Dead Space 2023 – Avis

Démembrements, isolation et gore, voilà ce qu’on a re-découvert dans Dead Space 2023. Êtes-vous prêt à monter dans l’Ishimura ?

On se lance dans le remake du fameux Dead Space de 2008. Le jeu sorti sur PS3 avait particulièrement marqué les esprits pour son ambiance claustrophobique et pour sa mécanique de démembrement. Clairement, même encore aujourd’hui, le jeu original offre toujours nombre de frissons sanglants, inégalité jusqu’à aujourd’hui.

Dead Space fait peau neuve.

Le remake offre un étonnant bond en avant graphique qui a su insuffler une nouvelle vie à cette horreur étouffante. Cependant, ce que l’on veut réellement savoir c’est « est-ce vraiment pertinent de faire un remake ? ». Clairement, c’est toujours difficile de parler de la nécessiter de recréer un remake. Bien sûr, l’argument premier est la possibilité de (re)-découvrir le titre avec des graphismes d’une grande qualité. Et clairement, on sent que EA Motive a su mettre le paquet sur l’esthétisme du titre. Seulement esthétique ? Non ! Ces améliorations ont un réel impact au point de me faire penser que Dead Space 2023 délivre une aussi bonne, voir meilleure expérience que celle offerte sur l’opus original.

Les améliorations

Qu’est-ce que Dead Space 2023 a de mieux que le titre original ? Parlons d’abord de l’histoire. Celle-ci a été allongée grâce à un certain nombre de modifications apportées aux personnages et à la narration. Les éléments centraux du jeu sont toujours là, nous ne sommes pas sur une totale réinterprétation de l’histoire.

Après avoir répondu à un signal de détresse, vous trouvez l’imposant vaisseau flottant sans vie au-dessus de la planète Aegis VII. Une fois à bord, les choses prennent une tournure brutale qui vous replonge dans votre douce nostalgie.

Changement d’acteur

C’est un élément qui en perturbera plus d’un. En effet, maintenant le protagoniste Isaac Clarke, autrefois silencieux, a repris sa langue au chat. Je ne suis généralement pas un fan des protagonistes silencieux ni des personnages trop bavard d’ailleurs. Mais heureusement, notre Isaac sait se montrer discret.

L’acteur Gunner Wright reprend le rôle d’Isaac après lui avoir donné vie dans les suites de la série. Personnellement, je trouve que son visage fait moins « badass » que le modèle originel, mais, par contre il incarne mieux le profil d’Isaac: un mec pas habitué à se battre qui se retrouve malgré lui à s’armer d’outils pour survivre.

Du coup, une grande partie du scénario a été réécrite pour s’adapter au discours d’Isaac. L’histoire gagne en personnalité sans perdre en tension.

L’église est là, mais pas la Kendra que je connais

L’église d’Unitology, rôle important dans l’univers de Dead Space, est beaucoup plus présente cette fois-ci. Les personnages mentionnent dès le début l’infâme église d’une manière qui semble naturelle. Ils discutent de la secte et de l’actualité qui en découle avant de s’apercevoir de l’impact de celle-ci sur le scénario. Kendra Daniels – l’une des collègues d’Isaac et principal point de contact tout au long du jeu – a également été réécrite. Elle est bien moins irritante que dans le premier opus. Celle-ci a aujourd’hui un caractère beaucoup plus empathique envers notre héros. Personnellement je trouve ça dommage, car cela permettait de montrer le caractère fort du personnage. Ici, Kendra est plus lisse.

D’un point de vue structurel, la grande majorité du remake est identique au jeu original. On retrouvera la course effrénée vers l’ascenseur du début jusqu’à la tâche vitale avec les Wheezers.

Un Gameplay amélioré

Il y a cependant quelques petits changements dans la conception des niveaux, ainsi que quelques améliorations notables de la jouabilité. Pour commencer, les séquences en apesanteur vous permettent désormais de sauter du sol et d’utiliser les propulseurs de votre combinaison pour vous déplacer librement dans chaque zone. En effet, au lieu de sauter de manière rigide d’une surface à l’autre on gère notre Isaac.

Certains environnements, comme celui du hangar de l’Ishimura, ont également été améliorés. Celles-ci s’écartent de la conception des entrailles du vaisseau pour vous donner un peu plus de liberté d’exploration. Et certaines phases de jeu, comme celle de la réparation des canons de l’ADS, ont été complètement repensées pour faire monter la tension. On passe d’une galerie de tir sur tourelle à une sortie dans l’espace périlleuse, et cela se retrouve également dans vos combats contre le Léviathan.

Le meilleur de Dead Space 2 dans le 1

Si vous avez déjà joué à Dead Space 2, vous savez que la liberté de mouvement dans les phases de jeu est importante. On ressent que cette importance a été retranscrite à travers ce remake du premier opus. En effet, beaucoup de bonnes choses iissues du second opus sont présentes dans cette nouvelle version du premier épisode de la trilogie sanglante. L’ajout d’améliorations pour chaque arme de l’arsenal d’outils miniers d’Isaac est donc présent. Par exemple, on peut mettre un mod incendiaire à la découpeuse plasma ou encore un mod qui feront ricocher les lames du trancheur. Ces mods sont disséminés dans tout l’Ishimura, et vous serez très souvent récompensé durant votre exploration du vaisseau.

Un système d’autorisation de sécurité a été implanté, celui-ci vous interdit l’accès à certaines pièces/casiers. Au fil du jeu, vous pourrez débloquer ces niveaux d’autorisation, ce qui vous motivera à repasser sur vos pas. On a l’impression que ce système a été ajouté pour ajouter des quêtes secondaires, qui rallongeront votre temps de jeu. Le fait d’avoir une raison de revenir en arrière crée davantage de peur, car nous devrons retourner dans des salles potentiellement dangereuses. Cet ajout apporte également de la cohérence et empêhe de développer une impression de « jeu couloir ». Par contre, on sent, bien sûr que EA Motive , de cette façon, rallonge le temps de jeu inutilement. Une amélioration est la disparition des temps de chargement qui offre une impression de naturel. En effet, notre périple n’est pas stoppé par une porte qui prend anormalement trop de temps pour s’ouvrir.

Amélioration des armes

Contrairement aux améliorations susmentionnées, les modes de tir primaires de chaque arme sont restés en grande partie les mêmes que dans le jeu original. Cependant, certaines des armes à feu récupérées par Isaac ont des fonctions secondaires inédites. Le tir alternatif du fusil d’assaut n’était auparavant vraiment utile que lorsqu’il était complètement entouré d’ennemis, vous permettant de vous recroqueviller pour vous envelopper d’une grêle de balles. Cela consommait beaucoup de munitions et il y avait très peu d’occasions de l’utiliser sans avoir l’impression de gaspiller.

Dans le remake, le fusil d’assaut d’Isaac est désormais équipé d’une mine de proximité à double usage, qui sert soit de piège, soit de lance-grenades improvisé. Je me suis retrouvé à utiliser ce mode et les modes de tir secondaires sur d’autres armes plus souvent que dans le Dead Space original, en grande partie parce qu’ils introduisent une couche supplémentaire de stratégie à chaque rencontre avec l’infestation de Necromorphs du vaisseau. Le nouveau mode de tir secondaire du lance-flammes est un autre bon exemple, puisqu’il vous permet de tirer un mur de flammes qui peut séparer les ennemis en les isolant les uns des autres par un brasier ardent.

Parmi toutes les armes révisées, c’est le MEGA-PK qui sort du lot. Auparavant, cette arme de milieu de partie n’était guère plus qu’un outil permettant de repousser les ennemis. Maintenant, elle a été redessinée pour libérer un souffle d’énergie tonitruant qui arrache la peau et les muscles jusqu’à l’os. C’est une arme délicieusement macabre qui fait un usage exquis du nouveau système d’épluchage du remake, aussi dégoûtant qu’il en a l’air.

Des graphismes incroyablement gores

Les graphismes du remake sont phénoménaux, donnant un éclat magnifiquement dégueu aux entrailles de l’Ishimura. Toutes les améliorations visuelles et le souci du détail contribuent à le rendre plus vivant que jamais. Que ce soit les valises abandonnées qui jonchent la salle d’arrivée, de l’exiguïté des quartiers de l’équipage ou des affiches, seul semblant de couleur dans les couloirs sculptés dans le métal, toutes participent au charme du lieu.

Le système d’écorchage du jeu est l’une des facettes graphiques qui nous a le plus bluffés. En effet, lorsque vous tirez sur un membre d’un Necromorphe, vous enlèverez des couches de chair. Continuez jusqu’à l’os pour finalement sectionner le membre et le tuer. Cette mécanique de couche de peau n’était pas présente dans le jeu original. C’est clairement un ajout qui fait sens et s’inscrit parfaitement dans l’esprit du jeu. En voyant les couches de peau, graisses, os se dénuder, EA nous offre des indications sur la vie de l’ennemi. C’est un élément très bien venu.

Les combats de Dead Space sont toujours aussi originaux, car ils évitent de rentrer dans la violence pour miser sur la précision. Les Necromorphes ne peuvent être tués qu’en leur tranchant les membres. C’est incroyablement satisfaisant d’utiliser des armes comme le Plasma Cutter pour leur couper les jambes avant de tirer sur leurs bras allongés alors qu’ils rampent désespérément vers vous. Le système d’écorchage ne fait qu’améliorer l’expérience, surtout lorsqu’on utilise le tir secondaire du Mega-PK. Celui-ci projette un puits de gravité qui attire les ennemis vers lui, arrachant leurs couches au passage.

Prêt à tenter l’aventure ? Dead Space 2023 est disponible sur Steam à 59,99€. Mais, profite d’une réduction de 5% sur Eneba grâce au code « LPDD »