The Last of Us est un jeu que je connais de nom depuis toujours. Pourtant, je n’avais jamais pris la peine de m’y attarder à l’époque où il était sorti. Avec ce remaster (du remaster, oui, on sait), c’était l’occasion parfaite pour m’y plonger. Je rejoins bien évidemment l’avis général, ce jeu est une petite pépite et il ne faut clairement pas passer à côté !
L’histoire
Je ne connaissais pas The Last of Us, je ne te juge donc absolument pas si tu es dans le même cas que moi. Posons donc les bases directement. Tu incarnes Joël, quarantenaire un peu bougon, dans un New-York post-apocalyptique. Et, cerise sur le pompon, la ville est infestée de zombies qui ne pensent qu’à te bouffer au passage. Dans ce joyeux bordel, tu seras chargé d’accompagner Ellie, une ado pas hyper facile à vivre, jusqu’à l’autre bout de la ville. Même s’il y a prescription (le jeu est quand même sorti en 2013), je ne vais pas te dévoiler la suite des évènements.
Les améliorations visuelles
Avec les techniques actuelles, il a été possible de remettre The Last of Us au goût du jour. Ces améliorations constituent la plus grande avancée par rapport aux deux éditions précédentes. L’animation des visages a également été améliorée, avec un ensemble plus large d’expressions faciales.
Certains personnages ont même été redessinés à partir de zéro, notamment Tess, qui se distingue par un changement radical par rapport à l’original. Les changements apportés aux visages peuvent être subjectifs. Mais l’augmentation des détails, le photoréalisme et le mouvement ne peuvent être contestés. La qualité est ici exceptionnelle et met presque la première partie au même niveau que sa suite de 2020.
Pourquoi presque? Tout n’est pas compatible avec les modes de jeux plus récents. Et l’équipe de Naughty Dog travaille toujours avec le code de l’ancien moteur de jeu, les mouvements des vertex capturés par motion et la capture des performances vieille de dix ans. J’ai vu passer quelques plans douteux, surtout lorsqu’il y avait beaucoup de textures ou des reflets dans l’eau en mouvement. Cependant, cela restait du domaine de l’insignifiant en terme de quantité et je n’ai eu à aucun moment l’impression de jouer avec un vieux jeu.
Améliorations du jeu
Du point de vue de la présentation, la capture vocale, les effets sonores, la bande-son, les grandes scènes d’action et les combats sont tous pratiquement identiques à l’original. Autrement dit, le mécanisme d’esquive de TLOU Part 2 n’est pas présent. Il n’y a pas non plus le système gore de démembrement amélioré, uniquement l’original. Alors attention, ça reste malgré tout relativement violent, même si on joue plutôt clairement dans le registre du jump scare. A ce propos, j’ai quelques arrêts cardiaques à mon actif ainsi qu’un lâcher de manette…
Pour résumer, malgré quelques ajouts visuels, comme les flaques de sang, le combat se déroule comme dans le jeu original. Cela est probablement dû aux scripts d’animation et d’IA du code Remastered qui limitent certains des choix possibles. Cela signifie concrètement que les ennemis réagissent toujours comme avant. Ils vont courir vers toi et en attaquer de la même manière.
D’autres améliorations sont apportées par les capacités de la manette DualSense. Notamment l’utilisation du retour haptique et des gâchettes adaptatives. Mais aussi un mixage sonore amélioré via l’audio 3D et une multitude d’options de personnalisation. Les didacticiels et les fenêtres contextuelles des menus ont également été améliorés, et n’entravent plus la jouabilité.
Modes
Tu auras le choix entre deux modes de performances : le mode Fidélité 4K native et le mode Performances 4K dynamique. Avec une troisième option Fréquence de rafraîchissement variable disponible si ton écran la propose. Le mode Fidélité propose 30 fps. Si tu possèdes un écran de 120 Hz, il proposera dès lors 40 fps. Le mode Performance, quant à lui, propose 60 fps et ce, quel que soit le type d’écran dont tu disposes.
Enfin, si tu disposes d’un écran capable d’une fréquence de rafraîchissement variable, une troisième option devient disponible. Elle va débloquer le framerate dans les deux modes, te permettant de dépasser les valeurs citées ci-dessus.
En commençant par le mode Performance, tu auras une résolution 4K dynamique qui fournit un 60 fps. Les seules baisses sont dues aux coupures de caméra pendant les cinématiques. Mais elles sont avant tout destinées à aider la physique à se stabiliser ou à échanger des éléments entre les plans. Donc en gros, si tu veux profiter du niveau de performance le plus constant, utilise ce mode.
Si malgré tout le besoin d’une sortie 4K native se fait sentir, sache que le mode Fidélité peut atteindre 50 fps dans les parties calmes. En revanche, dans les scènes d’action ou en temps réel, la vitesse peut avoisiner les 45 fps. Et dans les zones denses avec brouillard, particules et sources de lumière qui projettent des ombres, la vitesse peut toutefois descendre dans les 30 fps,
Résumé
Un remake ou un remaster, c’est toujours à double tranchant. Dans le cas présent, il s’agit en plus de la deuxième révision du jeu original.
Cependant, les mises à niveau proposées ici sont difficiles à ignorer. The Last of Us n’a jamais été aussi beau. Il s’agit donc du meilleur moment pour se plonger corps et âme dans les aventures de Joël et Ellie. Alors oui, le prix pourra effectivement en refroidir plus d’un je peux l’entendre. Mais ne possède-t-on pas une PS5 justement pour s’en mettre plein les yeux? 😉