Je vais être honnête avec toi. Chaque année, je me dis que je vais arrêter. Chaque année, je me jure que je ne replongerai pas dans ce cercle vicieux qu’est la série NBA 2K. Parce qu’on connaît la chanson : un nouveau jeu, quelques nouveautés bien mises en avant, puis au final la même frustration. Et pourtant, chaque fois je craque.
Parce qu’au fond, il y a toujours cette petite étincelle, ce petit espoir que cette fois ce sera différent. Alors, quand j’ai lancé NBA 2K26, je me suis préparé à être déçu encore une fois. Mais tu sais quoi ? J’ai été surpris. Pas par une révolution incroyable, non. Mais par une série de petits détails qui, mis bout à bout, transforment complètement l’expérience.
C’est un peu comme ton joueur préféré qui ne fait pas de triple-double mais qui, grâce à quelques actions bien placées, change le cours du match. Et pour moi, c’est exactement ce que réussit ce nouvel opus.
Gameplay – Entre fluidité retrouvée et nouvelles frustrations
C’est souvent le premier truc que tu ressens en lançant un nouveau jeu de sport : la sensation manette en main. Et là-dessus, NBA 2K26 marque des points. Dès les premières minutes, j’ai senti que les déplacements avaient gagné en naturel. Finies les courses rigides, les dribbles qui manquent de réactivité et cette impression de courir dans du sable comme dans NBA 2K25. Ici, tout est plus fluide. Les changements de direction sont nets, les contacts défensifs mieux gérés et les animations globales respirent enfin le basket de haut niveau. Ça ne paraît pas énorme dit comme ça, mais crois-moi, après plusieurs matchs tu ne peux plus revenir en arrière.
Le vrai changement marquant, c’est bien sûr le nouveau compteur de tir. Adieu le cauchemar visuel et imprécis de l’an dernier. À la place, une barre incurvée, claire et surtout dynamique. Sa zone verte s’ajuste en fonction de la défense. Collé par un défenseur ? Ta marge de réussite se réduit. Seul derrière l’arc ? Elle s’élargit. Ce système force à mieux lire le jeu et à prendre de bonnes décisions. Et ça marche. Les shoots bien préparés récompensent, les tirs forcés sanctionnent. Mais attention, la précision est devenue capitale. Un poil en avance ou en retard, et c’est la brique assurée. Certains trouveront ça frustrant, moi je trouve que ça renforce l’aspect compétitif.

Go-To Post Shots
Autre nouveauté qui m’a vraiment emballé : les Go-To Post Shots. Enfin, on peut reproduire les mouvements signature des intérieurs stars. Tu veux faire le fadeaway de Jokic ou la puissance brute d’Embiid ? C’est possible. Et c’est grisant. Personnellement, je me suis amusé à spammer le fameux Sombor Shuffle à outrance. Et tant que l’IA n’a pas trouvé de solution, c’est barbecue chicken sur chaque possession. Ça apporte une vraie variété aux styles de jeu, surtout pour ceux qui en avaient marre des dribbles ultra-rapides des extérieurs.
Mais bien sûr, tout n’est pas rose. Du côté des modes hors-ligne, c’est une douche froide. Le mode MyNBA stagne totalement. Le système Offseason Scenarios fait plus gadget qu’autre chose. Ce sont des petites quêtes pour animer l’intersaison, mais elles manquent de profondeur et paraissent parfois déconnectées de la réalité. Quant au mode MyGM, il est toujours plombé par des mécaniques RPG artificielles, comme les points de compétence et les perks. Franchement, ça n’apporte rien à la gestion d’une équipe. On a juste l’impression que les développeurs ajoutent des couches inutiles plutôt que de peaufiner l’essentiel.

Graphismes – Des détails qui font la différence
Côté visuel, NBA 2K26 ne bouleverse pas les standards, mais affine son rendu. Les visages des joueurs sont plus expressifs. On sent mieux la fatigue, la frustration ou l’excitation. Et ça, c’est important pour l’immersion. Les textures des maillots sont également plus réalistes, avec des plis et des effets de lumière qui réagissent mieux en plein match. Les terrains brillent davantage, et les arènes respirent encore plus la vie.
Mais soyons clairs : la différence se voit surtout sur next-gen. Sur PS5 et Xbox Series, le rendu est propre, net, impressionnant même sur certains ralentis. Sur PS4 ou Xbox One, ça reste joli mais beaucoup moins impressionnant. En gros, si tu as une console récente, tu vas profiter pleinement des améliorations. Sinon, attends-toi à un jeu joli mais pas révolutionnaire.

Bande Son – Une ambiance fidèle à la culture basket
Comme chaque année, la bande-son joue un rôle clé dans l’expérience. Et là, NBA 2K26 fait bien le boulot. La playlist mélange habilement rap US, trap actuelle et quelques titres plus expérimentaux. On y retrouve des grosses têtes d’affiche, mais aussi des découvertes qui collent parfaitement à l’ambiance du jeu. Ça renforce cette identité street et basket culture que la série cultive depuis des années.
Les commentateurs aussi bénéficient de petites améliorations. Ils réagissent mieux à certaines actions et paraissent moins répétitifs. Mais soyons honnêtes, après une dizaine d’heures, certaines phrases reviennent encore et encore. Ce n’est pas catastrophique, mais ça finit par lasser.

Scénario – Le retour d’un vrai MyCareer
Là où j’ai pris le plus de plaisir, c’est sur le mode MyCareer. Depuis quelques années, ce mode manquait d’âme. Mais avec NBA 2K26, ça change enfin. Le scénario baptisé Out of Bounds m’a accroché dès le départ. Tu incarnes encore MP, mais cette fois tu pars de très bas. Tu débutes dans un petit lycée du Vermont, loin des projecteurs. Ensuite, tu dois enchaîner les performances pour attirer l’œil. Tu passes par une équipe européenne, et chaque match compte. Tes notes, tes stats et tes choix de carrière influencent ta future draft.
C’est ce qui manquait cruellement aux précédents opus : du sens et de la pression. Ici, si tu joues mal, tu paies le prix. Et ça, c’est motivant. J’ai adoré cette tension avant chaque match, comme si ma carrière virtuelle pouvait s’écrouler à chaque raté. En plus, l’histoire est rejouable. Tu peux tester différents choix, comme rejoindre Madrid ou Paris. Ça apporte une vraie rejouabilité.
Mon seul regret ? L’absence du basket universitaire. Pouvoir choisir une bourse, faire une saison NCAA avant la draft, ce serait le rêve. Mais même sans ça, ce scénario est le meilleur depuis longtemps. Il m’a rappelé les débuts du mode MyPlayer dans 2K10, quand chaque décision comptait vraiment.

Microtransactions – Toujours l’ombre au tableau
Et là, on arrive au sujet qui fâche. Les microtransactions. Dans NBA 2K26, elles sont toujours omniprésentes. Monter ton joueur à 99 de général coûte une fortune en VC. Compte environ 500 000 crédits, soit plus de 100 euros. Et si tu veux créer plusieurs builds, accroche-toi. Ça fait mal au portefeuille.
Le mode MyTeam n’est pas en reste. Dès l’ouverture, tu es bombardé d’offres de packs, de Season Pass et de promos “exceptionnelles”. Bien sûr, tu peux jouer sans payer. Mais la tentation est constante. Et le jeu est clairement pensé pour pousser à l’achat. L’ajout des joueuses WNBA dans MyTeam est une vraie bonne surprise. Avoir une Ruby Kelsey Plum en starter, c’est un énorme atout. Mais ça ne compense pas le côté agressif du modèle économique.

Conclusion – Une belle progression mais pas encore champion
Au final, NBA 2K26 m’a agréablement surpris. Grâce à ses améliorations de gameplay, notamment le nouveau compteur de tir et la fluidité retrouvée, le jeu est bien plus plaisant que son prédécesseur. Le scénario du mode MyCareer est captivant et redonne envie de s’investir dans une carrière solo. Les graphismes progressent doucement mais sûrement, et la bande-son reste fidèle à l’esprit basket.
Cependant, tout n’est pas parfait. Les modes hors-ligne stagnent et peinent à séduire. Et surtout, les microtransactions continuent de plomber l’expérience, en particulier dans MyCareer et MyTeam. Ça reste un vrai problème.
Alors, est-ce que ça vaut le coup ? Oui, clairement, surtout si tu es fan de basket et que tu veux vivre une expérience plus fluide et plus immersive. Mais garde en tête les limites du modèle économique. Pour moi, NBA 2K26 mérite un solide 8/10. Une belle progression, mais pas encore une bague de champion.
Résumé
Les + :
-
Gameplay fluide
-
Nouveau shot meter
-
Go-To Post Shots
-
MyCareer captivant
-
Graphismes détaillés
-
Bande-son immersive
-
Joueurs WNBA
-
Rejouabilité
Les – :
-
Modes hors-ligne limités
-
MyGM peu profond
-
Microtransactions agressives
-
Basket universitaire absent
-
Commentaires répétitifs