Tu vois, parfois t’as envie d’un bon petit jeu post-apocalyptique. Un truc tactique, un peu rétro, où tu sens que chaque choix compte. Mais avec Dustwind: Resistance, ce que j’ai surtout ressenti, c’est de la frustration. Beaucoup. Et souvent.

Dustwind: Resistance est un jeu qui cherche à mélanger tactique, action en solo, et ambiance post-apocalyptique poussiéreuse. Il promet des combats exigeants, de la gestion d’équipement, un brin d’infiltration, et un univers rude où la survie se mérite. Sur le papier, ça fait envie. Mais manette ou clavier en main, c’est une autre histoire. Tu vas voir pourquoi.

Le gameplay – Une idée sympa noyée sous les frustrations

Le gameplay est le cœur de Dustwind: Resistance. On y incarne Jake, un survivant paumé dans un monde en ruines, accompagné de son fidèle chien Diesel. Le jeu se joue en vue isométrique, avec une gestion tactique de ton personnage et des combats en temps réel où chaque erreur se paie cash.

Il faut le reconnaître, certaines mécaniques sont intéressantes. Le système de combat permet de s’accroupir pour devenir plus précis et plus difficile à toucher, ce qui ajoute une couche stratégique. Il y a une belle diversité d’armes, du corps-à-corps au fusil de précision, et on peut orienter son style de jeu à travers un arbre de compétences assez riche. Et heureusement, il y a une fonction de sauvegarde rapide que tu vas spammer plus que de raison. Crois-moi, c’est ta meilleure alliée.

Mais derrière ces bonnes idées, tout s’effondre. Le jeu est d’une difficulté injuste dès le début. Tu termines un tutoriel à peine utile, et te retrouves direct face à des ennemis surpuissants. Jake et son chien sont aussi fragiles que du verre. Et pendant que tu galères à aligner un tir, les ennemis, eux, te repèrent à des kilomètres comme s’ils avaient un radar intégré. Quant à l’infiltration, elle ne fonctionne que quand ça l’arrange.

L’interface aussi est frustrante. On ne t’explique pas comment sélectionner tous tes personnages en même temps, ni comment les coordonner. Résultat ? Tu envoies un gars au front, il meurt, puis tu regardes ton équipe se faire massacrer en essayant de le sauver. Mention spéciale à la gestion du poids : si tu ramasses un objet de trop, Jake est paralysé. Tu dois alors aller dans l’inventaire pour jeter des trucs… pendant qu’un Raider t’attaque avec une ventouse. Sans rire.

Dustwind: Resistance, malgré ses ambitions tactiques, finit par ressembler à une série de mini-crises techniques et d’erreurs de game design qui plombent l’expérience.

Les graphismes – Un style rétro agréable mais redondant

Visuellement, Dustwind: Resistance s’appuie sur un rendu isométrique avec un petit look pixelisé qui n’est pas désagréable. L’ambiance fonctionne bien : poussière, ruines, routes craquelées, vieux bunkers… On est bien dans du post-apo classique, mais avec une touche rétro qui fait le job.

Certains détails sont bien pensés. Par exemple, quand tu entres dans un bâtiment, le toit devient transparent pour te laisser voir l’intérieur. C’est pratique et fluide. Les animations sont également propres, sans bugs flagrants côté visuel.

Mais ça reste limité. Les ennemis, par exemple, sont tous identiques. On se croirait face à une armée de clones. Et au bout de quelques heures, tu te rends compte que les décors tournent en boucle. Il manque de la variété, des zones marquantes, quelque chose qui te donne envie de continuer juste pour voir ce qui t’attend plus loin.

Dustwind: Resistance a un charme visuel, mais il ne se renouvelle pas assez pour maintenir l’intérêt.

La bande-son – Minimaliste et oubliable

Côté sonore, Dustwind: Resistance ne va pas te faire vibrer. Le jeu mise sur une ambiance très discrète. Tellement discrète que parfois tu oublies qu’il y a du son.

Tu entends surtout des coups de feu, les pas de Jake, quelques bruits d’ambiance… et c’est tout. Il n’y a aucun doublage, tout passe par des boîtes de texte, sans voix, sans vie. Résultat : l’histoire n’a aucun impact émotionnel, car rien ne vient renforcer ce que tu lis à l’écran.

L’ambiance audio fonctionne comme un simple décor de fond. Elle ne participe jamais à t’immerger réellement dans le jeu.

Le scénario – Un condensé de clichés

L’histoire de Dustwind: Resistance, c’est celle de Jake. Un fermier tranquille, qui tombe amoureux, se marie, puis voit sa vie détruite par une bande de Raiders menée par un grand méchant nommé The Warlord. Jake décide alors, avec son chien Diesel, de partir venger sa famille.

C’est simple. Trop simple. Et surtout, tellement cliché. On est vraiment sur du post-apocalyptique vu et revu, sans aucune surprise. Il n’y a pas de personnages marquants, pas de twists, pas de moments forts. Juste une suite d’événements prévisibles que tu traverses sans trop y croire.

Encore une fois, le jeu fait l’effort d’avoir un scénario, mais il est totalement générique. Il manque de profondeur, de dialogues intéressants, de rebondissements. Ce n’est pas là que tu trouveras ta dose d’émotion ou d’implication narrative.

Verdict final – Une déception frustrante

Dustwind: Resistance est un jeu avec de bonnes idées. Un univers qui pourrait fonctionner, un gameplay qui veut offrir de la liberté tactique, une direction artistique qui a du charme. Mais tout cela est gâché par des choix de design douteux, une difficulté injustifiée, une interface mal pensée et une ambiance trop plate.

Si tu es un fan très patient de jeux tactiques en vue isométrique, que tu n’as pas peur de mourir cinquante fois par mission, et que l’univers post-apo te fait toujours vibrer, alors peut-être que tu y trouveras ton compte.

Mais pour tous les autres, l’expérience risque d’être surtout pénible. Un jeu qui aurait pu être sympa, mais qui t’épuise plus qu’il ne te divertit.

4.5/10

Résumé

Les + :

  • Personnalisation

  • Arbre de compétences

  • Sauvegarde rapide

  • Style rétro

  • Mécanique tactique (accroupi)

  • Fidèle à l’univers post-apo

Les – :

  • Difficulté extrême

  • IA incohérente

  • Ennemis clones

  • Scénario cliché

  • Interface confuse

  • Tutoriel inutile

  • Son vide

  • Invisibilité des ennemis

  • Gestion du poids punitive

  • Aucune voix

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