Imaginez un monde où les chars ne sont plus de simples véhicules d’acier, mais de véritables héros dotés de pouvoirs uniques. C’est exactement ce que propose Heat, le nouveau projet de Wargaming que nous avons pu tester en session privée à la Gamescom. Pendant 30 minutes, nous avons pris les commandes d’un agent blindé et découvert un mélange explosif entre action frénétique et stratégie millimétrée.

Heat, le pari crossplatform de Wargaming

Pour la première fois, Wargaming sort de sa zone de confort avec Heat, un jeu crossplatform disponible sur PC, PS5, Xbox Series et même Steam Deck (désolé les fans de Switch, ce n’est pas pour vous). Le principe : incarner un Agent, un véritable héros blindé, chacun avec son rôle, son ulti et ses capacités spéciales.

Là où World of Tanks jouait la carte du réalisme historique, Heat assume son côté arcade, nerveux et héroïque. Le but est clair : capturer, défendre et exploser tout ce qui roule, dans un cocktail visuel et sonore qui lorgne du côté d’Overwatch… mais avec des chenilles.

Les Agents de Heat : Chopper, Hound et Ember en première ligne

Dans Heat, huit Agents sont prévus au lancement. Chacun a son style, ses forces et ses faiblesses.

  • Chopper : un mastodonte défensif, capable d’encaisser des pluies de tirs et de protéger ses alliés.
  • Hound : un Marksman taillé pour les snipers sur chenilles. C’est d’ailleurs celui qu’on a pu tester. Ultra-précis mais fragile, il brille à distance.
  • Ember : un défenseur mid-field, parfait pour contrôler une zone avec ses capacités Titan Shell et Spike.

Ajoutez à ça un Heroic Tank GP en mode bulldozer, et vous obtenez une escouade aussi variée qu’un casting de MOBA. Chaque agent de Heat est pensé pour forcer la coopération et éviter le solo YOLO.

Une session Heat intense en mode Conquête

Durant notre preview, nous avons eu droit à un mode capture de zone. En clair : deux équipes s’affrontent pour tenir des points stratégiques, et chaque mètre carré compte.

Avec Hound, on a pu tester le côté précis du gameplay. Tirer sur les points faibles d’un char adverse, sentir la vibration du canon et voir le blindage se fissurer… ça claque. Heat n’est pas une simple reskin de World of Tanks : c’est un jeu pensé pour l’action rapide, où la mobilité et le timing font la différence.

Heat et son ambiance sonore

Grosse surprise : l’équipe a bossé avec des historiens et des musées pour recréer les sons des moteurs et des tirs. Résultat : ça vibre, ça gronde, ça résonne. On sent le poids du blindé sous la manette. Clairement, l’immersion sonore de Heat apporte une vraie touche de réalisme dans un univers pourtant arcade.

Un modèle free-to-win assumé

Autre point qui rassure : Heat sera free-to-play, mais surtout free-to-win. Pas question de payer pour obtenir un char plus puissant. La progression se fera au skill et à l’investissement du joueur. Les microtransactions concerneront uniquement les cosmétiques et les classiques battle pass.

De quoi rassurer une communauté qui garde en tête les échecs passés de Wargaming quand ils tentaient de s’écarter de leur formule.

Graphismes et inspirations

Visuellement, Heat envoie du lourd. Les explosions, les effets de fumée, la lumière qui se reflète sur la carcasse métallique… tout est pensé pour flatter la rétine. Difficile de ne pas penser à Bioshock ou même Overwatch tant le côté héroïque et coloré contraste avec l’habituel grisâtre des jeux de chars.

Le duo agent + tank rappelle aussi le fameux lien Big Daddy/Little Sister, une inspiration assumée et efficace.

Heat : Fun, mais prudence…

Soyons honnêtes : on a pris notre pied sur cette session. Heat est fun, rapide et donne envie d’y retourner. Mais une question subsiste : la communauté suivra-t-elle ? Les puristes de World of Tanks risquent de lever un sourcil en voyant débarquer ce jeu arcade survitaminé.

Et puis, rappelons que Wargaming a souvent du mal à transformer ses projets secondaires en succès durables. On espère que Heat fera exception.

Bilan de nos impressions de Heat

En résumé, Heat est un pari audacieux. Mélange de TPS, d’Action RPG et de MOBA sauce blindée, il ose une formule crossplatform qui pourrait séduire un public plus large. Les agents variés, les modes de jeu nerveux et l’ambiance sonore soignée en font un vrai candidat à suivre.

On sort de cette session enthousiaste, mais avec une petite réserve : il faudra que Wargaming peaufine le tout pour convaincre à la fois les fans hardcore et les nouveaux venus.

Une chose est sûre : Heat n’a pas fini de faire parler de lui d’ici sa sortie.