Une chose est sûre, c’est qu’il faut du cran pour redémarrer quelque chose et se rendre compte de ses erreurs ou quand quelque chose ne va pas. Il faut aussi du courage, de la confiance en soi et également beaucoup d’émotions. Ce n’est pas donné à tout le monde. C’est également une reconnaissance claire que quelque chose a encore de la valeur à vos yeux ou aux yeux de quelqu’un voir même un groupe de personne. Enfin, c’est aussi un aveu public et douloureux que quelque chose ne fonctionne plus. Bref, comme vous avez pu le lire dans le titre de cette review, nous sommes là pour évoquer la sortie toute chaude du dernier titre de Volition, Saints Row. Pas de 5 ou quelconque autre définition. Ce titre a marqué toute une époque. Une génération de joueurs, mais ces dernières années et les précédents volets se sont un petit peu éloignés de ce que nous avions pu connaître à l’époque. Voici donc ce que j’en ai pensé après plusieurs heures de jeu. Bonne lecture.
Un reboot de la série ?
C’est l’une des questions que je me suis posées lorsque j’ai commencé ma partie. En réalité, je m’en suis posé tout un tas. Ceci afin d’être certain d’avoir tous les paramètres à l’esprit avant de commencer quoi que ce soit.
Pour dire vrai, peu importe notre avis sur la décision de relancer, ou pas la franchise Saints Row. Les développeurs l’ont fait. C’est un bel adage de croire que les développeurs écoutent toujours ce que la communauté demande. Mais, il est également difficile de ne pas respecter ce choix courageux du studio Volition et l’éditeur THQ.
Pour être franc avec vous, je vous avoue qu’avant le reboot de la série, Saints Row et moi étions en plus ou moins bons termes. Je sais que tout cela était délibéré, que la franchise cherchait à se différencier des nombreux autres clones de GTA qui l’entouraient en appliquant un peu de peinture violette et en rendant chaque entrée un peu plus grande que nature, mais ils en faisaient un peu trop à mon sens.
Saints Row était devenu trop gros et trop lourd. Un peu comme les protagonistes des titres précédents et tous les jouets pour adultes que nous pouvions trouver dans ces derniers.
Trop de joujous pour adultes ?
Avouons-le, tous ces objets et cet humour TROP décalé avait fini par éclipser tout ce qu’il avait d’intéressant dans la franchise. Non, tous les jeux n’ont pas besoin d’être sérieux. Non, toutes les histoires n’ont pas besoin d’être émotives à un point où vous pleurez du début à la fin. Mais, tous les jeux n’ont pas besoin de godemichés géants pour les rendre intéressants.
Donc, en résumé, le choix de Volition ici était de faire une sorte de table rase du passé et de repartir sur de bonnes bases. Est-ce réussi? Je dirais oui. En-tout-cas sur le papier, car en vrai, ce Saints Row souffre de lacunes qui ne devraient pas exister en 2022. Des graphismes datés, des bugs à répétitions, un scénario absolument pas intéressant avec des missions souvent très inutiles.
Création de votre personnage ou plutôt BOSS
C’est par là que tout commence. Vous aurez l’embarras du choix que ce soit au niveau du physique, des vêtements, du sexe et j’en passe. Point fort de ce côté-là pour Volition qui a donné aux joueurs une possibilité incalculable sur les BOSS réalisables. Le BOSS, c’est votre personnage et vous pouvez en créer plusieurs et en changer a n’importe quel moment. Il vous suffit d’ouvrir l’application dans votre portable et c’est bon. Vous aurez des boutiques de fringues un peu partout dans la ville et vous pourrez vous procurer toutes les tenues que vous souhaitez. En revanche, vous devrez avoir un compte en banque bien fourni. D’autres magasins sont disponibles pour personnaliser votre BOSS, mais je vous laisse les découvrir par vous même.
Graphismes
Comme je viens de vous le dire ci-dessus, les graphismes de ce Saints Row sont en deçà d’un GTAV sorti il y a presque 10 ans. Et encore, rappelez-vous que le titre était sorti sur PS3/360… Sincèrement, c’est a se demander ce qu’a fait le contrôle qualité sur ce coup. La ville, Santo Ileso, que vous explorez lors de votre séjour dans ce Saints Row est agréable à traverser, mais très souvent dépourvue d’âmes. À l’inverse, si vous en croisez, ils auront tendance à se jeter sous votre véhicule. L’IA ici est totalement suicidaire, voire très débile.
Gameplay
Au niveau du gameplay, ce reboot de Saints Row conserve son ADN de base. Beaucoup de flingues, d’explosions, de combats en véhicules et une bonne dose de gros mots. En revanche, son côté complètement barge a été diminué. La conduite quant a elle est toujours aussi légère et les dérapages complètement disproportionnés. Gardons encore à l’esprit que nous sommes sur un jeu fun et drôle. Ce n’est pas une simulation ou autre. Il ne se veut pas sérieux et ces différents points cités ci-dessus se digèrent bien plus facilement. Par contre, lorsqu’il est question de gunfight, qu’est-ce que c’est plaisant.
Chaque arme est ressentie et jouée différemment. Les défis individuels liés aux armes – qui, je suis ravi de le dire, vont à l’encontre d’une tendance récente de l’industrie en étant rapidement et facilement réalisables – encouragent la diversité dans votre style de combat. Les combats quant à eux, sont nerveux et je me demande toujours ce qui va se passer lorsque je donne un avis négatif sur un fast food lors des missions annexes.
Vous pouvez également les pimenter grâce à des compétences et à des avantages déblocables qui apportent des avantages passifs et actifs à vos combats. Tout ça dans la plus pure tradition de Saints Row. Cela va du plus normal – par exemple, améliorer votre barre de santé – au plus absurde – des pouvoirs magiques qui vous permettent de projeter un groupe d’ennemis dans les airs avant de les écraser au sol… Vous pourrez améliorer vos armes, en débloquer de nouvelles tout au long de votre aventure, mais encore une fois l’oseille sera la clé de la réussite.
Au niveau du scénario
Comme vous venez de le voir, l’intrigue de ce Saints Row, consiste à faire des Saints l’organisation criminelle numéro une de la ville de Santo Ileso.
Cette grande cité, aux allures de Las Vegas, et tout ça en battant les trois factions ennemies. Les Panteros, les Idols et la puissance militaire des Marshalls. Je le conçois encore une fois, ce n’est pas un concept incroyablement novateur, mais ce n’est pas non plus un mauvais concept. Tout cela est aidé en grande partie par les types de missions bien diversifiées. Elles maintiennent le jeu et le combat frais et excitant.
La plupart du temps, vous traverserez l’histoire et ses missions principales à une vitesse appréciable. Vous développerez vos entreprises criminelles et vos recrues tout en personnalisant votre QG. Ce sera aussi le cas de votre BOSS avec les profits de vos actions illicites. Souvenez-vous de ce que je vous ai dit avec les différentes tenues dans le jeu.
Les dialogues entre les quatre cofondateurs des Saints sont remplis de jurons et de plaisanteries auxquels on peut bien évidemment s’attendre. Même si je ne peux pas prétendre que cela ne m’agace pas de temps en temps, il y a sans conteste des interactions très drôles.
Résumé
Volition nous prouve ici avec ce Saints Row qu’il est possible de faire table rase du passé, qu’il est possible aussi de faire du neuf pour satisfaire les fans et pourquoi pas en conquérir d’autres. Le titre est fun, drôle avec une bonne durée de vie en plus de ça. C’est vrai, il y a de quoi faire entre les missions principales, annexes ou encore améliorer le QG. Bref, si vous comptez vous embarquer dans l’aventure à Santo Ileso, sachez tout de même où vous allez mettre les pieds. Oubliez les jeux sérieux, avec un scénario bien cousu, ici le mot d’ordre est rigolade, fun, gunfight, course poursuite et la création d’un empire. Je vous rappelle enfin que le titre est disponible sur PC et consoles.