Dévoilé en juin dernier lors du PS5 Showcase, puis annoncé lors des Game Awards, Returnal débarque avec son TPS rogue-like du studio Housemarque. Prétendu comme le fils spirituel de » Dead Space « , à quoi devons-nous nous attendre face à cette exclusivité PS5 ? Réelle plue value de la console ou énième titre ? Voici mon avis !
Pour sauver ta peau, tu dois mourir
En quelques années, les Rogue like ont gagné une popularité monstre chez les joueurs les plus ardus. Dead Cells, The Binding of Isaac ou plus récemment Hades qui a raflé plusieurs récompenses. Il faut croire que dans notre communauté, on aime souffrir en boucle. Mais comment importer ce système de jeu souvent développé par des petits studios indés (à la base) ? Et avec des graphismes souvent simples et grandement efficaces dans un jeu AAA à grandes ambitions ? D’autant plus que Returnal fait partie des premières vraies exclus PS5 et se doit donc de montrer l’exemple. Ma foi, le studio Housemarque s’est donné le défi de nous offrir une expérience inoubliable !
Dans une galaxie lointaine, très lointaine
Si vous avez lu l’intro (j’espère parce que franchement, écrire pour rien…), nous sommes face à un jeu de type Rogue like. Pour ceux du fond qui n’ont aucune idée de ce que c’est, c’est très simple. Vous vous retrouvez dans un monde extrêmement hostile, mystérieux, dont la découverte et la narration iront de pair avec vos nombreuses morts. En effet, à chacune de celles-ci, vous retournerez au point de départ perdant au passage la plupart de vos équipements, hors objets importants que vous aurez difficilement acquis.
Mais alors ici quel est le contexte ? Vous incarnez Selene. C’est à bord de son vaisseau et à la recherche d’une certaine source blanche, qu’elle finira par s’emboutir sur la planète Atropos. Sans aucun moyen possible de contacter sa base, l’exploration commence alors et notre héroïne remarquera très vite que si l’on fait abstraction des monstres habitant la planète, l’environnement se comporte de manière très étrange. Au fur et à mesure de l’exploration, elle remarquera qu’elle n’est pas la seule à avoir tenté de s’échapper de cet endroit. Mais lorsqu’elle tombe sur un enregistrement destiné aux potentielles personnes qui tenteront la visite… c’est sa voix qu’elle entend et qui la met en garde. S’en suivra une première mort la faisant revenir au point de départ, l’environnement totalement changé pour recommencer l’exploration de zéro.
Voilà le pitch de départ ! Il évoluera au fil de vos découvertes plus ou moins « rapidement » selon votre skill, votre chance, votre patience. La narration évoluant lentement, mais toujours avec beaucoup de satisfaction.
« Qu’est ce qu’elle va bien pouvoir faire la vieille astronaute ? »
Histoire vraie, lors de la présentation du jeu et sur les forums j’ai pu lire plein de fois ce genre de réactions et je pense sincèrement que notre Selene a dû fermer plusieurs clapets.
La voix de l’excellente Juliette Degenne pour la VF, tremblante et inquiète au début du jeu pourrait nous faire croire que la nouvelle héroïne de Sony n’est pas prévue pour savoir se défendre. Et pourtant, une fois manette en main, celle-ci surprend remarquablement.
Selene se montre très mobile et vive. Le choix d’un jeu TPS fait mouche et les commandes répondent très bien à ce que l’on attend.
Les combats sont un plaisir ! Ils arrivent à frustrer, non pas par une mauvaise maniabilité, mais uniquement par notre manque de skill et d’équipement.
Ce dernier se gagnant au gré de notre exploration, il se divise en plusieurs catégories:
- Les armes de tir comprenant un tir secondaire,
- les artefacts donnant de bonus non négligeables à notre exploratrice,
- des parasites lui offrant un bonus en contrepartie d’un malus,
- des consommables aux diverses propriétés,
- et d’autres surprises que je n’ai pas envie de vous spoiler.
Sachez toutefois que très peu d’équipement que l’on possède reste après notre mort. Les seules choses vraiment permanentes sont surtout les artéfacts liés à l’exploration. Principe des rogue like me direz-vous, mais pour les néophytes mieux vaut être prévenus. C’est frustrant au début et ensuite bah… On se fait une raison.
S’adapter en toutes circonstances
Returnal cherche vraiment à nous apprendre à nous adapter à toutes situations. Et c’est en cela qu’il se montre bien maitrisé, il y a réellement une marge d’évolution très satisfaisante. Vos premières explorations et vos premiers combats seront très timides, très lents, vous serez prudent envers chaque détail pour finir par quelques fois « rusher » les zones de jeu tel un Pro Gameur que vous finirez par devenir. Nous allons, si vous le voulez bien, finir par les aspects techniques du jeu qui sont évidemment attendus au tournant vu sa place de « premier de la nouvelle génération »
« Il pleut sur ma manette ! »
Cette Dualsense… mais quel plaisir de l’avoir en main. Le jeu l’exploite assez bien, nous ressentons l’environnement entre nos mains, notre gâchette de gauche nous offre une résistance afin de jongler entre visée normale et visée du tir secondaire, celle de droite une résistance par rapport avec quelle arme nous tirons. Ça a l’air tout bête, mais ce genre de petit plus, bien maitrisé, fait gagner des points dans l’immersion d’un jeu.
Graphiquement, le jeu se montre très correct, notamment dans les phases de tirs et autres effets spéciaux. Nous n’irons pas jusqu’à dire que c’est une révolution graphique, mais ça reste magnifique. C’est plus dans la technique que le jeu se démarque ! De la haute définition en 60 FPS stables, avec très peu de chutes de framerate. C’est fluide, immersif, beau, ça ne déçoit jamais et on a envie d’en découvrir toujours plus. What else comme dirait un certain beau gosse ?
Notre Selene n’est pas extrêmement expressive du visage, on sent que ce n’était pas la priorité des développeurs. Elle s’offre par contre une Version Française de très bonne facture avec la Juliette Degenne pour sa voix, choix de qualité, sincèrement. Pour profiter de l’expérience de manière optimale, nous vous recommandons de jouer avec un casque son 3D, l’ambiance sonore étant tout aussi réussie que le reste.
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Conclusion
Returnal est clairement une expérience à vivre. Que vous soyez en possession d’un casque audio 3D ou non, rien ne vous empêchera de vous plonger dans ce thriller rempli de mystères et d’autres trucs parfois flippants ! La direction artistique reste soignée et nous avons-là un bel hommage de la Sciences Fiction.
Saupoudré de challenge et d’un peu d’esprit stratège, les joueurs les plus ardus y trouveront un certains challenge et un réel plaisir tout aussi jouissif que frustrant à la fois.
Bravo.