Développé par Mundfish, Atomic Heart est le FPS a essayer durant ce mois de mars 2023. Je m’y suis frotté, voici ce qui en ressort à propos de la Sainte Mère Patrie.

Clairement, le lancement de Atomic Heart a été parsemé d’embûches. Le jeu a souffert d’une tonne de bad buz avec sa représentation de la Russie dans un contexte armée entre la nation rouge et l’Ukraine, le jeu a été critiqué pour sa sexualisation (notament avec les deux jumelles robots) et également pour le côté beauf de son personnage principal : un Russe bourrin qui fait l’apologie du combat, mais dépassé par la technologie.

Néanmoins, ce test ne prendra pas parti sur le point politique. Je juge ce jeu sur ce qu’il m’a été donné à partir du premier jour de test jusqu’au dernier en prenant en compte qu’Atomic Heart reste une expérience ludique, un jeu. Je ne ferai donc pas de références au conflit Russo-Ukrainien et j’évaluerais ce jeu comme un jeu et non comme un objet politique.

LeCapoutaine

Avant-propos : un début difficile

Je tiens à le dire, sur ma première run, j’ai lâché le jeu. Clairement, beaucoup d’éléments n’étaient pas finis selon moi. Lag, problèmes de textures, impossibilité de choisir son dialogue sur PC et surtout, le pire de tout selon moi: les T-Poser. Lorsque je suis tombé sur des situations comme ci-dessous, j’ai lâché ma manette. HEUREUSEMENT, Mundfish, le studio derrière le jeu, a su prévoir une mise à jour titanesque pour régler le problème. Ils n’en ont pas fait qu’une, ils en ont lancé des tas au point qu’il m’était impossible de rejouer au jeu durant toute une semaine après l’avoir lâché.

Un ennemi en T-Pose
Explication : les ennemis apparaissent une fraction de seconde sur le terrain avant d’être réellement là. Ici, les ennemis ont poppés puis, ont disparu pour ensuite avoir une animation de soucoupe que se fracasse à mes pieds, d’où sortent ces deux ennemis.

Atomic Heart : Une Russie au top qui tombe en PLS

Atomic Heart nous propose de découvrir une Russie fantasmée dans les années 1950. La Russie est toute puissante grâce à sa force, mais surtout grâce à sa technologie. On retrouve alors un monde extrêmement avancé technologiquement, totalement dans la vibe des jeux Fallout. Egalement comme la série de Bethesda, tout se passe au mieux, on nous montre tous les apports de la technologie : la vie est simple, des robots sont partout et arrivent totalement à reproduire tout ce que font les humains. Certains sont conçus pour être robustes et efficaces, d’autres sont conçus pour être gracieux et agile.

Puis Boum, Badaboum. Un virus informatique met la pagaille et les robots se rebiffent et commencent à tuer le peuple de la mère Patrie. Nous, on incarne un vétéran de la guerre, bien stéréotypé, bien macho, bien bourrin qui ne voue qu’un seul but : se taper des médailles en sauvant la Russie. Le personnage est très patriotique et ne répond pas tellement à l’idée qu’on se fait d’un personnage idéal en 2023. Cela apporte une dissonance : on a du mal à s’identifier au personnage, mais cela apporte une identité bien tranchée au protagoniste. Et c’est le bienvenu ! L’histoire d’Atomic Heart est un subtil mélange entre le côté dur et morne d’un Fallout, l’esprit loufoque d’un Borderland et l’esprit sombre et pesant d’un Bioshock.

Clairement, le jeu aime choquer, que ce soit avec la sexualisation de ses machines, le côté gore de certaines scènes ou encore par son humour parfois douteux, mais qui fait mouche. Atomic Heart arrive tout de même a ne pas créer de véritables fautes. Il arrive, par sa narration, à nous offrir un monde étonnamment fun, brutal et cohérent, malgré son côté dystopique.

Le titre est aussi rempli de détails, comme un Fallout. On peut en apprendre plus via des ordinateurs, des enregistrements et d’autres éléments qui nous en apprend toujours plus. ça casse un peu la progression, mais vu les rebondissements et les découvertes passionnantes tout au long du jeu, souvent on en redemande.

Des détails et des graphismes très léchés

Clairement, les graphismes sont bluffants. Je vous mets au défi de ne pas pousser un « Woaw » durant l’introduction. Que ce soit sur les gros plans sur les affiches ou encore sur les panoramas, les détails sont là. Réflexion dans l’eau, détails des textures, ombres, couleurs… Le jeu nous envoie une qualité visuelle puissante dès le début. Vous me direz « normal vu que cette introduction sert un peu de vitrine pour les joueurs ».

Et bien, ça va, les graphismes restent assez fidèles par la suite. On trouve donc un jeu bluffant de par ses graphismes. Bravo.

Un bémol sur le monde de Atomic Heart : Mundfish nous offre dès le début, un monde chatoyant et coloré pour très rapidement nous enfermer dans un centre d’expérience qui nous servira de tuto et bien plus. On nous offre clairement un monde totalement opposé à l’introduction : froid, sombre, étroit et lugubre.

Après s’être familiarisé avec les commandes et après en avoir appris plus sur le monde qui nous entoure, on sort de cet « abri à la Fallout ». C’est très sympa de pouvoir ressortir, mais lorsqu’on compare le monde souterrain avec la surface, bizarrement on ne cherche qu’à retourner sous terre.

Effectivement, le monde à la surface est envahi de robots, mais ne semble pas apocalyptique non plus. Après avoir quitté les expériences dégueues et parfois drôles, l’anxiété des tunnels étroits et la peur de se faire happer par un robot à chaque coin de rue, on tombe sur des environnements vastes qui dissoudent toutes nos peurs. En effet, il devient facile d’éviter les combats en longeant les montagnes. On tombe donc au final sur un environnement moins intéressant au niveau du gameplay. C’est également déroutant de découvrir cet univers fleuri. Au final, les robots semblent bien gérer la faune et la flore. Peut-être mieux que l’humain.

Un Gameplay à la Fallout / Bioshock / Borderlands

Le gameplay d’Atomic Heart se veut être la représentation directe de notre personnage : on est bourrin, on fonce, on défonce. Ce qui est franchement bien, mais le jeu n’est pas facile pour autant. En effet, les ennemis sont réellement des machines à tuer. Chaque ennemi a une technique qui peut quasiment mettre un terme à votre partie. Clairement, il va falloir vous entraîner pas mal afin de les éviter, mais ne perdez pas espoir ! Cette difficulté pourra vous faire lâcher la manette, mais respirez un coup et « Git Gud ».

Le titre est vachement complet : on peut upgrader ses armes, ses pouvoirs au fur et à mesure et du coup, on augmente notre confiance en nous pour mater des robots ! Améliorer ses armes suppose de trouver des Blueprints un peu partout. Ensuite, il faudra looter le plus de matériaux possible pour pouvoir crafter. Ce point est un peu dommage, on se sent souvent « femme de ménage ». A chaque pièce, on se doit d’aspirer tous les tiroirs, armoires pour ne rien rater. Parfois on ressent que ces phases incessantes de fouille cassent le dynamisme du jeu.

Un bon choix de musiques parfois un peu poussif

J’ai été très impressionné par la justesse de la musique. Les sons d’ambiances magnifient l’immersion, on a parfois cette musique classique / rétro qui nous rappelle, que oui, tout se passe dans le passé. On n’est pas sur une bande-son qui pourrait s’écouter sur un vinyle. La musique est bien plus sur un apport profond à l’expérience de jeu. La véritable force de la musique d’Atomic Heart est son pouvoir de fusionner le son d’antan avec un certain modernisme.

Du coup, lorsqu’on laisse tomber les références russes classiques et les sonorités un peu vieillottes, on a l’impression que la musique n’a juste rien à foutre là. En effet, la musique apporte de l’immersion et avoir une musique techno poussive un peu ringarde nous sort de notre jeu et nous perturbe.

Jouer au jeu

Si vous souhaitez partir, un fusil à pompe à la main dans les années 50, n’hésitez pas ! Le titre est disponible sur Xbox, Playstation ou pc via Steam. Bon jeu !

8.7/10

Un beau/bon FPS

Atomic Heart est un bon jeu et les fameux bad buzz, parfois injustifiés, parfois justifiés ne doivent pas entacher sa visibilité. Le titre est particulièrement somptueux, il y a un véritable effort sur la bande-son et le gameplay est très complet. Le titre est un FPS poussif qui rappellera les Fallout New Vegas, autres Borderlands ou encore Bioshock. Si vous recherchez une chouette aventure FPS qui aura ce qu’il faut pour vous plonger dans un univers fascinant, n’hésitez pas.