Je dois l’avouer : j’avais lâché prise avec la série. Après un premier Dying Light qui m’avait scotché, Dying Light 2 m’avait laissé un goût amer. Trop de promesses, trop de systèmes qui s’entassaient, et un héros qui se croyait invincible. Je n’y retrouvais plus ce frisson de survie qui m’avait marqué. Et puis j’ai lancé Dying Light The Beast… et là, tout a changé. C’est le jeu que j’attendais depuis dix ans, une vraie claque qui mélange tension, brutalité et liberté. Une bête sauvage qui ne lâche jamais sa proie : toi.

Salut, camarade survivant. Aujourd’hui, je te parle d’un jeu qui m’a réconcilié avec la licence. Dying Light The Beast n’est pas seulement une suite, c’est une renaissance. Techland revient à l’essentiel, mais en mieux. Prépare-toi à suer, à trembler, à jubiler. Tu vas comprendre pourquoi j’ai enfin retrouvé la magie du premier épisode, mais avec une puissance décuplée.

Gameplay – La survie avant tout

Dans Dying Light The Beast, le gameplay est roi, et il te prend à la gorge dès la première heure. Ici, chaque affrontement est une question de vie ou de mort. Le corps-à-corps n’a jamais été aussi jouissif. Chaque coup de batte, de machette ou de tuyau est lourd, brutal, presque animal. Quand tu tranches une jambe ou que tu fracasses un crâne, tu le ressens dans ta manette. La destruction des corps est d’un réalisme qui frôle l’indécence : les chairs se déchirent, les os craquent. C’est gore, mais c’est l’essence de la série.

La vraie nouveauté, c’est la stamina plus stricte que jamais. Tu ne peux plus bourriner comme un fou. Chaque sprint, chaque coup t’épuise. Résultat : tu réfléchis, tu respires, tu choisis tes combats. J’adore ça. Ça redonne du sens au mot « survie ».

Et puis il y a ce fameux Beast Mode. À force de recevoir et d’infliger des dégâts, ta jauge se remplit. Quand tu l’actives, Kyle Crane se transforme en prédateur. Ses sauts sont plus hauts, ses attaques dévastatrices. Mais ce n’est pas un bouton « gagne instantanément ». Je l’ai souvent déclenché en dernier recours, quand tout semblait perdu. C’est un joker, pas un superpouvoir.

L’ADN, cest le parkour !

Le parkour, lui, reste l’ADN de la série. Ici, Techland a peaufiné sa formule. Grimper sur un pylône rouillé, bondir de toit en toit, utiliser une branche pour prendre de l’élan… tout est fluide. Même dans les forêts denses de Castor Woods, la verticalité est omniprésente. On n’est pas dans un simple open world plat : chaque rocher, chaque arbre peut devenir ton échappatoire. Cette liberté, je la savoure à chaque minute.

La nuit transforme tout. Quand le soleil disparaît, la peur s’invite. Les Volatiles rôdent, rapides et vicieux. Le simple bruit de leurs grognements suffit à te glacer le sang. Avancer devient un pari fou. Tu utilises ton survivor sense toutes les deux secondes, tu respires à peine. Chaque fuite vers une zone UV est un sprint de panique pure. Franchement, c’est le plus terrifiant que j’aie vécu dans la saga.

Et si tu veux partager ce cauchemar, le mode coopération à quatre joueurs est là. On peut explorer, faire des quêtes, looter ensemble. C’est fun, mais dommage : pas de crossplay au lancement. Un vrai manque, surtout à notre époque.

Graphismes – Un monde alpin saisissant de réalisme

Techland a choisi un cadre inédit pour Dying Light The Beast : Castor Woods, une vallée fictive inspirée des Alpes suisses. Quelle réussite ! Dès les premières minutes, j’ai été happé. La diversité des paysages est bluffante : ville touristique figée dans le temps, marécages inquiétants, forêts denses, zones industrielles abandonnées, lotissements fantômes… Chaque zone raconte une histoire. On sent une vraie recherche, comme si les artistes avaient visité des villages alpins pour en capturer chaque détail : les chalets aux balcons sculptés, les panneaux en bois vieilli, la neige qui craque sous les pas.

La direction artistique est tout simplement superbe. La lumière changeante sculpte l’ambiance : lever de soleil rose sur les montagnes, brouillards qui avalent la forêt au petit matin, couchers de soleil dorés qui incendient les cimes. Les nuits sont oppressantes, avec des jeux d’ombres qui font frissonner. À chaque moment, le ciel évolue. Les nuages s’accumulent avant un orage, la pluie ruisselle sur les toits, les flaques reflètent la lune. C’est vivant, presque palpable.

Techniquement, c’est solide. J’ai croisé quelques bugs mineurs, un zombie coincé dans une porte, une texture un peu lente à charger. Mais rien qui casse l’immersion. Les modèles de personnages sont détaillés, des cicatrices sur un survivant aux vêtements en lambeaux des infectés. Les animations des zombies sont bluffantes, surtout quand un bras pendouille ou qu’une mâchoire se décroche après un coup bien placé.

La verticalité est parfaitement intégrée. Même dans la nature sauvage, chaque arbre, chaque rocher devient un terrain de jeu pour le parkour. J’ai passé des heures à simplement grimper, sauter, observer. Le plaisir d’escalader une falaise pour découvrir un panorama unique est constant. C’est un monde qui invite à l’exploration, sans jamais te gaver de marqueurs inutiles.

Bande son – L’angoisse en stéréo

La bande originale signée Olivier Deriviere est une véritable prouesse. Le compositeur, déjà brillant sur le premier Dying Light, signe ici sa meilleure partition. Il abandonne l’action pure pour une ambiance plus viscérale, plus intime. Les morceaux rappellent 28 Days Later, avec des nappes électroniques inquiétantes et des percussions sourdes qui font grimper la tension.

Le jour, la musique se fait discrète, presque apaisante, mais toujours avec une note de malaise. Un violon lointain, un rythme lent qui te rappelle que le danger n’est jamais loin. Puis vient la nuit. Là, le silence domine. Parfois, une note isolée, un bourdonnement grave, juste assez pour te faire douter. Tu tends l’oreille, tu retiens ta respiration. Le moindre son, un craquement de branche, un souffle derrière toi, devient un avertissement.

Et il n’y a pas que la musique. Le design sonore est exceptionnel. Les grognements des zombies résonnent différemment selon l’espace : un écho dans un tunnel, un murmure étouffé dans la forêt. Le vent qui siffle entre les arbres, la pluie qui martèle le métal des toits, le bruit de tes pas sur la neige… tout est travaillé avec une précision folle. Avec un bon casque, l’immersion est totale. J’ai sursauté plus d’une fois en croyant qu’un infecté se glissait derrière moi.

Chaque arme a son identité sonore : la batte qui claque, le fer qui tranche, le bois qui craque. Même ton souffle est un indicateur, plus rapide quand tu es à bout de stamina. C’est un travail d’orfèvre qui rend chaque moment crédible et oppressant.

Scénario – Vengeance et série B assumée

Côté histoire, Dying Light The Beast joue la carte de la série B, et il l’assume. On retrouve Kyle Crane, héros du premier épisode. Capturé par le Baron, il a été torturé pendant treize ans. Sa fuite marque le début d’une quête de vengeance contre son geôlier.

Le récit est classique, parfois prévisible. Oui, on devine certains rebondissements. Mais il fonctionne. Les cinématiques sont sobres, souvent en champ-contrechamp, sans folie visuelle. J’aurais aimé plus de créativité. Mais l’essentiel est là : une tension constante et une motivation claire.

Les quêtes secondaires m’ont surpris. Certaines sont touchantes, d’autres anecdotiques. Mais elles enrichissent le monde, donnent vie aux survivants. Et la version française est une belle réussite. Les doubleurs apportent une vraie personnalité aux personnages, même quand les dialogues flirtent avec le cliché.

Verdict – La bête rugit plus fort que jamais

Alors, est-ce que je te conseille Dying Light The Beast ? Mille fois oui. C’est un retour aux sources réussi, et même plus : une véritable réinvention de la formule. Là où Dying Light 2 avait parfois perdu son identité à force d’empiler des systèmes, cet épisode choisit la sobriété. Il se recentre sur ce que la saga sait faire de mieux : un survival-horror viscéral, un parkour grisant et des combats de mêlée d’une brutalité jouissive.

Ce que j’ai le plus aimé, c’est ce sentiment permanent de danger. Peu importe que tu sois surarmé ou que tu aies débloqué les meilleures compétences, tu n’es jamais totalement à l’abri. Les nuits sont de véritables épreuves physiques, avec une tension qui te prend au ventre. Chaque sortie après le coucher du soleil devient une décision calculée, un petit pari avec la mort. C’est exactement ce que j’attendais d’un jeu de zombies : la peur, l’adrénaline, l’envie de fuir autant que celle de combattre.

Mais Dying Light The Beast ne se contente pas d’être un simple simulateur de survie. Il t’offre aussi une liberté folle. Explorer Castor Woods, escalader une tour pour observer l’horizon, tomber par hasard sur une cabane lugubre ou une caverne cachée… tout respire l’aventure. Tu n’es jamais coincé dans un couloir. Même après des dizaines d’heures, je découvrais encore des recoins que je n’avais jamais vus. Cette sensation d’un monde qui vit sans toi, mais qui t’invite à le parcourir, est rare et précieuse.

Tout n’est pas parfait non plus !

Bien sûr, tout n’est pas parfait. L’IA des ennemis reste parfois un peu simple, certains gunfights manquent de mordant, et l’absence de crossplay est une occasion manquée pour ceux qui rêvaient de jouer avec des amis sur d’autres plateformes. Le scénario, lui, ne réinvente rien. Mais aucun de ces défauts ne gâche vraiment l’expérience. Ils sont vite éclipsés par la puissance de l’ambiance, la richesse du gameplay et l’efficacité de la mise en scène.

En sortant de cette aventure, j’ai eu le sentiment d’avoir vécu une véritable épopée de survie, une histoire où chaque choix, chaque saut, chaque affrontement comptait. C’est rare aujourd’hui de ressentir un tel mélange de liberté et de tension. Dying Light The Beast m’a rappelé pourquoi j’aime ce genre de jeux : parce qu’ils te mettent face à tes limites et te forcent à te dépasser, tout en t’offrant des moments d’exaltation pure.

Si, comme moi, tu avais été déçu par Dying Light 2, prépare-toi : Dying Light The Beast est l’antidote parfait. C’est brutal, beau, exigeant, et ça te rappelle pourquoi tu aimes les jeux de survie.

8.5/10

Résumé

Les +

  • Combat corps-à-corps

  • Parkour

  • Nuit terrifiante

  • Exploration libre

  • Monde ouvert immersif

  • Destruction des corps

  • Coopération 4 joueurs

  • Ambiance sonore

  • Bande originale

  • Version française

Les –

  • Scénario prévisible

  • Mise en scène classique

  • IA ennemis perfectible

  • Gunfights moins efficaces

  • Absence de crossplay

  • Syndrome « homme à tout faire »