Le 22 septembre dernier, les possesseurs de la Nintendo Switch ont eu le plaisir de découvrir « Trombone Champ », un jeu qui a réussi à faire vibrer la fibre musicale et ludique des joueurs. Développé par une équipe passionnée, ce jeu a rapidement conquis le cœur des joueurs grâce à son concept novateur, son esthétique charmante et sa bande-son envoûtante. Je n’avais pas eu la chance par le passé d’y toucher. Mais j’ai eu le plaisir de travailler mes abdos tout en découvrant un univers aussi louphoque que ludique ! Bienvenue dans mon test, asseyez-vous confortablement et préparez les verres ou les mouchoirs ! Mon avis de Trombone Champ débarque !
Une ode à la vue
Dès les premières secondes, Trombone Champ séduit par son esthétique. Les graphismes en pixel art sont à la fois nostalgiques et modernes. Avec des couleurs vibrantes qui évoquent la joie et la créativité. Chaque élément visuel, des personnages aux décors, semble avoir été conçu avec soin pour offrir une expérience visuelle immersive et captivante.
Conducteur d’orchestre virtuel
L’élément central de Trombone Champ est son gameplay innovant. Vous incarnez un chef d’orchestre talentueux dont la mission est de diriger un ensemble musical pour résoudre des énigmes et surmonter des obstacles. L’utilisation des Joy-Con de la Nintendo Switch pour imiter les gestes d’un chef d’orchestre est à la fois intuitive et amusante. Chacun de vos mouvements influence la musique du jeu, créant une expérience interactive unique.
Les niveaux de « Trombone Champ » sont variés et stimulants, allant des énigmes musicales délicates aux combats de boss épiques. Le jeu parvient à maintenir un équilibre parfait entre le défi et le plaisir. Ce qui le rend accessible à tous les niveaux de joueurs ! La progression du jeu est soigneusement rythmée, introduisant constamment de nouvelles idées et mécaniques de gameplay pour maintenir l’engagement des joueurs.
Une mélodie inoubliable et hilarante
Le véritable joyau de Trombone Champ est sa bande-son enchanteresse. Composée par une équipe de musiciens talentueux, la musique accompagne chaque moment de manière magistrale. Chaque action et énigme résolue est sublimée par des mélodies mémorables qui continuent à résonner bien après avoir éteint la console.
L’histoire du jeu est étroitement liée à la musique, ce qui renforce l’importance de cette dernière dans l’ensemble de l’expérience. Elle suit l’ascension d’un jeune chef d’orchestre en quête de réunir un ensemble musical éparpillé. Une aventure touchante qui explore la puissance de la musique pour rassembler les gens et inspirer le changement.
Le philosophe rationaliste allemand du XVIIe siècle, Gottfried Wilhelm von Leibniz, écrivait que « la perfection est l’harmonie des choses ». Si cela est vrai, alors mes parping discordants dans Trombone Champ sont loin de la perfection ! Et ce malgré les multiplicateurs obtenus en maximisant notre jauge ‘Champ’. Cependant, la quête de la perfection n’est pas une condition préalable pour apprécier Trombone Champ. Pour cela, il vous suffit de vous efforcer d’y parvenir.
D’abord découvert sur Steam en 2022 comme une source inépuisable de mèmes irrésistibles. Le jeu de simulation de cuivre excentrique de Holy Wow a probablement croisé votre chemin. Maintenant, près d’un an après ses débuts sur PC, les utilisateurs de Switch peuvent aussi bénéficier de leur propre version. Apparue comme une délicieuse surprise que je m’apprêtais à dévorer lors d’une récente présentation Nintendo Direct.
Les harmonies délicates du contrôle dans Trombone Champ
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le gameplay, Trombone Champ offre une approche unique des jeux de rythme. Nécessitant une maîtrise à la fois du ton et du timing. Puisque votre instrument est un trombone ! Le ton est contrôlé par un coulisseau et le rythme par un simple bouton de toot. Cette configuration résulte en un curseur librement mobile qui doit s’aligner sur les notes entrantes à l’écran. Rendant ainsi l’intonation précise une véritable prouesse. Ajoutant à la difficulté, la version PC utilise le contrôle de mouvement Joy-Con à la place de la souris, offrant encore moins de précision. Par conséquent, même après des heures de pratique, votre virtuosité au trombone est peu susceptible de sonner professionnel.
Parlons-en de ces contrôles !
Quatre méthodes d’entrée distinctes sont à votre disposition, mais aucune ne mène au succès facile. L’option par défaut consiste à tenir un Joy-Con et à l’incliner avec votre poignet pour déplacer le coulisseau du trombone. En n’oubliant pas d’actionner la bouche et les poumons avec l’un des quatre boutons d’épaule de vos deux Joy-Con. Cela vous permet de tooter de la main gauche et de faire glisser de la main droite. Ou alors de tout gérer d’une seule main !
Une autre option d’inclinaison simule le balancement de tout le bras de haut en bas. Entraînant de cette façon des étirements comiques pour atteindre les notes graves lorsque l’étalonnage déraille.
Une autre option est le contrôle au joystick pratiquement impossible, et enfin, il y a l’option infrarouge, dans laquelle le Joy-Con droit mesure la lumière réfléchie rarement utilisée pour évaluer sa distance par rapport à un objet (nous nous sommes amusés à imiter les mouvements du trombone). Toutes ces options de contrôle sont fantaisistes, on l’admet ! Et bien que le mode par défaut soit le plus convivial, aucune ne résout entièrement le défi du jeu fluide.
Les fous rires et les dissonances du Multijoueur sont de la partie dans Trombone Champ !
Cependant, ce schéma de contrôle apparemment condamné est acceptable pour deux raisons clés. Tout d’abord, la notation de vos toots est assez tolérante. Elle est suffisamment stricte pour rendre le jeu amusant et stimulant, tout en récompensant volontiers un ‘Perfecto’ pour une note qui sonne encore un peu bancal.
Deuxièmement, l’humour de Trombone Champ réside dans la précision de son inexactitude. Comme l’a dit le comédien Stewart Lee, rien n’est plus drôle que de faire de son mieux, et Trombone Champ en est la preuve. Holy Wow s’engage pleinement dans ce fait avec leur collection éclectique de musiques principalement du domaine public et d’arrangements, soumettant souvent le trombone à des solos à faire grincer des dents. Entonner le ‘Star-Spangled Banner’ en hurlant alors que des feux d’artifice explosent au milieu de hamburgers et de drapeaux qui flottent n’a jamais été aussi amusant.
Le multijoueur est divin dans Trombone Champ !
Et si tout cela vous semble un peu chaotique, attendez de découvrir le multijoueur. Dans la version Switch, Trombone Champ permet à quatre ‘musiciens’ de sérénader quiconque malheureux se trouve à portée de voix, avec toute la subtilité et l’expression d’un ensemble de flûtes à bec d’école primaire. Chaque joueur gère un coulisseau et tente de jouer la même partie que dans le mode solo. Nous avons rapidement découvert que, en matière de justesse, quatre erreurs ne font pas une réussite. En fait, elles rendent les choses encore moins réussies.
Tout dans cette expérience est multiplié : la difficulté de jouer en harmonie les uns avec les autres et avec la musique de fond ; la cacophonie de vos meilleurs efforts ; mais aussi l’excitation de ne pas sonner vraiment terrible pendant une demi-minute. Les brèves périodes où les auditeurs peuvent retirer leurs doigts de leurs oreilles sont une montée d’adrénaline. C’est une couche supplémentaire ajoutée à un matériel de jeu de fête déjà fantastique.
Une aventure déjantée avec des Babouins et des Toots
Tout ce gameplay effréné est emballé dans une présentation délirante. Le jeu démarre immédiatement avec une répartition 50/50 entre une imagerie gothique à la Castlevania et une folie explosive à la WarioWare. Il plonge ensuite dans une histoire absurde centrée entièrement autour des babouins. Une série de déblocables, y compris de nouveaux sons de trombone, est obtenue en collectant des points, ou ‘toots’, échangeables avec un babouin. Une autre option est d’utiliser vos toots, ou une monnaie alternative appelée ‘turds’, pour acheter des cartes à échanger mettant en vedette des musiciens célèbres et différents types de babouins, chacune accompagnée de faits biographiques loufoques, mettant souvent en évidence le nombre de hot-dogs que Beethoven et d’autres pourraient dévorer en une seule séance.
Toot Toot, Toot Toot !
Trombone Champ est un jeu qui célèbre l’imperfection. Avant de jouer, il vous invite à choisir une attitude pour votre « tromboniste » : ‘studieux’ ou ‘jubilant’. Aucune de ces étiquettes ne convient vraiment lorsque vous savez que votre performance sera aussi assourdissante qu’un chiot enthousiaste attaquant une corne de brume. Ou peut-être que si ? La véritable leçon est peut-être de garder la tête haute quoi qu’il arrive. Dans la vie, comme dans Trombone Champ, où nous sommes tous confrontés à une certaine condamnation, vous pouvez être studieux si vous le souhaitez, être jubilant, et être le meilleur vous-même que vous pouvez être, imperfections comprises.
