Il y a des jeux auxquels on joue, et d’autres qu’on vit. Pour moi, Days Gone Remastered appartient à cette deuxième catégorie. Alors, attache ton casque, démarre ta bécane, et viens repartir en Enfer avec moi.
Gameplay – Entre adrénaline pure et quelques frustrations
Dès les premières minutes, Days Gone Remastered t’attrape par le col et ne te lâche plus. Ici, chaque instant est une question de survie, chaque décision peut te coûter cher. Ta moto, c’est ta vie, ton extension, ton arme secrète contre ce monde qui ne te veut pas du bien. Le monde ouvert est immense, sauvage, terriblement vivant, et il réussit à te donner ce sentiment constant d’insécurité qui manque parfois ailleurs.
Ce qui est génial dans le gameplay de Days Gone Remastered, c’est l’incroyable tension qui plane en permanence. Les hordes de freakers sont sans doute le cœur battant du jeu. Elles sont impressionnantes, stressantes, et chaque affrontement demande une vraie stratégie : repérage du terrain, pose de pièges, fabrication d’explosifs, choix du moment parfait pour frapper. Il faut tout calculer.
Le système de combat à distance est franchement réussi. Chaque arme à feu donne de bonnes sensations, avec un impact net et satisfaisant à chaque tir. Par contre, soyons honnêtes, le corps-à-corps n’est pas aussi jouissif qu’on l’aurait voulu. Ça marche, oui, mais sans ce petit côté viscéral qu’on attend d’un bon coup de batte cloutée dans la tronche d’un freaker. De plus, l’IA humaine reste parfois très basique, avec des ennemis qui te foncent dessus sans grande logique, ce qui casse un peu l’immersion.
Malgré tout, Days Gone Remastered brille dans ce qu’il veut te faire ressentir : la galère permanente, le danger omniprésent, la satisfaction énorme d’avoir survécu encore un jour de plus.

Graphismes – Un vent de fraîcheur bienvenu
Visuellement, Days Gone Remastered prend une sacrée revanche sur son passé. Là où la version PS4 peinait parfois, ici le monde est superbe, vivant et crédible. C’est simple, tout a été retravaillé pour te faire ressentir encore plus intensément la beauté crasse de ce monde post-apocalyptique.
Tu as le choix entre deux modes graphiques. Le mode performance affiche du 1440p en 60 images par seconde, tandis que le mode qualité offre du 4K natif en 30FPS. Honnêtement, je te conseille à 100% le mode performance. Le 60FPS transforme l’expérience, surtout quand tu fonces à toute allure à travers une forêt infestée ou que tu combats des hordes gigantesques.
Les améliorations sont subtiles mais précieuses : meilleure lumière, ombres plus nettes, ciels plus réalistes grâce à une nouvelle simulation atmosphérique, distances d’affichage élargies… tout participe à rendre l’ensemble encore plus immersif. Et franchement, rouler à fond au coucher du soleil, avec les rayons dorés filtrant à travers les arbres morts, c’est juste magnifique.
Bref, Days Gone Remastered prouve qu’un bon lifting peut vraiment changer la perception d’un jeu.

Bande-son _ L’alliée de ton voyage
La bande-son de Days Gone Remastered est une réussite discrète mais essentielle. Elle ne cherche pas à s’imposer de force, mais elle sait toujours se glisser au bon moment pour amplifier une émotion ou renforcer une atmosphère.
Les thèmes musicaux principaux, souvent joués à la guitare acoustique, apportent une vraie chaleur humaine à ce monde brutal. Ils t’accompagnent dans tes errances, tes doutes, tes espoirs. C’est doux, mélancolique, parfois poignant, et surtout jamais envahissant.
Côté effets sonores, c’est du solide également. Le vrombissement de la moto, les grognements inquiétants des freakers au loin, le vent qui siffle à travers les branches mortes… tout est fait pour que tu ressentes profondément chaque instant. Grâce à cette ambiance sonore travaillée, Days Gone Remastered te plonge encore plus efficacement dans son univers dévasté.

Scénario – Une histoire d’amour au bout du monde
Oui, derrière toute cette brutalité, Days Gone Remastered cache une histoire émotive, sincère et parfois même bouleversante. Tu incarnes Deacon St. John, un ancien biker devenu chasseur de primes, hanté par la disparition de sa femme Sarah lors des premiers jours de l’épidémie. Contrairement à ce que tu pourrais penser, ce n’est pas juste un prétexte pour te faire avancer de mission en mission.
Le jeu prend son temps pour installer ses personnages, son monde, ses enjeux. Peut-être même un peu trop. Le premier tiers est lent, très lent, et certains joueurs pourraient décrocher. Mais si tu persistes, tu découvriras une intrigue pleine de rebondissements, de rencontres marquantes, et de moments où ton cœur sera mis à rude épreuve.
Malheureusement, tout n’est pas parfait. Certains personnages secondaires manquent de relief, et la fin, aussi intrigante soit-elle, laisse un goût d’inachevé. On sent clairement que le jeu appelle à une suite qui, pour l’instant, n’existe toujours pas.
Quoi qu’il en soit, Days Gone Remastered te propose une aventure humaine rare, surtout pour un jeu post-apo où, en général, l’émotion passe souvent à la trappe.

Conclusion – Une résurrection méritée
Days Gone Remastered n’est pas un simple rafistolage pour tenter de revendre un jeu une deuxième fois. C’est une lettre d’amour envoyée à tous ceux qui, dès 2019, avaient vu le potentiel derrière ses défauts.
Avec ses graphismes largement améliorés, son gameplay toujours aussi intense, ses nouvelles fonctionnalités comme Speedrun, Permadeath et surtout Horde Assault, et sa bande-son impeccable, il donne à Deacon St. John et son histoire la seconde chance qu’ils méritaient depuis le début.
Bien sûr, quelques travers subsistent. L’IA aurait mérité un lifting, certaines longueurs narrées auraient pu être corrigées. Mais l’essentiel est là : un monde immersif, des sensations fortes, et une aventure inoubliable.
Days Gone Remastered est aujourd’hui l’un des meilleurs jeux post-apocalyptiques de la PlayStation, et surtout, l’une des expériences les plus authentiques qu’on puisse vivre sur console.
Résumé
Les + :
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Amélioration graphique notable
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Meilleure fluidité à 60 FPS
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Monde ouvert cohérent
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Ajout de nouveaux modes de jeu
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Combats contre les hordes toujours efficaces
Les – :
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Début de l’histoire trop lent
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Intelligence artificielle limitée