Tu te réveilles, à moitié enseveli sous le sable brûlant, sans eau, sans arme, sans abri. Le soleil t’assomme, le vent t’arrache le visage, et les bruits sourds sous la surface te rappellent que tu n’es même pas seul… T’as pas une minute de répit, et pourtant tu t’accroches. Tu veux pas juste survivre, tu veux comprendre cet endroit, t’y faire une place. Et bizarrement, tu prends ton pied.

Je vais être honnête avec toi : je ne suis pas le plus grand fan des MMO. Souvent, j’y joue quelques heures, je me perds dans des interfaces trop lourdes, des systèmes trop grindy, et surtout, je me sens comme un touriste dans un monde surpeuplé de joueurs qui courent dans tous les sens. Mais là… Dune: Awakening, c’est différent.

J’y suis allé un peu à reculons, surtout par curiosité. J’aime l’univers de Dune, mais je me demandais comment un studio allait réussir à en faire un survival MMO sans le dénaturer. Et après une vingtaine d’heures passées sur Arrakis, à construire ma base, fuir les vers géants, filtrer du sang pour m’hydrater (ouais, c’est aussi crado que ça en a l’air), je peux te dire un truc : ce jeu a clairement quelque chose.

Dune: Awakening, ce n’est pas juste un jeu où tu tapes du monstre en boucle ou où tu fais du farming dans une plaine sans âme. C’est un vrai test de survie, dans un monde cohérent, hostile, et surtout vivant. Et même si tout n’est pas parfait – loin de là – j’ai rarement eu autant envie de replonger encore et encore dans un MMO après autant d’heures.

Allez, je te raconte tout.

Le gameplay – Soif, survie et sueur froide dans le désert

Dès les premières minutes sur Dune: Awakening, le ton est donné : t’as pas le temps de papoter ou de faire du RP dans un coin tranquille. La soif te traque, le soleil te grille et le moindre faux pas peut t’envoyer dans la gueule d’un ver géant. Honnêtement, j’ai rarement vu un survival aussi bien intégré dans un univers de science-fiction. Et pourtant, j’ai déjà une vingtaine d’heures au compteur.

Au début, tu galères avec rien : tu bois la rosée déposée sur les buissons, tu te planques dans l’ombre dès que le soleil tape trop fort, et tu rêves d’une goutte d’eau propre comme d’un lingot d’or. Puis petit à petit, tu montes en compétence. Tu construis ta première base, tu filtres du sang de pillard pour en extraire de l’eau, tu craftes ton premier stillsuit. Chaque petit pas te rend plus autonome, et ça te donne cette sensation ultra gratifiante de maîtriser, enfin, un environnement qui voulait ta peau depuis la première minute.

Mais Dune: Awakening ne se contente pas de la survie pure. Rapidement, tu débloques des éléments de gameplay plus complexes : fabrication de drones, construction de véhicules, défense de territoire, affrontement de factions. On passe alors d’un simple mode survie à quelque chose de plus vaste, où l’exploration et la stratégie prennent une vraie place. Et ce qui est fou, c’est que malgré cette progression, la tension ne disparaît jamais. Le ver est toujours là. Tu peux être bien équipé, mais si tu fonces trop longtemps dans le désert avec ton buggy, c’est le game over instantané. J’en ai fait les frais plus d’une fois.

Les combats…

Les combats sont assez dynamiques, avec pas mal d’outils à ta disposition. Entre les darts paralysants, les tourelles automatiques, les mines et les fusils à énergie, t’as de quoi varier les approches. Le hic, c’est que les ennemis eux-mêmes ne varient pas beaucoup. Depuis mes vingt heures de jeu, je tombe souvent sur le même trio : le mec au couteau qui fonce, le tank avec sa sulfateuse, et le snip au loin. Ça devient un peu répétitif. Heureusement, tu peux mélanger les compétences à ta guise, vu qu’il n’y a pas de classes fixes. Ce système te permet de construire ton propre style, et ça rend les affrontements plus tactiques qu’ils n’en ont l’air au début.

Le crafting, lui, est clairement l’un des gros points forts du jeu. On parle ici de construire ton équipement avec des éléments tirés tout droit de l’univers de Dune : les fameux boucliers Holtzman, les drones tueurs, et même les modules pour capter l’humidité ambiante. Chaque objet te rapproche un peu plus du rêve d’être un vrai survivant d’Arrakis. Mais là où ça coince, c’est dans l’interface. Elle est franchement pas pratique. Les menus sont mal organisés, t’as aucune fonction de recherche, et jongler entre tous les outils avec une barre de raccourcis limitée à huit slots, c’est un enfer quand t’es en pleine action. Ça casse un peu le rythme.

Autre aspect marquant : l’environnement changeant. Une des mécaniques les plus originales du jeu, ce sont les tempêtes de coriolis qui redessinent régulièrement certaines zones de la carte. Du coup, les régions PvP sont en perpétuelle évolution. C’est une idée brillante, parce que ça empêche les joueurs de s’installer trop confortablement et pousse à l’exploration constante.

L’univers visuel – Beauté sèche et dangers invisibles

Graphiquement, Dune: Awakening envoie du lourd. Ce n’est pas une beauté “next-gen” tape-à-l’œil, mais le rendu du désert est saisissant. Les étendues sont immenses, les falaises s’élèvent comme des murs impossibles à franchir… jusqu’au moment où tu y arrives. Et là, tu te sens comme un explorateur de génie. J’ai vécu des moments où je suis resté planté devant un paysage, juste pour admirer la verticalité ou la violence du décor.

Ce qui m’a le plus impressionné, c’est cette ambiance de gigantisme. Tu crois qu’un ravin est infranchissable, tu penses qu’un spire est inaccessible, mais le jeu te pousse à essayer. Et quand tu y arrives, la satisfaction est totale. Chaque recoin d’Arrakis cache quelque chose : une base enfouie, une épave, une grotte, un campement abandonné. Et parfois, tu crois avoir fait le tour, mais une nouvelle zone, encore plus vaste, s’ouvre devant toi.

Certains joueurs ont pu critiquer quelques animations un peu rigides, et c’est vrai que tout n’est pas parfait. Mais en vrai, le travail sur l’éclairage, les effets de particules, la poussière, les reflets… tout ça donne une vraie atmosphère. C’est dur, sec, mais cohérent. Tu sens que t’es pas le bienvenu ici, et c’est justement ce que tu cherches.

La bande-son – Sobriété, tension, et juste ce qu’il faut

La musique de Dune: Awakening ne cherche pas à en mettre plein les oreilles. Et c’est tant mieux. Ce n’est pas un jeu qui veut te bercer avec une BO pompeuse, mais plutôt t’envelopper dans une ambiance sonore discrète mais pesante. Le souffle du vent, les grondements lointains, le bourdonnement mécanique d’un ornithoptère, ou le silence absolu juste avant une tempête… chaque son est pensé pour te maintenir sur le qui-vive.

Les rares morceaux musicaux sont bien placés, souvent lors de moments clés ou d’événements spéciaux. Ça ne devient jamais envahissant. C’est plutôt une musique d’ambiance, pas un concert permanent. Personnellement, j’aurais aimé un ou deux thèmes plus mémorables, histoire de renforcer l’identité sonore du jeu. Mais l’ambiance globale fonctionne à merveille.

Une histoire discrète mais bien ancrée

Le scénario n’est pas un élément central, mais il est là, en filigrane, pour donner un peu plus de profondeur à ton aventure. Dans cette version alternative de l’univers de Dune, Paul Atreides n’est jamais né. Les événements majeurs de la saga ne se sont pas déroulés comme dans les livres. Résultat : le jeu propose une toile vierge, sur laquelle les factions s’affrontent sans l’ombre du Kwisatz Haderach.

Tu incarnes un personnage sorti d’un programme Bene Gesserit. Tes mentors te guident, tu reçois des missions, tu explores les relations complexes entre les grandes maisons, les contrebandiers, les Mentats, et même l’Empereur. Ce n’est pas un récit linéaire avec cinématiques toutes les dix minutes. Plutôt une série de pistes à suivre, de tensions politiques à démêler. Et ça colle bien à l’esprit de Dune, qui a toujours mis en avant la manipulation, l’intrigue et le pouvoir.

Je ne vais pas te mentir, après vingt heures de jeu, je n’ai fait qu’effleurer cet aspect. Mais ce que j’ai vu m’a intrigué. J’espère que les prochaines mises à jour vont enrichir cette partie narrative, parce qu’il y a un vrai potentiel à creuser.

Verdict – Une pépite encore en devenir

Après une vingtaine d’heures passées sur Dune: Awakening, je suis clairement accro. C’est un jeu qui ne fait pas de cadeaux, qui demande de l’implication, et qui récompense chaque petite victoire. C’est aussi un jeu qui évolue, semaine après semaine, avec des zones qui changent, des enjeux qui bougent, et une promesse d’avenir qui reste très excitante.

Il reste encore du travail, c’est évident. Les combats doivent gagner en variété, l’interface mérite un bon lifting, et l’histoire gagnerait à être un peu plus visible. Mais tout ce qui est déjà en place est solide, immersif, et profondément respectueux de l’univers de Frank Herbert.

Alors si tu veux t’immerger dans un vrai survival MMO, dans un monde impitoyable, cohérent et magnifique, Dune: Awakening est clairement une aventure à tenter. J’ai hâte de voir où tout ça nous mène. Mais une chose est sûre : j’y retourne ce soir.

8/10

Résumé

Les + :

  • Survie immersive

  • Univers fidèle

  • Exploration verticale

  • Crafting riche

  • Ambiance sonore réussie

  • Évolution dynamique du monde

  • Liberté de builds

Les – :

  • Interface confuse

  • Combat répétitif

  • Hotbar limité

  • Scénario encore discret

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