« On s’est réveillé dans une base solaire, une petite fille-robot nous a tiré de notre sommeil, et en moins de deux minutes, des machines voulaient déjà nous réduire en miettes.” Voilà en gros comment démarre Pragmata, la nouvelle création de Capcom que j’ai pu tester lors d’une session chez NVIDIA. »

Pragmata, un duo perdu dans une station qui ne veut pas de vous

Le pitch est simple mais efficace : vous incarnez Hugh Williams, un type qui n’a rien demandé, coincé dans une immense base d’énergie solaire. Réveillé par Diana, un androïde qui prend l’apparence d’une fillette (et qui n’a clairement pas été conçue pour aller jouer à la marelle), vous devez fuir ce piège orbital pour tenter de regagner la Terre. Problème : le système entier de la station est protégé comme une forteresse, et vous n’êtes pas exactement sur la liste des invités VIP.

Dès les premières minutes de ma preview, Pragmata m’a balancé une ambiance claire : ici, tout est hostile. Les murs eux-mêmes semblent vouloir vous avaler, et les premiers ennemis qui débarquent vous rappellent que la station solaire n’est pas une colonie de vacances.

Action-RPG, TPS et hacking : Pragmata mélange les genres

Côté gameplay, Pragmata jongle entre le TPS (third-person shooter) classique et des mécaniques d’action-RPG, tout en ajoutant une couche stratégique avec le hacking. C’est Diana, la petite androïde, qui se charge de cette partie : elle peut hacker le système de la base et même les ennemis eux-mêmes. Résultat ? Vous pouvez temporairement réduire leur défense, révéler leurs points faibles, ou encore amplifier les dégâts que Hugh leur inflige.

Dit comme ça, ça sonne super simple, mais la vérité c’est qu’il faut réfléchir vite. Un robot tueur ne s’arrête pas soudainement pour vous laisser bidouiller son pare-feu. Il continue de foncer sur vous. Du coup, Pragmata vous pousse à jongler entre esquives, tirs bien placés et hacks rapides. Ça donne une tension constante, une impression de toujours marcher sur un fil.

Les armes dans Pragmata : quatre emplacements, quatre styles

Durant ma session, j’ai pu ramasser et équiper différentes armes, avec une limite de quatre emplacements accessibles via le D-Pad. Chaque arme a sa spécialité, et il faut jongler entre elles en fonction des ennemis. Classique dans la forme, mais l’intérêt vient vraiment de la complémentarité avec Diana : hacker pour révéler un point faible, puis switcher d’arme pour l’exploiter, c’est franchement satisfaisant.

Un boss qui met la pression

La preview m’a emmené jusqu’au premier boss. Sans trop spoiler, disons simplement que Pragmata ne fait pas semblant : l’affrontement confirme qu’on n’est pas les bienvenus. Le combat m’a obligé à utiliser tout ce que j’avais appris jusque-là : hacks rapides, gestion des armes, esquives précises. Un vrai test grandeur nature qui prouve que le gameplay n’est pas là juste pour faire joli.

Graphiquement, une claque inspirée de BioShock ?

Impossible de ne pas parler de la direction artistique. Pragmata est franchement réussi visuellement : la station solaire est homogène, détaillée, et même si tout est métallique et froid, l’ensemble respire une identité forte. Diana, elle, a ce côté un peu troublant : mignonne au premier abord, mais son regard et ses animations rappellent constamment qu’elle n’est pas humaine.

Difficile de ne pas penser à BioShock quand on voit ce duo. Un peu de “Big Daddy & Little Sister” dans l’air, cette même dynamique étrange entre une force brute et une petite figure fragile mais centrale. Ici, la comparaison joue en faveur de Capcom : ça donne de la profondeur à l’expérience.

Pragmata : intuitif, mais une petite crainte de redondance

Soyons honnêtes : les premières minutes m’ont un peu dérouté. Le temps de piger les mécaniques de hacking et l’équilibre entre Hugh et Diana. Mais très vite, tout devient intuitif, et on se surprend à enchaîner les actions sans trop réfléchir.

Ma seule crainte ? Que le système montre ses limites à long terme. Certes, les hacks ne se font pas toujours de la même façon, et la variété des ennemis aide à renouveler les situations. Mais si Capcom ne diversifie pas assez les phases, la redondance pourrait pointer le bout de son nez. C’est une inquiétude plus qu’une certitude, mais après 20 minutes, c’est une question légitime.

Une ambiance qui fonctionne

Narrativement, Pragmata a ce qu’il faut pour intriguer. La station solaire suinte l’hostilité, chaque couloir semble vouloir vous dire “dégagez d’ici”. Le fait que l’histoire de ma session semble commencer “en cours de route” laisse aussi entendre qu’il y a peut-être un prologue plus posé avant. Et ça, c’est assez excitant : savoir que ce que j’ai vécu n’était que la mise en bouche.

Verdict de cette preview Pragmata

Après une vingtaine de minutes, le constat est clair : Pragmata a du potentiel. Et ça je l’avais flairé depuis 2020 lors de sa toute première annonce. Le duo Hugh/Diana fonctionne vraiment bien, le gameplay mélange intelligemment action et stratégie, et l’ambiance met immédiatement dans le bain. Graphiquement, c’est propre, cohérent et parfois même bluffant.

Il reste des zones d’ombre : la narration à long terme, la variété des situations, la profondeur du système de combat. Mais pour une première prise en main, c’est plus qu’encourageant. J’aurais l’occasion d’y replonger lors de cette gamescom. J’aurais d’ici là des compléments d’infos à vous partager.

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