Je sais pas pour toi, mais moi, y’a un truc qui a changé dans ma façon de jouer depuis que j’ai passé les 30 ans. Fini les courses arcade où je rebondissais sur les murs à 300 km/h. Maintenant, je veux galérer, ressentir la mécanique, comprendre comment une moto réagit dans une ornière boueuse. C’est comme si le réalisme m’appelait. Et avec Monster Energy Supercross 25, j’ai trouvé exactement ça : un jeu qui me met la tête dans la glaise, mais qui me donne le sourire dès que je claque un tour parfait.
Gameplay – Exigeant, frustrant, mais ultra satisfaisant une fois dompté
Monster Energy Supercross 25 mise tout sur une approche simulation, et il faut le dire tout de suite : le gameplay est à la fois son plus grand atout et sa barrière d’entrée la plus redoutable. Oublie les tricks à gogo ou les collisions sans conséquences. Ici, chaque virage mal pris, chaque saut mal dosé, chaque freinage raté se paie cash. L’équilibre sur la moto est crucial, tout comme le positionnement de ton pilote et la gestion de l’élan dans les séries de bosses. C’est un apprentissage lent, parfois frustrant, mais immensément gratifiant quand tu commences à sentir la fluidité des enchaînements.
Le système de physique a été repensé grâce à Unreal Engine 5. Et ça change tout. Les motos réagissent de façon crédible, tu ressens le poids dans les sauts, la tension dans les suspensions à chaque réception, et les surfaces de piste ne sont pas juste esthétiques : elles influencent réellement ta course. Le gros plus cette année, c’est l’évolution du terrain au fil de la course. À chaque passage, les ornières se creusent, la boue s’accumule, la trajectoire optimale change. En course, ça te pousse à t’adapter en temps réel et à réagir comme un vrai pilote. Du pur bonheur pour les fans de précision.
Mais tout ça a un prix : l’accessibilité. Le tutoriel est léger, et les défis d’apprentissage sont trop vagues. Si tu n’as jamais regardé une course de supercross, certains termes ou concepts ne vont pas t’aider. Le glossaire est là, mais il manque de pédagogie. Il aurait fallu plus de visuels, plus d’explications concrètes, des aides à l’écran comme des zones de freinage ou des jauges d’accélération pour faciliter la prise en main. En l’état, les premières heures de jeu peuvent décourager les moins motivés.
Malgré ça, le sentiment de progression est grisant. À force d’entraînement, tu sens que tu t’améliores. Tu retires les assistances, tu passes à la difficulté supérieure, tu bats enfin l’IA en mode Pro. Et là, ça devient une drogue. Si t’es prêt à t’accrocher, Monster Energy Supercross 25 va clairement te récompenser.

Graphismes – Une boue plus vraie que nature
Visuellement, Monster Energy Supercross 25 tient la route. Ce n’est pas le plus beau jeu de la génération, mais l’ensemble est vraiment convaincant en course. Les motos sont détaillées, les animations des pilotes sont réalistes, et les équipements issus de vraies marques de motocross (Fox, Alpinestars, etc.) renforcent l’immersion. Mention spéciale aux stades, superbement modélisés, qui changent d’ambiance selon la météo ou le moment de la journée. Pour ma part, voir le Lucas Oil Stadium transformé en terrain de guerre pour motos, c’était un petit plaisir perso, en tant que gars du Midwest.
Mais ce sont surtout les pistes qui impressionnent. Chaque bosse, chaque ornière, chaque zone de boue est parfaitement rendue. Et quand tu vois ces éléments évoluer tour après tour, tu te dis que Unreal Engine 5 fait vraiment le boulot. En revanche, gros point faible : les visages des pilotes sont à peine modifiables et franchement moches. Heureusement, avec le casque et les lunettes, tu ne les vois presque jamais. Donc, c’est un détail.

Bande-son – Quand les moteurs chantent
Côté son, Monster Energy Supercross 25 fait dans l’essentiel, mais bien fait. Le rugissement des moteurs est crédible, chaque machine a son propre son, et le bruit des roues qui crissent dans la boue ou rebondissent sur les bosses est plutôt satisfaisant. Tu sens l’intensité, surtout au départ quand tout le monde fonce pour le holeshot.
La musique dans les menus est basique. On est sur du rock et du metal instrumental assez générique. Ça ne marque pas l’esprit, mais ça colle à l’ambiance. Côté commentaires, on retrouve Ricky Carmichael, légende vivante du motocross. Sa présence apporte un petit cachet, mais les lignes audio tournent vite en boucle et sont parfois totalement à côté de la plaque. Genre, une fois, j’ai entendu que j’étais en finale de saison à Salt Lake City… alors que j’étais dans la première course, en Alabama. Bon, ça fait sourire, mais un peu plus de soin n’aurait pas fait de mal.

Scénario et mode carrière – Pas de fioritures, juste la course
Il n’y a pas vraiment de scénario dans Monster Energy Supercross 25, mais on a quand même droit à un mode carrière plutôt complet sur le papier. Tu crées ton pilote, tu choisis une équipe, tu cours, tu gagnes des contrats, tu changes d’écurie, tu montes en classe. Le système est fluide et chaque course compte pour te faire remarquer.
Le souci, c’est que tout ça manque cruellement de profondeur. Pas de cinématiques, pas de rivalités scénarisées, pas de moments marquants. Tu avances, point. Les événements spéciaux ponctuent un peu la routine (avec des courses motocross ou des défis rhythm attack), mais ça reste accessoire.
Une tentative de modernité apparaît avec un système de réseau social où tu peux répondre à des messages de fans, de sponsors ou de rivaux. Tes réponses influencent ta réputation et ta relation avec l’équipe, mais l’interface est ultra basique et les dialogues tournent vite en rond. C’est un gadget plus qu’un vrai levier de progression. Dommage, parce que d’autres jeux de sport montrent qu’on peut faire bien mieux.
Tu peux aussi améliorer ta moto entre les courses, mais là encore, c’est minimaliste. Tu choisis d’améliorer la vitesse, la maniabilité ou les freins, et tu attends une semaine en jeu pour appliquer l’amélioration. Pas de gestion d’équipe, pas de budget à surveiller, pas d’incertitude sur les résultats. C’est propre, mais très plat.

Verdict – Pour les vrais passionnés, pas pour les touristes
Monster Energy Supercross 25 est une vraie simulation de motocross. Si tu veux un gameplay exigeant, réaliste, et immersif, c’est clairement l’un des meilleurs épisodes de la série. Les sensations de pilotage sont top, les pistes vivantes te forcent à évoluer, et l’expérience en course est ultra satisfaisante.
Mais attention : le jeu ne prend pas les débutants par la main. Il est rude, peu accueillant, et son mode carrière, bien que fonctionnel, manque cruellement de mise en scène et de profondeur. Si tu viens chercher du fun immédiat, tu risques de repartir frustré. Mais si t’as l’âme d’un compétiteur et l’envie de progresser, tu vas t’éclater.
Un excellent simulateur pour les passionnés, un défi coriace pour les autres. Dommage que l’enrobage ne soit pas aussi solide que la course elle-même.
Résumé
Les + :
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Réalisme
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Physique améliorée
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Piste dynamique
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Immersion
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Personnalisation
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Progression
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Éditeur de circuits
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Carrière fluide
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Présence de pros
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Sensations
Les – :
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Accessibilité
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Tutoriel faible
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Frustration
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Visages ratés
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Commentaires erronés
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Bande-son générique
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Carrière basique
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Personnalisation limitée
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Contenu restreint
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Exigeant