NHL 26 – Avis

Tu sais ce sentiment, quand tu attends le début d’une nouvelle saison de hockey ? Tu coches les jours sur le calendrier, tu regardes des extraits de camps d’entraînement et tu sens l’excitation monter. Pour moi, le lancement d’un nouvel opus de NHL, c’est exactement la même chose. Chaque année, j’espère retrouver cette petite étincelle, ce moment où je me dis : « Ok, là ça change tout ! ». Alors quand j’ai lancé NHL 26, je me suis demandé si cette fois, EA Sports allait enfin nous offrir ce vent de fraîcheur tant attendu, ou si on allait encore se contenter de mises à jour timides.

Gameplay – Le cœur de l’expérience

Dès les premières minutes sur la glace, NHL 26 te montre ses intentions. On sent tout de suite que les développeurs ont préféré améliorer les bases plutôt que de bouleverser le système, et honnêtement ça fonctionne plutôt bien. Le nouveau moteur ICE-Q 2.0 rend la gestion du bâton beaucoup plus réaliste. Tu n’as plus cette impression de manipuler une marionnette désarticulée, chaque interception et chaque mouvement semble naturel. Les gardiens, eux aussi, franchissent un cap important. Ils ne ressemblent plus à des plots plantés devant leur filet, ils réagissent avec intelligence aux tirs et se déplacent de façon crédible, ce qui donne enfin l’impression d’avoir affaire à de vrais derniers remparts. Même les vedettes de la ligue profitent de ce soin supplémentaire, puisque leurs gestes, leurs comportements et même leurs attitudes les rendent reconnaissables dès qu’ils posent un patin sur la glace.

Mais malgré ces belles avancées, tout n’est pas parfait. Les mises en échec restent trop rigides et chaque collision donne encore l’impression d’un affrontement mécanique entre deux mannequins. C’est frustrant parce que, dans le reste des animations, on sent que l’équipe a cherché à donner plus de fluidité. Résultat, le gameplay progresse sans aucun doute, mais il reste prisonnier de certains défauts structurels qui l’empêchent encore de franchir un véritable cap.

Graphismes – Un mélange de réalisme et de retenue

Sur le plan visuel, NHL 26 accomplit le travail attendu. Les patinoires brillent de réalisme, les reflets sur la glace sont réussis et les arénas regorgent de détails. Les joueurs vedettes sont fidèlement reproduits et leurs visages se rapprochent enfin de ce que l’on connaît à la télévision. Les nouvelles cinématiques en mode Be a Pro viennent d’ailleurs enrichir l’expérience avec des célébrations inédites et des passages en coulisses qui rendent le tout plus vivant.

Pourtant, il est difficile d’ignorer les limites techniques. Le moteur graphique commence clairement à accuser son âge et certaines animations, surtout lors des collisions, manquent de fluidité. Les visages des joueurs secondaires sont aussi beaucoup moins travaillés, ce qui casse un peu l’immersion quand on sort des grandes stars. EA a certes peaufiné certains détails, mais le jeu n’offre pas cette claque visuelle que l’on attend d’une sortie en 2025.

Bande son – Immersion en dents de scie

Côté ambiance, NHL 26 livre une prestation correcte mais inégale. L’atmosphère dans les arénas est prenante, avec des supporters qui réagissent aux moments forts, des chants qui donnent vie aux gradins et un rendu sonore de la glace particulièrement réussi. Le claquement de la rondelle contre les bandes ou le bruit des patins renforce vraiment l’illusion d’assister à un vrai match.

En revanche, les commentateurs plombent l’expérience à la longue. Leurs répliques reviennent trop souvent, et au bout de quelques heures de jeu, tu entends déjà les mêmes phrases en boucle. Cela casse le rythme et finit par te sortir de l’immersion. On en vient même à baisser le volume pour ne garder que le bruit du match et de la foule, preuve que cette partie aurait pu être beaucoup mieux exploitée.

Scénario – Le renouveau attendu avec Be a Pro

C’est sans aucun doute le domaine où NHL 26 fait le plus de bien. Le mode Be a Pro bénéficie enfin d’une vraie refonte, et ça change tout. Au lieu de répéter les mêmes cinématiques et dialogues que les années précédentes, tu te retrouves avec une carrière structurée en chapitres qui t’impliquent réellement dans ton parcours. Chaque étape a des objectifs clairs, et pour la première fois, tes mauvaises performances peuvent vraiment peser lourd. Si tu joues mal, tu risques même une rétrogradation en AHL, ce qui ajoute une tension bienvenue et te force à prendre chaque match au sérieux.

Le jeu intègre aussi le Championnat du monde junior de l’IIHF et la Coupe Memorial, deux moments clés dans la carrière d’un jeune joueur. Même si tu ne peux pas jouer tout le tournoi, ces passages donnent une vraie saveur et permettent de ressentir que ton joueur évolue dans une histoire qui a du sens. On sent enfin que le mode raconte quelque chose, et pas seulement qu’il aligne une suite de matchs sans relief.

Cela dit, il y a encore des limites. Les dialogues finissent par se répéter et certaines cinématiques manquent de profondeur. Malgré tout, l’ensemble est de loin le Be a Pro le plus convaincant de la série depuis des années.

Verdict – Un pas en avant, mais encore trop timide

Au final, NHL 26 est un jeu solide qui parvient à apporter quelques vraies améliorations. Le gameplay est plus fluide, les gardiens sont beaucoup plus crédibles et le mode Be a Pro retrouve enfin de l’intérêt. Les X-Factors sont mieux équilibrés et offrent une véritable dimension stratégique. Même le mode HUT profite de nouveautés intéressantes avec ses saisons et son système de masse salariale qui obligent à composer des équipes plus équilibrées.

Cependant, tout n’est pas rose. Le mode Franchise reste figé dans le passé, la présentation des matchs manque de souffle et les collisions souffrent encore d’une rigidité qui casse l’immersion. Graphiquement, on sent que le moteur s’essouffle, et globalement l’évolution donne l’impression d’un travail par petites touches plutôt qu’un vrai bond en avant.

Alors, est-ce que ce jeu représente enfin le vent de fraîcheur que l’on espérait ? Pas vraiment. On peut parler d’une belle brise qui rend l’expérience plus agréable, mais pas encore de la révolution que beaucoup de joueurs attendent depuis des années.

Un bon jeu de hockey, plus réaliste, avec un mode Be a Pro enfin intéressant, mais qui reste encore trop prudent pour marquer un vrai tournant dans la série.