Chaque année, je me dis la même chose : peut-être que ce sera enfin la bonne. Peut-être que ce nouveau Madden va corriger ce qui m’a frustré l’an passé. Peut-être que ce sera l’épisode qui réussira à me redonner cette petite étincelle que je ressens en regardant un vrai match NFL le dimanche soir. Et chaque année, je finis par hausser les épaules, en me disant « ce sera pour l’année prochaine ». Cette fois pourtant, en lançant Madden NFL 26, j’ai eu ce sentiment rare : et si, enfin, on y était arrivé ?

Gameplay – Un souffle nouveau sur le terrain

Le cœur d’un jeu de football américain, c’est le terrain. Et sur ce point, Madden NFL 26 apporte un vrai souffle d’air frais.

Dès le coup d’envoi, on sent que la vitesse a été retravaillée. Ce n’est pas l’arcade débridée de College Football 26, mais ce n’est pas non plus la lourdeur des épisodes passés. Le rythme est nerveux, fluide, mais reste réaliste. Résultat : on prend du plaisir à jouer chaque down, qu’on soit en attaque ou en défense.

Les nouveautés sont nombreuses et bien pensées. Les substitutions dynamiques automatiques évitent de plonger dans les menus à chaque action. Les zones défensives personnalisées permettent enfin d’adapter sa couverture à ses adversaires. Le système de Wear and Tear ajoute une vraie dimension stratégique : utiliser trop souvent son receveur star ou son running back favori, c’est prendre le risque de les voir diminuer physiquement au fil du match. On réfléchit différemment, on varie son jeu, et c’est une bonne chose.

Un autre ajout marquant !

Autre ajout marquant : les conditions climatiques. Jouer sous une pluie battante ou dans une tempête de neige n’est plus qu’une simple variation esthétique. Les passes deviennent imprécises, les joueurs glissent, la visibilité est réduite. Chaque action est un pari. Ces moments sont incroyables à vivre, car ils transforment totalement la manière d’aborder une rencontre.

Mais attention, tout n’est pas parfait. Le plus gros point noir reste les minijeux de l’entraînement. Le fameux Bucket Drop est tout simplement pénible à jouer, et le mode DB Battle tourne à la punition. Quand ces activités deviennent obligatoires dans un mode comme Franchise, ça devient frustrant. On sent qu’EA a voulu insister sur cette mécanique, mais le plaisir n’y est pas.

En dehors de ça, le gameplay est solide, probablement le meilleur depuis des années. Les passes sont variées, les courses crédibles, les plaquages spectaculaires. On retrouve enfin ce sentiment d’intensité qui manquait cruellement depuis longtemps.

Graphismes – Une vraie montée en puissance

Visuellement, Madden NFL 26 marque une progression évidente.

Les joueurs sont mieux modélisés. Les visages paraissent plus réalistes, les mouvements plus naturels. Les stades sont magnifiques, avec des éclairages qui varient selon l’heure ou la météo. Mention spéciale aux matchs sous la neige, où les traces de pas s’accumulent au fil de la partie. C’est simple, on a l’impression de regarder une vraie retransmission.

Autre ajout qui fait son effet : les traditions propres aux franchises NFL. L’entrée des équipes, les mascottes, les animations uniques comme le Gjallarhorn des Vikings ou l’aigle des Falcons plongent le joueur dans l’ambiance. Ces détails peuvent sembler anecdotiques, mais ils renforcent considérablement l’immersion.

Tout n’est pas parfait pour autant. Certains modèles de coachs sont ratés, presque caricaturaux. On a parfois l’impression de voir des personnages de jeu de rôle vieillot au milieu d’un rendu ultra-réaliste. Ce contraste peut choquer. Mais dans l’ensemble, le travail graphique est largement au-dessus de ce qu’on avait dans Madden 25.

Bande son – Entre authenticité et efficacité

La bande son de Madden NFL 26 accompagne parfaitement l’expérience.

D’abord, les packs TV pour les matchs du dimanche, lundi et jeudi donnent une identité claire à chaque retransmission. Les équipes de commentateurs varient, les intros sont personnalisées. C’est un vrai pas en avant par rapport à la monotonie des épisodes passés.

Ensuite, les bruitages de stade sont réussis. Les chants des supporters, les réactions après une interception ou un touchdown, les consignes criées sur le terrain : tout ça crée une ambiance vivante. Le son de la pluie, le souffle du vent ou les coups de casque se mélangent de manière réaliste.

Côté musique, les menus restent fidèles à la formule EA : un mélange de hip-hop, de rap et de rock. Pas de surprises, mais ça fonctionne. On aurait aimé un peu plus d’originalité, mais l’essentiel est ailleurs : l’immersion auditive pendant les matchs est enfin à la hauteur.

Scénario – Des efforts, mais encore limité

Si tu cherches une vraie campagne scénarisée, comme le regretté Longshot, tu risques d’être déçu. Madden NFL 26 ne propose pas de mode histoire marquant.

Le mode Superstar se veut narratif, mais reste superficiel. On y incarne un joueur en début de carrière, avec des interactions sociales et des choix à faire. Mais ces décisions sont souvent binaires, et leur impact réel est limité. Oui, tu peux choisir entre aller voir ton coach ou ton tatoueur… mais dans les faits, ça ne change pas grand-chose.

En revanche, le mode Franchise brille. Ici, la gestion des relations avec les coordinateurs, le GM, les fans et les médias apporte une vraie profondeur. Tes choix influencent la manière dont ton staff te perçoit, et même si ce n’est pas révolutionnaire, ça ajoute du poids aux décisions. Ajoute à cela les conférences de presse mieux mises en scène, et on obtient enfin un mode qui raconte quelque chose, même sans scénario classique.

Conclusion – Madden est de retour

Alors, verdict ?

Madden NFL 26 n’est pas parfait. Les minijeux plombent l’expérience, Superstar reste trop léger, et certains problèmes techniques (comme les menus qui mettent une éternité à charger) rappellent que tout n’a pas été corrigé.

Mais il faut être honnête : le bond en avant est impressionnant. Sur le terrain, le jeu est plus fun, plus crédible, et plus immersif. Le mode Franchise est enfin digne de son nom. La présentation, les graphismes et la bande son contribuent à créer une atmosphère qui se rapproche d’une vraie retransmission NFL.

Après plusieurs années de frustration, EA Tiburon livre un épisode solide, enthousiasmant et ambitieux. Ce n’est pas encore le jeu parfait, mais c’est clairement le meilleur Madden depuis presque une décennie.

8/10

Résumé

Les +

  • Gameplay

  • Fluidité

  • Franchise

  • Graphismes

  • Ambiance

  • Présentation

  • Immersion

  • Météo

Les –

  • Minijeux

  • Superstar

  • Chargements

  • Bugs

  • Menus

  • Coachs (modèles)

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