Lors de la Gamescom 2025, j’ai eu l’occasion unique de tester en avant-première Onimusha Way Of The Sword sur le stand B2B de Capcom. Durant cette session privée, j’ai joué plus de 30 minutes à la démo du jeu mettant en scène le légendaire samouraï Miyamoto Musashi. Voici mes impressions détaillées suite à cette expérience.
Onimusha Way Of The Sword : le retour explosif du samouraï légendaire
Dans Onimusha Way Of The Sword, le légendaire samouraï Miyamoto Musashi revient pour affronter de nouveau des hordes de démons (« Genma ») et sauver le Japon médiéval des ténèbres. Dès les premiers instants de la démo, le constat est clair ! Onimusha Way Of The Sword se distingue par son action très fluide et ultraréactive. Chaque coupe d’épée et chaque parade donnent au combat un ressenti « lourd » et dense tout en restant parfaitement maniable. La difficulté est honnête et progressive. En effet, les ennemis de base tombent rapidement sous nos assauts, et l’IA est bien dosée pour offrir un challenge agréable sans frustrer le joueur. En résumé, Onimusha Way Of The Sword a visiblement appris de la dernière décennie de jeux d’action tout en conservant son style old-school. Le tout, le rendant ainsi séduisant pour tout fan de samouraï en quête de sensations fortes.
Un gameplay dynamique et exigeant
Onimusha Way Of The Sword propose un système de combat à la fois technique et gratifiant. D’un côté, chaque ennemi vaincu libère des âmes colorées que Musashi peut aspirer grâce à son Gantelet Oni. Ces âmes sont de trois couleurs principales :
- Âmes rouges : servent de points d’expérience pour améliorer compétences et armes.
- Âmes jaunes : restaurent la santé du héros.
- Âmes bleues : alimentent un compteur spécial, déclenchant des attaques puissantes liées aux armes mystiques du Gantelet.
Cette mécanique de collecte d’âmes rappelle clairement le gameplay classique d’Onimusha. Pour le reste, le jeu mise sur des mécaniques « à l’ancienne » extrêmement soignées. Le héros dispose de deux types d’attaques (légère et lourde) qu’il combine en enchaînements nerveux. Une parade ou un contre parfait (appelé Issen) au dernier moment permet de briser la garde ennemie et déclenche un finish brutal. Par exemple, après un Issen réussi, Musashi peut enchaîner avec un Break Issen spectaculaire, plantant son katana dans le dos de l’ennemi et le fendant en deux. Cette exécution sanglante offre un sentiment de puissance immédiat. De plus, parer parfaitement repositionne Musashi sur le flanc de l’ennemi, ouvrant une fenêtre d’attaque puissante.
Par ailleurs, bloquer ou esquiver avec succès remplit deux barres de technique spéciales :
- Barre de parade (bleue) : une fois activée, elle entoure l’épée d’une aura azurée et permet de tailler plusieurs ennemis d’un seul mouvement.
- Barre d’esquive (rouge) : elle déclenche une salve de coups ultra-rapides, souvent fatals contre un groupe d’adversaires.
Pas de subtilité
Autre subtilité : la jauge de garde. Contrairement aux autres jeux du genre, Onimusha Way Of The Sword dote à la fois le joueur et les ennemis d’une barre de garde visible. Chaque coup encaissé ou chaque blocage réduit cette jauge. Lorsqu’elle tombe à zéro, la cible est étourdie et perd l’équilibre, laissant place à une exécution ultra-violente. Contre un ennemi standard, cela suffit pour l’achever d’un seul coup. Contre un adversaire coriace, il faut briser sa garde à plusieurs reprises avant de pouvoir le mettre à terre. Cette mécanique donne tout son sel aux duels les plus dangereux : il faut alterner esquives, parades et frappes puissantes pour triompher.
En résumé, Onimusha Way Of The Sword allie esprit très old-school et gameplay modernisé : on retrouve la signature Issen/parade de la série, mais dans un cadre peaufiné. Les combats sont nerveux et gratifiants, offrant une courbe d’apprentissage progressive qui satisfera autant les nouveaux venus que les vétérans.
Le Gantelet Oni et le système d’âmes
Au cœur de Onimusha Way Of The Sword se trouve le fameux Gantelet Oni. Un artefact mystique agrippant le bras de Musashi. Ce gant maléfique, héritage d’une ère démoniaque, est autant une arme qu’un compagnon de voyage. Durant la démo, j’ai observé que le Gantelet purifie littéralement les lieux corrompus. Par exemple, lorsqu’une énergie maléfique noire surgit dans un temple, le Gantelet aspire ces miasmes et déclenche une vision du passé, révélant l’origine de ce mal. L’esprit du Gantelet explique alors que cette masse d’énergie est une concentration de malfaisance née de souvenirs cruels. On comprend ainsi narrativement que Musashi active progressivement le pouvoir de l’Artefact Oni au fil de son aventure.
Le Gantelet n’est pas muet : il possède une conscience propre. Dans la démo, un échange humoristique s’est même produit entre Musashi et l’esprit du gant. Lorsque Musashi le moque en l’appelant « Dame Gant », la relique le reprend fermement, refusant d’être traitée ainsi. Ce bref moment décalé – peu commun dans un action-RPG sombre – m’a fait sourire et montre qu’Onimusha Way Of The Sword sait distiller une pointe d’humour pour alléger la quête périlleuse du héros.
D’un point de vue gameplay, le Gantelet est la clé du système d’âmes. Tous les ennemis vaincus libèrent des âmes colorées que Musashi peut aspirer, comme dans les épisodes précédents : les âmes rouges donnent de l’expérience, les âmes jaunes régénèrent la vie du héros. Cette mécanique est ancrée dans l’identité de la série : tuer des démons fait littéralement gagner en puissance. En complément, les âmes bleues alimentent un compteur de « pouvoir oni » permettant de déclencher des attaques spéciales dévastatrices avec les armes du gant.
Oni et tutti quanti
Enfin, un des ajouts narratifs marquants introduits dans cette démo est la Vision de l’Oni. Après avoir absorbé une apparition maléfique, j’ai obtenu la capacité de distinguer le surnaturel en activant cette vision. Concrètement, en maintenant deux boutons triggers, Musashi émet une pulsation dorée qui révèle dans l’environnement des éléments invisibles en temps normal. Par exemple, cette vision a permis de découvrir une corde spectrale cachée au-delà d’un portail magique. En suivant cette corde, j’ai croisé une araignée démoniaque à éliminer pour dissiper le champ de force et ouvrir le passage. Ces instants, où le décor révèle sa couche fantomatique, renforcent l’exploration. Le jeu pousse à utiliser régulièrement la Vision de l’Oni pour résoudre des énigmes et découvrir des secrets. Un vrai clin d’œil à l’ADN fantomatique d’Onimusha.
Cohorte de démons
Durant la démo, j’ai progressé à travers un segment linéaire en montagne, puis dans un temple, affrontant divers Genma. Les ennemis rencontrés sont de différents types (fantassins armés, archers, magiciens ombragés), chacun imposant sa propre stratégie. L’IA est bien équilibrée. Les guerriers de base attaquent en groupe, obligeant à esquiver ou parer au bon moment, tandis que les archers harcèlent à distance. En abordant un combat sans précaution, je me suis vite retrouvé encerclé. Placement et timing sont donc essentiels. Chaque ennemi a son pattern identifiable, et réussir une esquive ou une parade au dernier instant fait souvent toute la différence. En résumé, la variété d’ennemis oblige à la prudence et rend le système de combat d’Onimusha très engageant.
Boss légendaire
Au terme de cette première partie se livre le combat contre le boss final de la démo : Sasaki Ganryu. Son nom ne vous est pas inconnu, car c’est le rival historique de Musashi Miyamoto, un célèbre sabreur réel entré dans la légende. Dans Onimusha Way Of The Sword, il apparaît lui aussi doté d’un Gantelet Oni, prêt à tester ses pouvoirs contre notre héros. Et franchement, l’affrontement est bien conçu !
Ganryu se déplace rapidement, et ses attaques verticales ou plongeantes peuvent surprendre ceux qui abusent de l’esquive en reculant. Il m’a fallu plusieurs tentatives pour m’ajuster à son tempo. J’ai rapidement compris qu’il était vain d’enchaîner toujours le même combo, car Ganryu sait s’adapter. En revanche, riposter au bon moment s’avère payant : chaque contre ouvre une brèche, et ainsi permet d’infliger de lourds dégâts tout en réduisant sa garde. De plus, j’ai ressenti un réel « flow », comme si ce duel évoquait l’esprit des combats au sabre dans Sekiro ou Nioh. Cependant, le tout reste plus accessible, ce qui rend l’expérience moins frustrante.
Duel au sabre au sommet
Finalement, après avoir vidé sa barre de vie et sa barre de garde, j’ai porté un coup décisif. Le moment fort arrive lorsque Musashi, contournant Ganryu, le surprend déséquilibré et déclenche une rafale de coups concentrés. L’effet de ralenti (bullet time) qui en résulte donne une dimension cinématique à l’exécution finale. En quelques instants, la scène illustre parfaitement l’esprit de « cinématique d’action » revendiqué par Onimusha : offrir des fins de boss spectaculaires et sanglantes. Cette confrontation confirme que Ganryu et Musashi se connaissent bien et sont des adversaires à armes égales. Le fait que Ganryu utilise lui aussi un artefact Oni renforce la rivalité mystique entre les deux samouraïs. On sent que Capcom entend multiplier ces duels sabre contre sabre au lieu des affrontements contre des boss géants, rendant ainsi hommage aux duels d’antan.
Graphismes
Onimusha Way Of The Sword réussit parfaitement son mélange d’esthétique historique et de fantaisie démoniaque. Graphiquement, le jeu est bluffant ! Kyoto et ses environs sont baignés d’une lumière chaude ou froide selon le contexte, et chaque temple intérieur joue habilement avec les ombres et les recoins pour créer de la tension. L’effet visuel est saisissant ! On retrouve les couleurs chaudes et les rouges marqués des premiers Onimusha, tout en profitant d’une modélisation moderne et de jeux de lumière de qualité. Chaque affrontement de lames génère des étincelles réalistes, et les décapitations ou éviscérations, sans être outrancières, provoquent des éclaboussures impressionnantes.
L’atmosphère sonore renforce l’immersion. Outre une musique orchestrale épique typique des jeux Capcom, j’ai apprécié les bruits d’ambiance (le craquement des planches, le gémissement lointain des Genma) qui ajoutent de la profondeur. Parfois, un cri spectral se mêle à la mélodie, rappelant la présence de fantômes. Pendant mes phases d’exploration, je me suis même surpris à ralentir ma marche car un spectre hurlait derrière un pilier – preuve que l’ambiance oppressante fonctionne pleinement.
L’histoire continue de jouer sur la thématique des esprits et des fantômes japonais. Dans cet épisode, Musashi affronte de nombreuses âmes tourmentées et libère les vivants de malédictions. Par exemple, j’ai vu des villageois zombies converger vers un puits, suivis immédiatement d’un flash-back traumatisant. Ces passages narratifs hachés renforcent le ton tragique de l’aventure. Entre deux combats, Musashi partage parfois ses visions du passé avec sarcasme. Cela donne au récit un ton sombre, relevé d’humour noir. Il gronde même son Gantelet quand celui-ci intervient.
Ambiance et immersion
Techniquement, Capcom a également modernisé les contrôles et la caméra. Contrairement aux anciens Onimusha à angles fixes, le jeu utilise une caméra libre plus dynamique qui suit le héros à l’épaule. Cette vue plus immersive est idéale pour les combats au sabre : on sent mieux le terrain autour et les affrontements rapprochés sont plus lisibles. Passer d’angles fixes à une perspective mobile « augmente grandement l’immersion » et place l’action au cœur du personnage. Durant la démo, je n’ai constaté aucun ralentissement majeur, même avec plusieurs ennemis à l’écran. Ce qui confirme les sensations de fluidité évoquées dès le départ.
Tout cela fait de Onimusha Way Of The Sword une expérience à la croisée des chemins entre nostalgie et modernité. D’un côté, on retrouve tous les ingrédients classiques de la licence : le Japon médiéval, des samouraïs historiques (comme Musashi et Ganryu), des temples mystérieux, des fioles de soins (ici remplacées par les âmes jaunes) et cet épique souffle typique de la série. De l’autre, on sent l’influence des grands succès actuels. Le gameplay invite à la précision et au skill (comme dans Nioh ou Sekiro), tout en restant plus abordable. Les développeurs eux-mêmes le disent : c’est un Onimusha « du XXIᵉ siècle » qui « préserve l’ADN de la série » tout en introduisant quelques twists modernes.
Le clan des fans
Au final, cette première rencontre avec Onimusha Way Of The Sword m’a laissé une impression très positive, presque enthousiaste. La série n’avait pas connu de nouvel épisode principal depuis deux décennies ! Et le retour de Musashi crée un véritable buzz. Ce premier test montre que Capcom veut à la fois séduire les fans de toujours et attirer un public plus large. J’ai retrouvé le plaisir de l’époque GameCube : trancher des démons, sentir l’acier, purifier des lieux sacrés. Mais cette fois avec les standards actuels : textures HD, système de combat affiné, caméra libre.
Sincèrement, on sent que le jeu a été pensé pour séduire à la fois les vétérans et les nouveaux joueurs. Les fans d’Onimusha retrouveront des clins d’œil familiers : musique revigorante, level design linéaire, objets de soin classiques. La licence garde ainsi son identité sans paraître dénaturée.
En parallèle, les néophytes découvrent un hack’n’slash exigeant à la sauce japonaise. Un univers peuplé de fantômes et de démons, un thème toujours aussi populaire.
l’héritage de la saga
En réalité, le pari est audacieux mais cohérent. Moderniser Onimusha là où il le faut (caméra dynamique, interface plus claire, animations de contre stylisées) tout en respectant l’héritage (un sanglant hommage au folklore samouraï). Les premiers retours en ligne sont plutôt positifs, malgré quelques réserves de puristes (certains regrettent l’ancienne caméra fixe). Personnellement, j’ai trouvé que toutes ces améliorations contribuent à renforcer l’immersion, ce qui est le plus important.
Pour être tout à fait honnête, j’en ressors plutôt content. Onimusha Way Of The Sword parvient à créer un équilibre séduisant. En effet, il ravira les fans de samouraïs et d’univers démoniaques tout en restant accessible aux nouveaux venus. Pourtant, le stéréotype du « Soulslike » est écarté d’emblée.
L’objectif n’est pas de faire un jeu ultra-punitif, mais avant tout de proposer une aventure sanglante et spectaculaire. Et d’après ce que j’ai vu, il y a clairement de quoi plaire, entre son histoire mystérieuse, son protagoniste charismatique et ses combats nerveux.
Conclusion : un futur prometteur
À la sortie de cette session de preview, le bilan est clair : Onimusha Way Of The Sword promet d’être un retour réussi. Techniquement, le titre est solide (images soignées, framerate stable, action dynamique). Au niveau du gameplay, les mécanismes d’âme et de défense apportent de la profondeur et font écho à l’esprit de la saga, tout en intégrant des mécaniques modernes. Côté histoire et ambiance, les fans retrouveront le folklore japonais mêlé de surnaturel. Et pour sûr, c’est une thématique toujours à la mode, ici servie avec sincérité.
Bien sûr, ce n’est qu’un premier aperçu. Il reste à voir si le jeu complet tiendra ses promesses : diversité des ennemis, durée de vie et qualité de l’écriture, surtout face à une difficulté plus relevée. Tout laisse toutefois penser que Capcom vise haut.
Onimusha Way Of The Sword sortira sur PlayStation 5, Xbox Series X/S et PC en 2026. Il devrait marquer le grand retour de la franchise. En attendant, si vous aimez les samouraïs légendaires, les ambiances démoniaques et les duels au sabre intenses, préparez-vous : la voie de l’épée n’a jamais semblé aussi alléchante.