Niveau Jeu de cartes, j’avoue, je ne suis pas expert. J’ai poncé pas mal Heartstones et je suis passé sur certains jeux mobiles plutôt cool genre Card Guardians. Pas grand fan du type, je m’attendais à être vite saoulé, mais il faut dire qu’Arcanium m’a pas mal accroché, et ce pour plusieurs raisons. Attention , j’y ai aussi trouvé des défauts 😉 Faites péter les cartes !

L’univers

Bienvenue dans le monde d’Arcanium développé par le studio Supercombo. On entre dans un univers peuplé d’animaux anthropomorphes et dicté par les lois de l’héroïque fantaisie. Donc magie, épée, bouclier, fleuret et autres sont au rendez-vous, tous ce qu’on kiff. Le monde est divisé en trois zones: le bois mystique, Anador, les plaines dorées, Uzir et le royaume déchiré. Votre troupe devra arpenter ces trois territoires, survivre et affronter l’ennemi qui veut causer votre perte, le démoniste Akhan.

Ce qui interpelle directement, c’est la volonté de nous présenter un mélange entre un monde à l’esprit cartoonesque et un écosystème baigné dans l’épique et le côté accueillant d’un Hearthstone. On commence donc la partie avec un petit sentiment d’incompréhension sur la DA, mais une puissante curiosité qui nous pique de savoir comment Supercombo et son jeu vont se démarquer du jeu de Blizzard.

Arcanium

Un mode de jeu un peu différent

Nous sommes lancés. Premièrement, il nous faut sélectionner 3 héros à partir d’un choix de personnages hauts en couleur. Chaque héros commencera avec un deck d’actions bien spécifiques et avec son ULTI (choisissez bien). Ensuite, on choisit notre difficulté et finalement, nous devons sélectionner notre province de départ avec un bonus spécifique à la clé. Assez cool, mais le bonus ne change pas en fonction des parties, donc si seulement un des trois bonus nous convient, on se retrouve à toujours commencer notre partie dans la même province pour maximiser nos chances.

Arcanium

La partie commencée, on pop sur une map façon jeu de société avec des tuiles qui se découvrent au fil de notre progression. Les tuiles sont assez variées, on passe des feux de camp, villes pour retrouver ses PV’s aux tuiles plus destinées à nous offrir des outils pour booster notre team ou nos cartes, jusqu’à finalement tomber sur des tuiles combats normales, élites ou épiques qui offrent des récompenses adaptées à la difficulté.

Plus on avance sur la map, plus le compteur « cataclysme » au-dessus de l’écran se remplit, à la fin de ce compteur, c’est la fin de la partie, Arkhan se montre et vous devrez le vaincre au plus vite. C’est important de savoir que plus la barre se remplit, plus forts seront vos ennemis.

Les combats

Les combats se font toujours en 3v3 et il faut le dire, ils sont étonnement clair. Le plateau est lisible, tout est expliqué en détail et l’atmosphère dégagée des décors est très sympa. A chaque tour, on peut dépenser les points d’actions de nos trois héros comme on le souhaite, ce qui crée de chouettes stratégies en faisant agir les personnages en alternance par exemple. Il est aussi possible de switcher la position de notre personnage avec le héros directement à côté, mais cela coutera un point d’action. Cette mécanique est très pratique pour mettre son mage à l’abri après avoir tué un ennemi. Par contre, attention, il se peut qu’on ennemis repop.

En plus de vos points d’action, vos personnages ont des points de furie. Ces points s’accumulent au fil des attaques lancées et reçues et permettent de lancer l’ulti de votre héros. Donc que ce soit pour un guerrier ou un mage, vous ne dépenserez pas de mana, pas de points d’action pour lancer votre ulti.

Ce qui est assez dommage, c’est le bestiaire qui est offert. Clairement, vous allez vite vous habituer à combattre souvent les mêmes monstres, même en fin de partie. Oui, ils auront les stats buffées, mais ça restera le même ours que vous avez affronté au level 1….

Tu t’exprimes trop, jeu

Un élément que j’aurais du mal à expliquer est l’idée de Supercombo d’ajouter des emotes contextuels pour ses héros. Si vous recevez des dégâts, si vous tuez un ennemi, que vous switchez de place, que vous mourez, un emote apparaitra sur votre personnage. C’est assez sympa, car les emotes sont personnalisées, on n’est pas sur un simple smiley jaune, mais le but derrière reste flou selon moi. On sent un désir de plaire à une cible plus jeune, mais ces emotes décrédibilisent l’épicness qu’a réussi à installer le jeu. En plus, comme les emotes pops souvent, ça devient vite agaçant.

Arcanium

Les boss

Il faut le dire, les boss sont cools et impressionnants. On a plusieurs types de boss: les élites et les épiques. Les boss élites seront accessibles sur les tuiles combats élites et, vers la fin de votre partie, seront même relégués au niveau d’ennemis normaux. Par contre, les boss élites jouissent d’un background, ont des capacités bien propres et offrent même le choix d’offrir quelque chose de plus à la fin du combat, mais en faisant cela on accepte de débloquer une capacité supplémentaire chez le boss… risqué…

Lootez

A la fin de tous combats, vous pourrez bien souvent recevoir de l’or, un artefact ET une capacité. L’or est un montant fixe alors que l’artefact et la capacité pourront être choisis parmi 3 choix différents.

L’artefact est une carte à ajouter en plus dans le deck d’un de vos personnages et la capacité et un équipement qui sera actif de manière permanente (aussi à équiper sur un personnage). On pourra aussi trouver des objets qui pourront être utilisés lors de nos tours de jeu (potion de résistance, de dégat etc).

Achetez

Beaucoup de pnj vivent dans le jeu Arcanium. Uniquement accessible via une tuile spécifique, vous pourrez découvrir un village afin de reposer vos guerriers ou encore d’améliorer une carte de votre deck, mais vous pourrez aussi tomber sur des personnages qui vous donneront une carte ou un équipement avec la possibilité d’en acheter une/un par la suite.

On touche au but

Comme expliqué ci-dessus, une fois la barre Cataclysme remplie, Akhan apparait pour un combat épique. Vous avez bien intérêt à avoir assez looté, car ici, vous en aurez besoin.

Arcanium

Votre partie terminée, que vous ayez perdu ou gagné vous pourrez monter de niveau « joueur » afin de débloquer des cartes et monter le niveau de vos héros qui débloquerons également des compétences. En réalisant certaines actions, vous pourrez déverouiller de nouveaux héros et reprendre le combat avec de nouveaux seigneurs de guerre.

Arcanium

Votre partie est donc terminée… Et, on peut dire que c’était sympa, mais plutot court. On reste effectivement dans une mécanique très proche d’un jeu de société. C’était sympa, mais est-ce qu’on va relancé une partie d’Arcanium? Hum… à voir.

Il est intéressant de voir Arcanium comme un bon équilibre entre jeu de société et jeu vidéo.

Mode Arène

Voici un argument pour relancer une partie ! Le mode « Arena« . Dans ce mode, pas de map, mais plutôt une succession de décision à prendre ainsi que de combats pour pouvoir voir le bout du chemin.

Arcanium

Site officiel

6.8/10

Un bon jeu frôlant un peu trop avec le jeu de société

Arcanium est clairement un chouette jeu de cartes. Il est agréable visuellement, son modèle de jeu de plateau est original, il est animé et surtout il est accessible. Par contre, en plus d’offrir des parties courtes, sa rajouabilité est plutôt limitée, même avec le mode Arena, et le titre met en avant certains éléments qui décrédibilisent l’esprit du jeu qui sentait bon l’epicness. L’univers est attachant et accrocheur, les combats sont bien ficelés, on aime en apprendre plus sur les boss et l’histoire de cet univers qui parait vaste. On sent malheureusement le titre s’essouffler rapidement, on atteint vite les frontières et on s’habitue à affronter les mêmes ennemis (araignées, hyènes, elfes). Le titre reste tout de même une chouette expérience de jeu pour les fans de Deckbuilding et pour les amoureux des jeux de société sur plateau.

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