Zelda Tears of the Kingdom aura pris 6 ans avant d’enfin pointer le bout de son nez ! Il a souvent été considéré comme un DLC++ plutôt qu’une véritable suite de Breath of the Wild.
Oui, mais ça, c’était mon impression avant de mettre les mains sur le jeu et de passer l’ile céleste du prélude (qui fait office de tutoriel). Et puis, au bout d’un jour, on se rend compte de l’immensité du jeu. Et puis, au bout d’une semaine, on se rend compte qu’en fait, passer 6 ans sur le développement d’un jeu vidéo (COVID ou non), ça implique pas mal de choses…
Est-ce que Tears of the Kingdom vient encore révolutionner une formule qui a sublimé le jeu vidéo en 2017 ? Pas sûr ! Si Breath of the Wild était LA révolution sur Switch, pour autant, Tears of the Kingdom continue sur sa lancée pour proposer ENCORE mieux que le précédent opus ! Un peu à l’instar d’un certain Majora’s Mask sorti à peine un an et demi après le légendaire Ocarina of Time, Tears of the Kingdom est une aventure complémentaire et essentielle à tous ceux qui ont joué (ou même pas en fait) à Breath of the Wild ! Êtes-vous prêt à pleurer ? De joie ou de peine ? Préparez vos mouchoirs, voici notre avis sur Zelda Tears Of The Kingdom !
Par où commencer…
Ecrire un avis, ou un test de jeu vidéo n’est jamais chose aisée, et encore moins pour Zelda Tears of the Kingdom ! On passe du temps sur un jeu vidéo à explorer, à essayer, à écouter, à contempler tout un univers qui nous entoure. Ensuite vient la difficile tâche, pour nous, d’avoir un avis le plus neutre et objectif possible !
Et pourtant, malgré les détracteurs de Breath of the Wild, malgré les sceptiques face à sa suite directe, je ne peux qu’ENCORE une fois reconnaître la qualité du jeu qui m’a été présenté depuis quelques jours. Et sans conteste, il n’y a que chez NINTENDO que ce genre de chose puisse arriver.
Zelda Tears of the Kingdom nous fait reprendre notre aventure en Hyrule, quelques temps après la victoire de Link et la princesse Zelda contre l’infâme Ganon. Alors qu’ils étaient en pleine escapade dans les sous-sols du château d’Hyrule pour y découvrir les origines de la guerre du sceau, ainsi qu’une civilisation perdue (les Soneaux), une horde de Miasmes recouvrant le cadavre d’un monstre tentent de s’en prendre à la princesse Zelda. Link, preux chevalier, tenta en vain de lui porter secours.
Suite à cela nos héros seront séparés… L’un avec le bras droit en moins et envoyé dans les cieux et l’autre engouffrée dans les tréfonds d’Hyrule. Fini la fanfaronnade ! Les larmes du royaume peuvent à présent couler sur un pitch magistral qui vient immédiatement donner le ton du jeu. Il ne vous fera AUCUN cadeau.
Breath Of The Wild était immense ? Petits joueurs…
Vous aimez explorer ? Gambader dans des champs ? Arpenter des montagnes enneigées ? Parcourir les cieux ou les profondeurs de la terre ? Accrochez-vous à votre slip et prévoyez l’assurance vie !
Link n’aura jamais été aussi aventurier que dans Zelda Tears of the Kingdom !
Encore une fois, Nintendo a su s’inspirer de ce qu’il sait faire de mieux pour rester tendance et sublimer quelque chose d’existant. (coucou Elden Ring !) En effet, Tears of the Kingdom vous démontrera l’étendue d’un open world en 3D sur toutes ses coutures.
Les cieux et les profondeurs viendront renforcer cette immensité. La verticalité qu’apporte la carte du monde amène un argument de poids face aux anciens qui (tout comme moi) ont poncé de fond en comble le monde d’Hyrule dans Breath of the Wild.
Oui, Hyrule est pratiquement restée à l’identique de ce que nous connaissons. Par contre, il n’en est rien du monde céleste et de ses profondeurs qui ne demandent qu’à être découvertes. Entre la peur du vide et le vertige d’un côté et l’obscurité et l’hostilité de l’autre, vous allez devoir vous préparer comme jamais vous ne l’avez fait auparavant !
Ici, on s’active à explorer des grottes, découvrir des secrets, obtenir des objets et équipements cachés, ou encore analyser toute la carte d’Hyrule pour préparer le terrain.
Gommer les ratures, oui c’est le mot !
Si Breath of the Wild avait été encensé par la presse et une bonne partie du public, il restait quand même, avec le recul, quelques défauts par-ci par-là. Des pouvoirs à réexploiter, l’incapacité de « crafter » ses objets ou encore le manque de diversité au niveau du bestiaire pouvaient être les principaux reproches que l’on pouvait faire au premier opus sorti sur Nintendo Switch.
Tears of the Kingdom balaye d’un revers de la main tout cela et repense les pouvoirs que Link avait en sa possession grâce à son nouveau bras droit. En effet, comme l’ont démontré les différents trailers, les pouvoirs tels que Amalgame ou encore Emprise sont là pour corriger les anciens pouvoirs un peu trop pétés de Link. Désormais, il faudra faire preuve d’encore plus de réflexion à propos de l’environnement qui nous entoure. Et ainsi, en faire notre terrain de jeu et accomplir nos différents objectifs qui se dresseront devant nous.
Amalgame sera là pour vous permettre d’assembler des éléments, des objets, de la nourriture, voire même d’autres choses sur votre arme, votre bouclier, ou encore vos flèches ! Chacune avec des particularités qui vous permettront de vous sortir d’embûches en tout genre.
Emprise quant à lui viendra donner forme à votre créativité. Vous désirer assembler deux rochers pour atteindre une zone inaccessible en hauteur ? Possible ! Vous voulez construire un radeau et être guidé par la force du vent ? Possible ! Vous désirez prendre de la hauteur avec une montgolfière assistée par des réacteurs ? C’est aussi possible !
Soneaus et bestiaire
Attention toutefois que ces objets (issus de la civilisation des Soneaus) ne seront pas à usage illimité. Ainsi, vous comprendrez mieux l’importance de les utiliser à bon escient. Ne voyez pas cela comme des difficultés. Voyez cela plus comme des propositions supplémentaires à ce que vous désirez en faire.
Le bestiaire a été revu. Avec l’apport de la civilisation Soneau et de ses gardiens, ils viennent un peu remplacer les Gardiens et Nano Gardiens de l’époque. Ensuite, il y a nettement plus de diversité au niveau des adversaires. Des chefs Bokoblins, des Like Like, des Trogoblins ainsi que des Kakudas viendront étoffer ce bestiaire de Zelda Tears of the Kingdom.
Je ne vous en dis pas plus. D’ailleurs, j’en ai déjà trop dit !
Scénaristiquement intriguant !
Sur ce point je ne vous dirai pratiquement rien, sous risque de vous spoiler. Mais sachez que qui que vous soyez, fan invétéré ou néophyte de Zelda (oui, oui, ça existe encore !), vous n’aurez aucun mal à prendre plaisir à découvrir la suite de Breath of the Wild. En effet, ce nouvel opus peut être suivi comme un « stand alone » ou pas ! C’est là où l’équipe d’Eiji Aonuma et de Shigeru Miyamoto parviennent toujours à nous surprendre.
Après 37 ans à nous sortir des Zelda à toutes les sauces et avec des timelines différentes, ils sont parvenus à me faire me creuser les méninges sur le lore et sa position temporelle !
Tears of the Kingdom apportera un peu de clarté à ce sujet (ou pas). Les habitués auront parfois un petit sourire en coin ou carrément la bouche grande ouverte quand ils découvriront ce que cette suite directe nous prépare.
Comment va se solder cet ultime affrontement ? Que va bien devenir la Princesse Zelda ? Est-ce que Ganon est vraiment vaincu ? Pourquoi ces îles célestes sont apparues tout d’un coup ? Que peut-il bien se passer par la suite ? Préparez votre centaine d’heures de jeu pour en venir à bout ! (le tiers si vous rushez le jeu et que vous avez un minimum de skills)
Graphiquement ? Zelda Tears of the Kingdom, c’est 2017 avec 6 ans de plus
Le principal reproche que je puisse trouver à Zelda Tears of the Kingdom, c’est l’absence d’apport plus récent quant à sa proposition artistique. A cause des capacités techniques de la Nintendo Switch peut-être ? C’est plausible…
Dans tous les cas, c’est dommage de ne pas obtenir une version améliorée de ce que proposait déjà Breath of the Wild. Loin de moi l’idée de dire que c’est affreux, attention. Juste que cela n’apporte RIEN de plus que l’opus sorti en 2017. Dommage !
Enfin, et puisque je ne savais pas où le placer, rien de mieux qu’en fin de test pour vous signaler que Tears of the Kingdom ne dévoilera ses nouveautés qu’au fur et à mesure. Vous allez devoir accepter le fait qu’il donne des airs de Breath of the Wild 1.2 pour ainsi vous laisser guider vers la transition vers Tears of the Kingdom.
Masterclass comme la Master Sword
En conclusion, il est clair que Zelda Tears of the Kingdom est une suite digne de son prédécesseur, Breath of the Wild, sans pour autant révolutionner ce qui avait déjà été révolutionné. Nintendo a su sublimer son chef-d’œuvre en proposant une histoire intéressante, des environnements magnifiques, une bande-son en adéquation avec le jeu, et des mécaniques de jeu améliorées. Cette nouvelle aventure dans le monde d’Hyrule offre une immersion encore plus grande grâce à une carte du monde encore plus vaste et une verticalité qui vient renforcer l’exploration. Tears of the Kingdom redore le blason de la série en corrigeant les défauts de son prédécesseur, en offrant plus de variété dans le bestiaire, en repensant les pouvoirs de Link, et en introduisant de nouveaux éléments de gameplay. En fin de compte, Tears of the Kingdom est un excellent jeu qui plaira aux fans de la série et aux nouveaux venus qui cherchent une aventure épique dans un monde ouvert captivant.
