Ride 5 constitue le dernier volet de la série de premier plan de Milestone, dédiée aux courses de moto, et il se démarque en étant exclusivement conçu pour les consoles de génération actuelle. Cela se traduit par une amélioration significative tant au niveau visuel que des performances. Toutefois, en termes de contenu frais, il apporte relativement peu d’ajouts à la formule établie. Les améliorations concernent principalement le système météorologique dynamique, l’ajout de quelques nouvelles motos et la possibilité de courses en écran partagé. C’est un titre qui cible avant tout les passionnés de courses, quels qu’en soient les avantages et les inconvénients. Je suis moi-même un passionné de moto, alors oui ce titre m’a plu dans l’ensemble. Cependant, il est loin d’être d’une grande révolution par rapport au prédecesseur.

Vers la simulation pure et dure

Alors que certains des meilleurs jeux de course parviennent à jongler habilement entre simulation réaliste et action arcade, Ride 5 s’enracine fermement dans la première catégorie, adoptant une approche intransigeante et sans compromis. Dès le départ, les joueurs sont plongés au cœur de l’action, tout comme dans son prédécesseur de 2020, Ride 4. Avant de se lancer pleinement dans le contenu du jeu, quelques tours d’essai contre la montre sont nécessaires. Contrairement au jeu précédent, il n’y a pas d’exigence stricte concernant le fait de faire le meilleur temps personnel ni de risque d’invalidation du tour pour la moindre erreur. Cependant, cette marge de manœuvre est la seule que le jeu accorde.

Cela s’explique par le fait que Ride 5 n’a pas l’intention de vous apprendre à jouer en adoptant une approche progressive. Aucun mode didacticiel n’est disponible. Le jeu ne vous guide pas dutout. Une piste, quelques tours à parcourir et il vous incombe de maîtriser les commandes dès le départ, malgré la courbe d’apprentissage abrupte, pour avoir une chance de rivaliser avec d’autres joueurs. C’est davantage un mur à gravir qu’une courbe à franchir. Les motos paraissent robustes et réactives lors de l’accélération. Or, négocier les virages et freiner adéquatement avant les courbes requiert une certaine habileté. Même pour quelqu’un ayant joué abondamment à cette franchise, les rudiments restent délicats à maîtriser. Cela peut laisser présager une approche ardue et peu accueillante pour les nouveaux venus.

Mode Carrière

Une fois que les bases de Ride 5 sont assimilées, vous pouvez vous atteler au mode carrière. Celui-ci est divisé en quatre chapitres principaux proposant différents niveaux de difficulté. Vous débutez avec une modeste moto 2-temps de 250 cm³. Il s’agit de la moins puissante dans le monde des courses professionnelles, avec des vitesses maximales avoisinant les 128 km/h. Au fil de votre progression, vous passerez à des motos sportives de 600 cm³ et supersport bien plus puissantes. Ces dernières peuvent atteindre facilement les 257 km/h. Si vos compétences le permettent, vous vous mesurerez bientôt aux meilleurs de la division au guidon de motos 1000 cm³, dans certains des virages les plus serrés jamais rencontrés.

Le mode carrière offre une multitude de motos à débloquer. Chaque segment comporte des dizaines de motos, généralement entre 20 et 30. C’est la principale motivation pour poursuivre. Des motos uniques peuvent également être obtenues. Il y a notamment la superbe Kawasaki Ninja ZX-7RR de 1996 et le modèle Honda VTR1000 SP1-EM de 2001, des pièces très prisées des vétérans et des fans de course.

Très très beau

L’attrait majeur de Ride 5 réside dans la fidèle représentation et la superbe réalisation de ces motos. Le souci du détail visuel, sonore et le ressenti sont impressionnants. Le garage renferme un total de 233 motos provenant de 14 des plus grands fabricants mondiaux. Comme par exemple, Honda, Kawasaki, Aprilia, KTM, Suzuki et Triumph. Indéniablement, c’est le jeu de course de moto le plus saisissant visuellement ! D’autant plus que le passage exclusif à la PS5, la Xbox Series X et le PC a renforcé cet aspect. Il y a un niveau de réalisme photographique impossible à atteindre avec la génération de consoles précédente.

Cette attention au détail s’applique également aux sons des véhicules. Cependant, cette immersion est ébranlée lorsque vient le moment de la course dans Ride 5. Prendre les virages s’avère difficile, même en rétrogradant, freinant avant la courbe et accélérant à la sortie. Dans la réalité, cela serait bien plus aisé, mais dans le jeu, j’ai l’impression de constamment lutter avec les commandes.

Mais pas parfait

Malheureusement, ce niveau de détail ne se retrouve pas dans les circuits. Les quatre continents disponibles sont répartis en trois catégories : Amérique, Europe et Asie-Afrique. Les tracés, comme le circuit de Sonoma, le circuit Donington Park et le circuit Sportsland Sugo, sont fidèles à la réalité. Or, les éléments moins importants, tels que les spectateurs, sont moins bien rendus. De même que les éléments du décor apparaissent parfois brusquement, comme les feuillages. Les détails peuvent sembler photoréalistes à première vue. Néanmoins, cette illusion peut se dissiper lorsque l’on s’attarde sur les petits détails.

Une IA trop agressive

L’expérience de course dans Ride 5 est également compromise par l’intelligence artificielle des concurrents. Ceux-ci agressent constamment, même à des niveaux de difficulté moins élevés. Les accidents sont fréquents, même dans les portions droites de la piste, et encore plus dans les virages. Le problème s’intensifie lorsque les autres pilotes vous poussent de l’arrière ou vous heurtent, sans considération pour leur propre sécurité ou la vôtre.

Dans les courses auxquelles j’ai participé, j’ai souvent accumulé des secondes de pénalité en raison des contacts avec des pilotes trop agressifs. L’expérience devient frustrante, car les vraies courses de moto ne se déroulent pas ainsi. Néanmoins, il est possible de désactiver les collisions et d’ajuster les paramètres de l’IA des pilotes et de réduire ces éléments au minimum pour terminer une course. Mais ce n’est pas du tout la solution idéale. Ils veulent nous amener à une simulation Pour cela, ils devront travailler ce point, soit via des mises à jour, soit pour le prochain opus.

DualSense au rendez-vous

La précédent opus, Ride 4, a été mise à jour pour la PS5 et la Xbox Series X, intégrant la fonctionnalité DualSense. Cette dernière se retrouve également dans Ride 5. C’est une innovation immersive et l’une des meilleures utilisations de la manette PS5. Les gâchettes adaptatives offrent un ressenti réaliste, du freinage à l’accélération en passant par les changements de vitesse et les régimes moteur, et c’est très satisfaisant. Les retours haptiques renforcent cette immersion en vous faisant ressentir les différentes surfaces lorsque vous passez des pistes lisses aux routes, à l’herbe et au gravier. La PS5 est incontestablement la plateforme privilégiée pour cette expérience.

Pas une grande évolution par rapport à son prédecesseur

La comparaison entre Ride 5 et son prédécesseur m’amène à douter de la nécessité réelle de cette nouvelle version. En effet, les jeux se ressemblent et se jouent de manière pratiquement identique. Même en comparant directement le dernier jeu de Milestone à celui-ci, je n’ai pas pu réellement distinguer de différences marquantes. Certes, Ride 5 intègre un mode écran partagé, ce qui est appréciable, et il étoffe un peu plus le mode carrière tout en apportant des ajustements au système météorologique dynamique. Néanmoins, ce titre est disponible à un prix nettement plus abordable et inclut bien plus de motos en tant que contenu téléchargeable gratuit que la sélection de base ici.

En fin de compte, mon opinion sur Ride 5 est partagée. Il ne fait aucun doute que la présentation visuelle, le son et l’immersion du jeu sont remarquables à première vue. Il figure sans conteste parmi les jeux PS5 les plus esthétiques et démontre les capacités de la génération actuelle de consoles. Cependant, une fois que l’apprentissage initial a été surmonté, ce qui risque d’en décourager plus d’un, il ne reste qu’un jeu peu passionnant à jouer, en grande partie à cause de l’IA et de la prise en main. Si vous êtes un puriste de la simulation, passionné de motos, vous y trouverez certainement votre compte. Cependant, si vous cherchez simplement à vous lancer sur la piste avec quelques motos familières et à vous amuser, ce jeu n’est probablement pas celui qu’il vous faut.

7/10

Un jeu pour les puristes

En fin de compte, mon opinion sur Ride 5 est partagée. Il ne fait aucun doute que la présentation visuelle, le son et l’immersion du jeu sont remarquables à première vue. Il figure sans conteste parmi les jeux PS5 les plus esthétiques et démontre les capacités de la génération actuelle de consoles. Cependant, une fois que l’apprentissage initial a été surmonté, ce qui risque d’en décourager plus d’un, il ne reste qu’un jeu peu passionnant à jouer, en grande partie à cause de l’IA et de la prise en main. Si vous êtes un puriste de la simulation, passionné de motos, vous y trouverez certainement votre compte. Cependant, si vous cherchez simplement à vous lancer sur la piste avec quelques motos familières et à vous amuser, ce jeu n’est probablement pas celui qu’il vous faut.

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