Forspoken – Avis

C’est donc le 25 janvier dernier que Forspoken a enfin vu le jour dans sa version finale après une démo qui était disponible sur PS5 et PC. Alors, si vous avez parcouru la toile ces derniers temps, vous n’êtes pas sans savoir que le jeu se ramasse un tolet de critique négative. Une déception pour certains, une honte pour d’autres. Parfois même un jeu banal dans le meilleur des cas. Et bien, figurez-vous que j’ai ressenti un mélange de tout ça depuis que j’ai lancé le jeu pour la première fois. Sachez également que je n’ai pas fini ce Forspoken au moment où j’écris ces lignes et je me demande franchement si je vais le terminer. Enfin soit, nous allons tout de même voir ensemble ce que vaut le petit dernier de Square Enix qui tourne sur le même moteur graphique que Final Fantasy XV. Bonne lecture.

Synopsis

Dans Forspoken, vous incarnez Frey, une jeune New Yorkaise qui vit de petits larcins en tout genre. Elle ne cesse d’avoir des ennuis avec la justice. Cette dernière décide de se ranger et d’arrêter ses conneries en se barrant bien loin de sa ville natale, mais c’est sans compter la vengeance que lui réserve sa némésis. Sauvant de justesse des flammes son chat Homer et sa peau de son appartement, Frey tombe sur une sorte de bracelet brillant qui n’a pas que la vocation d’être joli. En effet, ce dernier est une sorte d’artefact qui l’envoie tout droit dans un monde parallèle sur les terres d’Athia.

Dans cette région, ou plutôt monde, Frey est considérée comme une espèce de démon venue tout droit de l’enfer. Sa tenue vestimentaire, sa manière de parler bref, tout prouve qu’elle n’est pas de leur monde. Vous le savez, c’est un adage bien connu, « l’inconnu fait peur ». Elle se retrouvera alors emprisonnée dans la ville de Cipal qui est la capitale du royaume d’Athia.

Pour ce qui est du rôle de Frey dans le monde d’Athia, il est simple. Elle va devoir le libérer de l’emprise des tantas. Ce sont des sorcières maléfiques qui étaient autrefois pacifiques et qui règnent aujourd’hui sur les 4 royaumes d’Athia. Leur malédiction se matérialise par une sorte de brume qui plane sur les terres et qui rend les animaux ainsi que les humains complètement fous. Certains même sont transformés en espèces de créatures étranges qui respirent l’hostilité à plein nez.

Krav, le bracelet que porte Frey à son bras droit est l’artefact qui lui permettra d’utiliser la magie pour explorer et se défendre dans l’univers du jeu. Vous pourrez l’améliorer tout au long de l’aventure et il sera également votre fidèle compagnon. Frey l’entend et communique avec lui alors que les autres ne l’entendent pas.

Gameplay

Commençons tout d’abord par ce qui m’a plu dans Forspoken. Oui, j’ai apprécié certaines choses, il n’y a pas que des points noirs au tableau dans le titre, rassurez-vous… D’ailleurs, je vous invite à nous rejoindre sur la chaîne Twitch, on vous propose du gameplay sur le jeu pour le moment.

Au niveau des combats, ils sont dynamiques ça ont ne peut le nier. En revanche, ils sont ternis par une caméra légèrement bancale qui ne vous permet pas toujours de voir où se trouve votre ennemi. Comme je vous l’ai dit également, vous ferez usage de la magie dans le jeu, mais tout ne se débloquera pas au début. Il faudra être patient, car de nombreuses compétences ne se débloqueront que très tard dans le jeu. Il vous sera alors possible de revenir en arrière, dans des zones que vous n’avez pas su explorer par exemple pour débloquer de nouveaux équipements ou autre.

Exploration/gameplay

L’exploration du monde dans lequel vous allez évoluer est quant à elle incroyable. Au début du jeu la brume ne vous permettra pas de voir toutes les régions d’Athia. Au fur et à mesure de votre progression tout va se dévoiler ce qui mettre au jour un immense terrain de jeu. Qui dit vaste monde dit également déplacements. En effet, les bons vieux voyages rapides seront bien disponibles, mais vous devrez tout d’abord visiter un lieu avant de le débloquer. Pour ce qui est de l’exploration pure, Krav permet à Frey de se déplacer rapidement d’un bout à l’autre de la carte. Il sera possible aussi d’escalader certains obstacles afin de les traverser. Plus loin dans l’aventure vous aurez un grappin qui vous permettra d’atteindre des zones inaccessibles jusque-là.

Pour ma part, j’ai particulièrement pesté sur les dialogues parfois interminables avec Krav où il était impossible de me déplacer. Je devais rester figé dès le moment où la conversation démarrait. C’est une manière de faire en 2023 qui est plus que daté. En ce qui me concerne elle n’a vraiment pas lieux d’être. Le jeu vous freine et ça casse tout bonnement et simplement le rythme du jeu. C’est un parti pris que je ne comprends pas de la part de Luminous Productions. Celui-ci mélange un style asiatique et occidental qui n’apporte malheureusement pas un résultat agréable.

Le monde d’Athia

Force est de constater que l’univers d’Athia est vide. Non pas qu’il n’y a personne ou aucun ennemi, mais, il n’a pas d’âme. Les premières heures de jeu, ne donne vraiment pas envie d’aller plus loin. Comme je l’ai dit en introduction de cette review, j’ai eu du mal à accrocher et je me pose vraiment la question sur le fait de continuer ou pas cette aventure. L’introduction est d’une lourdeur jamais vue auparavant. À vouloir se calquer aux grosses productions occidentales telles qu’Assassin’s Creed ou encore Horizon, le studio se perd dans ce qu’il devait faire à la base, nous faire apprécier l’univers.

Les quêtes s’enchaînent et se ressemblent. Tantôt vous devez nettoyer un donjon, tantôt vous devez effectuer une danse, caresser un chat et le suivre, etc. Parfois, vous devez également réaliser le meilleur temps pour battre une floppée d’ennemis. Bref, Forspoken ne révolutionne pas le genre et c’est bien dommage. En réalité, le studio avait toutes les cartes en main pour nous réaliser un jeu incroyable. Malheureusement, ils se sont plantés ou cela n’a pas marché, à vous de voir…

Graphismes et bande-son

Alors là, je ne sais pas par où commencer. Entre ce qui nous avait été présenté pendant des Game Awards lors de la première vidéo de présentation et ce que j’ai eu entre les mains en version qualité ou même performance, il y a un monde. Le jeu a subi un downgrade de malade ce qui une nouvelle fois n’arrange rien. Cela vient tout bonnement et simplement ajouter une note négative supplémentaire au tableau des défauts de ce Forspoken.

À différents endroits, les textures peinent à charger. La synchro labiale est éclaté au sol. Pour ce qui est du doublage, j’ai déjà vu mieux et même parfois sur des jeux indés. Notez tout de même que nous sommes ici sur un AAA qui a eu tout de même la chance d’être financé grâce à un beau petit chèque… La bande-son est sympa, mais elle ne restera pas gravée dans votre mémoire, c’est promis. On est loin de la mélodie Gustavo Santaolalla sur The Last of Us qui doit résonner très certainement dans votre tête en ce moment.

Je vous l’accorde, tout n’est pas à jeter je dois l’avouer. C’est joli à certains moments, mais je vous rassure tout de suite, votre rétine ne craint rien.