Tu sais ce moment où tu relances un jeu que tu as adoré, juste pour voir… et que tu te rends compte qu’il a changé, grandi, et qu’il est peut-être en train de devenir encore meilleur ? C’est exactement ce que j’ai ressenti en lançant Grounded 2 pour la première fois.

Gameplay – Plus fluide, plus fun… mais pas parfait

Dès les premières secondes, Grounded 2 te replonge dans cette ambiance unique : Max, Willow, Hoops et Pete, un peu plus âgés, un peu plus sarcastiques, se retrouvent une fois de plus miniaturisés dans un jardin où chaque brin d’herbe est une forêt, et chaque insecte une menace mortelle. Le pitch est simple, mais efficace : survivre, explorer, construire et, surtout, ne pas se faire croquer.

Là où le jeu surprend, c’est dans ses améliorations de confort par rapport au premier opus. Et je vais te le dire clairement : la plus grosse révolution, c’est l’omni-tool. Dans le premier Grounded, tu devais fabriquer et améliorer chaque outil séparément : pelle, hache, marteau… Avec leurs niveaux 1, 2 et 3, qui conditionnaient l’accès à certains matériaux. C’était logique, mais aussi un peu lourd à gérer au quotidien. Dans Grounded 2, tout est centralisé dans cet outil unique qui change de fonction selon le contexte : pelle pour déterrer un ver, hache pour couper de l’herbe, marteau pour casser un caillou. Et le meilleur ? Il ne s’use pas, ne casse pas, et tu ne peux pas le perdre. En plus, il sert à réparer tes constructions endommagées par les vagues d’insectes. Ça paraît anodin, mais ça change vraiment la manière de jouer. Bien sûr, il faudra toujours l’améliorer pour débloquer l’accès aux ressources les plus rares, ce qui maintient un vrai sentiment de progression.

Une belle nouveauté

Deuxième énorme nouveauté : les buggies, ces insectes que tu peux apprivoiser, élever et chevaucher. Rien que le processus pour en avoir un est déjà une mini-aventure : tu dois explorer des fourmilières ou des nids d’araignées, voler des œufs, construire un enclos, et attendre que la petite bête éclose. Le résultat vaut l’effort. L’ant buggy est rapide, ramasse automatiquement les ressources autour de toi et peut même recruter d’autres fourmis pour former une petite troupe à tes côtés. Idéal pour les déplacements et le farming. L’orb weaver buggy, lui, est ta brute de combat : plus lent, mais il frappe beaucoup plus fort et encaisse mieux. En plus, quand tu es sur leur dos, les dégâts sont absorbés par ta monture avant de t’atteindre. C’est un vrai changement de rythme, surtout en début de partie où la survie est normalement plus lente et laborieuse.

Malheureusement, tout n’est pas parfait. Si tu es un joueur orienté mode Créatif, tu risques d’être déçu pour l’instant. De nombreux éléments qui faisaient la richesse du premier jeu manquent encore : armures originales, armes loufoques, objets de décoration… Résultat : construire une belle base manque un peu de variété. Autre absence notable : les zones aquatiques profondes. Dans le premier jeu, la fameuse mare avec le poisson koi ajoutait une dimension d’exploration et de tension unique. Ici, il n’y a pour l’instant que quelques flaques peu profondes. Et pour couronner le tout, il reste quelques bugs techniques (le comble) : il m’est arrivé de me faire attaquer par une araignée à travers un rocher, juste parce que ses pattes dépassaient du décor.

Graphismes – Un vrai coup de polish

Quand tu lances Grounded 2, tu sens tout de suite que le jeu a pris un coup de jeune. Les textures sont plus fines, les détails plus précis. L’herbe laisse passer la lumière du soleil de manière plus réaliste, créant de vrais jeux d’ombre qui rendent le monde miniature encore plus immersif. Les surfaces brillantes, comme les gouttes d’eau, paraissent plus naturelles.

L’évolution la plus marquante, c’est la transition jour/nuit. Dans le premier jeu, la nuit tombait vite, mais ici, la lumière décline progressivement, les ombres s’allongent, et tu ressens vraiment le changement d’ambiance. La nuit est aussi plus sombre, et sans torche, tu es pratiquement aveugle. Ce réalisme rend les déplacements nocturnes plus angoissants, surtout quand tu entends au loin le bruit sec des pattes d’un scorpion ou le grincement d’une araignée.

Le fait qu’Obsidian ait abandonné le support Xbox One a permis un vrai bond technique. Plus de détails, moins de contraintes, et un rendu global beaucoup plus propre. Si tu relances le premier Grounded juste après, la différence saute aux yeux.

Bande son – Immersive et légère

L’ambiance sonore de Grounded 2 est dans la continuité du premier. La musique reste discrète, mais elle accompagne parfaitement les moments d’exploration ou de combat. Elle sait se faire oublier quand il faut, et revenir avec plus de rythme dans les situations tendues.

Mais ce qui marque le plus, ce sont les effets sonores. Chaque insecte a son propre bruit caractéristique. Entendre le battement rapide d’ailes d’un moustique ou le cliquetis métallique d’un scarabée met instantanément la pression. Les petits dialogues entre les personnages ajoutent aussi de la personnalité : ils se chambrent, font des blagues, ou commentent leur environnement avec un humour très 90’s.

Rien de révolutionnaire côté audio, mais tout est calibré pour renforcer l’immersion.

Scénario – Léger mais efficace

Pour un jeu de survie, Grounded 2 prend le soin de raconter une petite histoire. Pas un grand drame shakespearien, mais un fil narratif qui donne envie de progresser. Cette fois, un mystérieux hacker semble manipuler les insectes, brouiller les pistes, et jouer avec tes héros miniatures comme avec des figurines.

Le ton est volontairement léger : c’est un mélange de blagues enfantines et de répliques un peu plus piquantes, destinées aux joueurs adultes. C’est exactement le genre d’humour qu’on retrouvait dans certains dessins animés des années 90 : coloré, parfois absurde, mais toujours accrocheur.

Ce scénario n’est pas là pour te prendre par la main, mais pour te donner une motivation supplémentaire à explorer, survivre et comprendre ce qui se trame derrière cette situation improbable.

Conclusion – Un futur grand, mais encore en croissance

En résumé, Grounded 2 est déjà une nette amélioration par rapport à son prédécesseur. L’omni-tool et les buggies changent radicalement le gameplay en le rendant plus fluide et plus plaisant. L’esprit enfantin et coloré, qui faisait tout le charme du premier, est toujours là.

Cependant, il reste du chemin à parcourir : le mode Créatif manque encore de contenu, certaines zones (comme les environnements aquatiques) sont absentes, et quelques problèmes techniques subsistent. Rien de rédhibitoire, mais il faudra attendre quelques mises à jour pour que le jeu atteigne son plein potentiel.

Si tu veux une expérience de survie fun, colorée, et différente des univers sombres habituels, je te conseille déjà de lui donner sa chance. Mais si ton kiff, c’est surtout la construction libre, attends un peu : le jeu va grandir, et il le fera bien.

Une excellente base, déjà fun, mais encore en pleine évolution.

8/10

Résumé

Les +

  • Esprit enfantin

  • Omni-tool

  • Buggies

  • Progression fluide

  • Graphismes améliorés

  • Ambiance immersive

  • Scénario léger

  • Exploration variée

Les –

  • Mode Créatif limité

  • Contenu manquant

  • Zones aquatiques absentes

  • Bugs d’ennemis

  • Quelques bugs techniques

  • Early access incomplet

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