J’en ai vu des jeux de zombies. J’en ai survécu des vagues d’ennemis. Mais là, dès que j’ai posé les pieds à Walton, j’ai compris que j’étais pas prêt. Ce n’est pas un jeu qui t’amuse, c’est un jeu qui te bouffe, lentement, et tu veux y retourner encore et encore. Dès la première minute, Into the Dead: Our Darkest Days te plonge dans une ambiance oppressante. Ce n’est pas juste un jeu de zombies de plus. Non, c’est une expérience de survie où chaque action, chaque erreur, chaque bruit peut être fatal. Tu ne joues pas à l’héroïque. Tu ne nettoies pas la carte au fusil à pompe. Tu essaies juste de tenir un jour de plus.

Un gameplay qui te fait cogiter à chaque seconde

Dans Into the Dead: Our Darkest Days, tu ne prends pas le contrôle d’un héros musclé et invincible. Tu choisis deux survivants parmi un petit groupe, chacun avec ses forces, ses faiblesses, et sa manière de réagir à l’enfer qui les entoure. Ce choix initial va influencer tout ton run. Un personnage qui récupère vite de la fatigue peut t’aider à maintenir ton abri en état. Un autre avec une grande capacité de sac pourra ramener plus de ressources. Et ce n’est qu’un début.

Le cœur du gameplay, c’est la gestion en parallèle de ton abri et de tes expéditions. Le jeu fonctionne en cycle jour/nuit : le matin, tu assignes tes personnages à différentes tâches. Certains iront fouiller des bâtiments à la recherche de nourriture, d’armes ou de matériaux. D’autres resteront à l’abri pour réparer les barricades, cuisiner, se reposer ou fabriquer des outils. Et ce système, même s’il paraît simple au début, devient vite un véritable casse-tête stratégique.

Chaque sortie est un risque. Tu ne sais jamais ce que tu vas trouver, ni qui tu vas croiser. Les lieux à explorer sont nombreux, variés, et surtout remplis de dangers. Certains bâtiments sont presque vides, d’autres regorgent de ressources mais sont infestés de morts-vivants. Il faut faire des choix : est-ce que tu prends le risque d’entrer plus profondément dans un immeuble pour récupérer un peu plus de nourriture, ou tu bats en retraite dès le premier grognement suspect ?

Système de combat simple et stressant !

Le système de combat est à la fois simple et terriblement stressant. Si tu arrives à t’approcher d’un zombie sans bruit, tu peux l’éliminer d’un coup bien placé. Mais si tu fais du bruit, ou si tu es repéré, les choses peuvent vite dégénérer. Et attention : plus tu fais de bruit, plus tu attires d’ennemis. Les fusils et les armes à feu peuvent sauver la mise, mais ils font un vacarme d’enfer. Chaque arme a ses avantages, ses limites, et souvent une durabilité qui t’oblige à improviser. Un pied-de-biche ? Bien. Une barre en métal qui casse au deuxième coup ? Moins bien.

Et puis, il y a la gestion humaine. Tes survivants ne sont pas des machines. Ils ont faim, ils sont blessés, ils peuvent tomber en dépression. Un personnage en burn-out, c’est un fardeau. Il ne travaille plus, il fait des erreurs, il panique. Il faut donc gérer les besoins, la santé mentale, et les tensions au sein du groupe. Et quand l’un d’eux meurt, ce n’est pas juste une perte de compétence : c’est un morceau de ton plan qui s’effondre.

Ce qui rend Into the Dead: Our Darkest Days unique, c’est cette tension constante. Même quand tu penses que tout va bien, un détail peut ruiner ta journée. Une porte mal refermée, un cri trop fort, un manque de nourriture. Chaque erreur se paie cash. Et quand tous tes survivants finissent par mourir – et ils finiront par mourir – tu recommences. Un nouveau groupe. Une nouvelle planque. Et l’espoir de tenir un peu plus longtemps.

Une direction artistique rétro, crade, et tellement immersive

Visuellement, Into the Dead: Our Darkest Days mise sur une esthétique 2.5D qui marche du tonnerre. Ce n’est ni un jeu pixelisé, ni un truc ultra réaliste. C’est entre les deux, avec un rendu graphique qui colle parfaitement à son ambiance. On sent les inspirations des vieux films d’horreur des années 80 : teintes ternes, contrastes forts, lumière blafarde, tout respire le vieux vidéoclub poussiéreux.

Les environnements sont incroyablement bien pensés. Chaque bâtiment visité a son propre agencement, ses recoins, ses pièges. Rien ne semble aléatoire. On a vraiment l’impression d’explorer une vraie ville abandonnée, pièce après pièce. Même les zombies ont un look bien crado, avec des animations réalistes et des postures différentes à chaque rencontre.

Mais ce qui impressionne le plus, c’est l’attention portée aux petits détails. Les objets au sol, les traces de sang, les murs effondrés, les meubles déplacés… tout contribue à créer une immersion totale. Ce n’est pas juste un décor, c’est un monde en ruine, cohérent et vivant, ou plutôt… mort.

Un sound design chirurgical

La bande-son dans Into the Dead: Our Darkest Days n’est pas là pour te bercer. Elle est là pour te mettre la pression. Et elle le fait très bien. Il n’y a pas de musique héroïque ou de thème motivant. Juste des nappes sonores oppressantes, des bruitages glaçants, et des silences pesants. Et ces silences, justement, sont parmi les éléments les plus efficaces du jeu.

Quand tu explores un bâtiment, chaque bruit devient suspect. Une planche qui craque. Un souffle au loin. Un grattement derrière une porte. Tu ne vois rien, mais tu sais que quelque chose rôde. Le moindre son déclenche une alarme dans ton cerveau. Et parfois, ce n’est rien. Mais d’autres fois, c’est trop tard.

Les effets sonores pendant les combats sont particulièrement bien faits. Les coups portés ont un vrai impact, les cris des survivants sont glaçants, et les grognements des zombies varient en fonction de la situation. Ce n’est pas juste pour faire peur : c’est un véritable outil de gameplay, qui te permet de repérer un danger ou de comprendre si tu as été repéré.

Un scénario discret, mais intriguant

L’histoire de Into the Dead: Our Darkest Days n’est pas servie sur un plateau. Elle se découvre petit à petit, à travers les objets trouvés, les dialogues brefs avec certains survivants, ou les indices laissés dans les décors. Tu comprends vite que Walton, cette petite ville du sud des États-Unis, a connu un événement dramatique. Une catastrophe mystérieuse qui a transformé les habitants en monstres et plongé la ville dans un isolement total.

Tu vas aussi rencontrer des survivants qui parlent de factions, de résistances organisées, de plans pour s’échapper. C’est léger, presque en filigrane, mais ça suffit pour te donner envie d’en savoir plus. Chaque nouvelle expédition est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce monde. Tu veux comprendre ce qu’il s’est passé. Tu veux savoir s’il y a une issue. Ce scénario discret donne une profondeur supplémentaire au gameplay sans jamais l’alourdir.

Conclusion – Un bijou en Early Acces

Into the Dead: Our Darkest Days est bien plus qu’un simple jeu de zombies. C’est une expérience de survie brutale, immersive, et incroyablement bien pensée. C’est un jeu qui te pousse à réfléchir, à t’adapter, à accepter l’échec, et à recommencer encore, encore et encore.

Son gameplay riche, sa direction artistique marquante, son ambiance sonore travaillée et ses promesses de contenu à venir font de lui un candidat sérieux au titre de pépite indépendante. Même en Early Access, il est déjà solide, propre, et surtout fun à jouer.

Alors si tu as envie de tester un jeu qui sort des sentiers battus, qui ne te prend pas pour un touriste, et qui rend hommage à l’esthétique horreur des années 80, fonce. Tu ne le regretteras pas.

8.5/10

Résumé

Les + :

  • Immersion réussie

  • Ambiance 80’s soignée

  • Gameplay stratégique

  • Gestion poussée des survivants

  • Tension permanente

  • Exploration prenante

  • Bonne rejouabilité

  • Sound design immersif

  • Jeu stable dès l’Early Access

  • Narration discrète mais efficace

  • Roadmap prometteuse

Les – :

  • Pas de progression entre les runs

  • Démarrage difficile

  • Frustration possible pour les débutants

  • Narration encore limitée

  • Courbe d’apprentissage exigeante