J’avais prévu de jouer un quart d’heure, juste pour tester. Une heure plus tard, j’étais sur ma troisième run, les yeux explosés, le cœur qui battait à fond, et une seule pensée en tête : allez, encore un étage…
Franchement, je ne m’attendais à rien. God of Weapons, je l’ai lancé comme on ouvre un paquet de chips devant la télé : sans faim particulière, juste pour grignoter un petit moment. Mais très vite, je me suis retrouvé à finir le paquet, à lécher les doigts, et à en redemander. C’est ce genre de jeu. Un petit titre qui ne paie pas de mine au départ, mais qui t’attrape, te rend accro, et t’embarque dans une spirale de « juste un essai de plus ». Et crois-moi, cette spirale peut te mener loin… très loin dans la Tour de Zhor.
Un gameplay à la fois minimaliste et profondément stratégique
Au départ, God of Weapons te donne l’impression d’être un clone de Vampire Survivors. Ton personnage avance, les armes attaquent toutes seules, et toi, tu ne fais que te déplacer et esquiver. Mais très vite, tu réalises que sous cette couche très simple se cache un vrai puzzle stratégique. Et c’est là que la magie opère.
Chaque run se divise en 20 étages. À chaque étage, tu combats des vagues d’ennemis pendant une grosse minute, puis tu accèdes à un petit shop où tu peux acheter des armes, des objets passifs ou des consommables. Le tout avec l’or que tu récoltes en éliminant les ennemis. Jusque-là, classique. Mais God of Weapons ajoute une couche brillante : ton inventaire fonctionne avec une grille. Comme dans Resident Evil 4, chaque objet a une forme différente, et il faut les organiser pour tout faire rentrer. Sauf qu’ici, ce n’est pas juste une question de place : le placement influence les bonus.
Certains objets boostent leurs voisins, d’autres déclenchent des effets spécifiques selon leur orientation ou leur catégorie. Tu te retrouves à construire un véritable moteur de combat dans ta besace. Et quand tout s’aligne — le bon personnage, les bons objets, les bons emplacements — c’est juste jouissif. Tu ne regardes plus le jeu, tu admires ton œuvre.
Le jeu est généreux, parfois trop. À bas niveau de difficulté, l’or coule à flots, et les rerolls (qui permettent de rafraîchir les objets du shop) ne coûtent presque rien. Du coup, on peut facilement se construire un build complètement pété dès les premiers étages. Oui, ça rend les premières heures un peu faciles, voire même « cassées », mais bizarrement, c’est aussi ce qui fait plaisir. Se sentir surpuissant, balancer des chakrams dans tous les sens, voir les ennemis disparaître avant même de comprendre ce qui s’est passé… C’est addictif. Et si tu veux un vrai défi, les niveaux de difficulté supérieurs te remettront à ta place.
God of Weapons propose aussi une belle variété de classes à débloquer, chacune avec son gameplay : certains sont taillés pour le corps à corps, d’autres pour la magie ou les attaques à distance. Cela pousse à essayer des approches différentes et à sortir de sa zone de confort.

Graphismes – Pas tape-à-l’œil, mais lisibles et efficaces
Visuellement, le jeu ne cherche pas à impressionner. Et c’est tant mieux. Le style est sobre, en 3D isométrique, avec des arènes simples mais bien lisibles. Les personnages sont suffisamment distincts, les ennemis aussi, et surtout, les effets visuels des attaques sont parfaitement clairs. Malgré le chaos constant à l’écran, tu arrives toujours à suivre ce qui se passe.
Les armes brillent, les projectiles volent, les effets explosent, mais l’ensemble reste lisible. Et c’est exactement ce qu’il faut dans ce genre de jeu frénétique : de la clarté, pas de surcharge inutile.

Une bande-son qui frappe juste à chaque coup
Si tu joues à God of Weapons avec un casque, prépare-toi à prendre une vraie claque sensorielle. Le son de chaque coup, chaque tir, chaque impact est calibré pour te faire plaisir. Il y a une vraie sensation de puissance dans le moindre effet sonore. Chaque slash de lame, chaque volée de flèches, chaque explosion t’offre ce petit shot de satisfaction que ton cerveau réclame.
La musique d’ambiance, elle, reste discrète. Elle accompagne bien sans jamais devenir envahissante. Mais ce sont surtout les sons des armes qui te scotchent. Et c’est là que le jeu fait fort : il ne cherche pas à faire dans le grandiose, il cherche à faire dans le satisfaisant. Et il y arrive.

Scénario – Minimaliste, mais on ne lui en demande pas plus
Tu montes les étages de la Tour de Zhor. Voilà, c’est à peu près tout. Pas de grandes cinématiques, pas de narration poussée. Mais ce n’est pas un défaut. Dans un jeu comme God of Weapons, ce qui compte, c’est ce que tu vis pendant le gameplay. L’histoire, tu la construis toi-même : la fois où tu as survécu à 2 PV avec un build de fou, ou celle où tu as raté ton positionnement et perdu bêtement à l’étage 19.
C’est une aventure que tu inventes à chaque run. Et ça, c’est déjà une belle histoire.

Verdict final – Un bijou du genre, à consommer sans modération
God of Weapons est un jeu malin, bien pensé, et terriblement addictif. Il prend une formule connue, lui injecte ses propres idées, comme ce système d’inventaire ingénieux, et la transforme en une expérience aussi satisfaisante que stratégique.
Oui, le jeu est parfois un peu trop généreux. Oui, il est possible d’abuser du système quand on le maîtrise bien. Mais est-ce que ça nuit au plaisir ? Pas du tout. Au contraire, c’est une sensation grisante de comprendre les mécaniques, d’optimiser chaque run, et de sentir ta progression d’une partie à l’autre.
Si tu cherches un jeu qui va te happer pendant des heures, te faire réfléchir entre deux explosions d’action automatique, et t’offrir une tonne de possibilités de builds, God of Weapons est pour toi.
Un auto-battler rafraîchissant, malin, et diablement efficace. Lance une partie… mais prépare-toi à y passer la nuit.
Résumé
Les + :
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Addictif
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Stratégique
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Inventaire original
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Variété de classes
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Rejouabilité
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Effets visuels clairs
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Sound design satisfaisant
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Progression gratifiante
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Accessible
Les – :
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Trop généreux en or
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Difficulté basse peu challengeante
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Scénario quasi absent
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Risque de répétitivité