennemis, mais leur infériorité numérique m’empêchait de jouer en mode rouleau compresseur. Résultat : chaque point capturé devenait un petit bastion à défendre avec des tourelles, des bunkers et beaucoup d’espoir.
Warhammer 40K: Dawn of War 4 mise sur la défense et la stratégie
Le cœur de Warhammer 40K: Dawn of War 4 reste ce mélange de construction de bases, de capture de ressources et de combats intenses. On retrouve le plaisir de bâtir des défenses solides tourelles, bunkers lance-missiles, fortifications mais aussi la frustration de voir qu’il est impossible de s’enfermer totalement dans une stratégie « tortue ». Le jeu te pousse à attaquer.
Et ce n’est pas juste une question d’agressivité : les orcs développent sur la carte pas moins de trois super-armes, avec chacune leur barre de progression. Laisser le temps filer, c’est accepter de se prendre un Gorkanaut dans la figure. Et spoiler : un Gorkanaut, ça ne pardonne pas. Il y a donc toujours une urgence à avancer, à couper court, à briser l’élan ennemi.
C’est là que les Stratagems entrent en jeu. Ces compétences spéciales, achetées grâce aux Command Points, apportent un véritable dynamisme aux batailles. Entre les frappes orbitales et les tapis de bombes, j’ai vécu des moments jouissifs où des escouades entières d’orcs disparaissaient dans un chaos de flammes et d’explosions. Attention toutefois : ces armes sont si puissantes qu’elles peuvent décimer vos propres troupes si vous oubliez de les reculer. Oui, ça aussi, c’est du vécu.
Des factions aux identités marquées
L’une des forces de Warhammer 40K: Dawn of War 4 réside dans ses quatre factions jouables dès le lancement :
- Les Blood Ravens (Space Marines) : puissants, disciplinés, mais souvent en infériorité numérique.
- Les Orcs : nombreux, agressifs, capables de saturer la carte de défenses bon marché.
- Les Nécrons : une armée implacable, froide, qui frappe avec précision grâce à ses technologies avancées.
- L’Adeptus Mechanicus : mélange de machines et de chair, offrant une approche différente, à mi-chemin entre la flexibilité et la puissance brute.
Chacune de ces factions apporte un gameplay distinct, et l’asymétrie est totale. Dans ma session, jouer Space Marines signifiait frapper fort et vite, mais aussi accepter de ne jamais avoir assez d’unités pour couvrir tous mes points de ressources. De ce que j’ai pu observer, les Orcs s’appuient sur un flot continu d’unités et de structures, tandis que les Nécrons, dans un raid surprise, m’ont prouvé à quel point leur style peut être imprévisible et mortel.
Cette diversité promet des campagnes et des escarmouches aux dynamiques très différentes, où le choix de la faction influencera profondément la manière d’aborder chaque mission.
Les campagnes solo de Warhammer 40K: Dawn of War 4
Si le multijoueur et les escarmouches sont évidemment au cœur de l’expérience, King Art Games a prévu un contenu solo particulièrement généreux. Chaque faction bénéficiera de sa propre campagne, longue d’environ 12 à 15 missions. Cela représente déjà une durée de vie solide, mais ce n’est pas tout : certaines missions seront optionnelles, et d’autres dépendront directement des choix du joueur.
C’est un élément clé de Warhammer 40K: Dawn of War 4. On ne se contente pas de jouer une histoire linéaire : nos décisions auront un impact sur l’univers de Kronus. Par exemple, choisir de soutenir un chef de guerre orc dans leur campagne permettra à ce dernier de devenir le boss dominant dans les autres arcs narratifs.
Cette approche rappelle les envies exprimées par les fans après Iron Harvest : plus de narratif, plus de choix, plus de rejouabilité. King Art Games a écouté et a décidé de donner une véritable identité à chaque campagne, pour qu’on ait envie de toutes les parcourir, et pas seulement celle des Space Marines.
Sync Kills : le spectacle au cœur des batailles
Impossible de parler de Warhammer 40K: Dawn of War 4 sans évoquer ses fameux « sync kills ». Ces animations contextuelles transforment chaque affrontement en petit spectacle. Voir un Space Marine retourner un orc qui avait tenté de le plaquer pour l’achever d’un coup de tronçonneuse, c’est exactement le genre de détail qui rend les batailles mémorables.
Techniquement, le système est impressionnant. Plus de 10 000 permutations existent entre les différentes unités, générées dynamiquement. Les développeurs ont avoué eux-mêmes qu’ils n’étaient pas sûrs que ce soit possible au départ. Mais l’équipe d’animation a trouvé une solution ingénieuse qui assemble des morceaux d’animations en fonction du contexte. Résultat : fluidité et variété, sans la lourdeur ou les bugs qu’on a parfois vus dans d’autres jeux de stratégie.
Les ambitions de King Art Games avec Dawn of War 4
King Art Games se trouve dans une position intéressante. Pas un petit studio indé, mais pas non plus un mastodonte AAA, il peut se permettre une certaine liberté créative tout en ayant les moyens de produire un jeu ambitieux.
Elliott Verbiest explique qu’ils veulent offrir à la fois la complexité qu’attendent les joueurs de RTS et une qualité de production capable d’attirer les fans de Warhammer. De son côté, Jan Theysen insiste sur la volonté de respecter l’héritage de la licence, tout en rendant le jeu accessible aux nouveaux venus.
On sent chez eux une passion authentique. Verbiest lui-même a grandi en modant Red Alert 2 et en jouant à Relic, ce qui rend son implication dans Dawn of War 4 encore plus spéciale. Pour lui, c’est un honneur de prolonger une série qui a marqué l’histoire du RTS.
Un hommage moderne à la saga
Warhammer 40K: Dawn of War 4 n’a pas pour ambition de révolutionner le genre, et c’est peut-être sa plus grande force. Il se veut une version moderne de ce que serait le premier Dawn of War aujourd’hui : un mélange de nostalgie, de mécaniques éprouvées et de petites touches d’innovation.
Ce retour aux sources, assumé mais pas paresseux, s’annonce comme une lettre d’amour à la fois aux fans de longue date et à ceux qui découvrent l’univers. Pour les vétérans, c’est la promesse de retrouver les sensations d’antan. Pour les nouveaux joueurs, c’est une porte d’entrée idéale dans l’univers riche de Warhammer.
Warhammer 40K: Dawn of War 4, mes impressions après 3h de test
Après plus de trois heures passées sur la même mission, à perfectionner mes stratégies, à bombarder des hordes d’orcs et à encaisser leurs contre-attaques, mon constat est clair : Warhammer 40K: Dawn of War 4 ne réinvente pas le RTS, mais il le sublime.
Chaque victoire arrachée de justesse, chaque point défendu avec acharnement, chaque sync kill spectaculaire renforce ce sentiment d’être au cœur d’un champ de bataille vivant et brutal. Certes, il faudra attendre de voir l’équilibrage final, la richesse des campagnes et la profondeur du multijoueur. Mais pour l’instant, toutes les bases sont là.
Conclusion
Warhammer 40K: Dawn of War 4 s’annonce comme un retour gagnant pour une licence culte du RTS. Fidèle à ses racines tout en proposant des ajouts modernes, le jeu vise juste : offrir aux fans de stratégie et de Warhammer une expérience riche, exigeante et spectaculaire.
King Art Games n’essaie pas de plaire à tout le monde, et c’est justement ce qui rend le projet aussi excitant. Avec quatre campagnes, un gameplay asymétrique solide et une attention particulière aux détails comme les sync kills, Dawn of War 4 pourrait bien marquer 2026 comme l’année du grand retour du RTS sur le devant de la scène. Un grand merci à Plaion pour cette opportunité, même si quelques changements de planning ont un peu bousculé mon organisation… et que ce fut finalement mon seul jeu à tester durant le salon pour eux.